Subaru Tribeca, la concurrence est féroce

Publié le 1er novembre 2008 dans 2009 par Denis Duquet

Il faut toujours se souvenir que Subaru n’est pas un constructeur majeur, comme le sont les géants nippons Toyota, Honda et Nissan. Cela signifie que chaque nouveau modèle représente un défi de taille au chapitre des ressources techniques et financières. Jusqu’à présent, Subaru s’est taillé une niche bien à part dans le marché global de l’automobile en concevant des véhicules dotés d’une certaine exclusivité en raison de leur transmission intégrale et de leur moteur horizontal à plat. Mais lorsque est venu le temps de concocter un nouveau véhicule multisegment de catégorie intermédiaire, la concurrence était incontestablement très forte.

En effet, à ce moment, à l’exclusion de son moteur de type boxer, le Tribeca était ni plus ni moins qu’un autre modèle passablement similaire à ceux de la concurrence. Il y a bien eu cette touche d’originalité venant de la grille de calandre du premier modèle, mais cela n’a pas semblé plaire puisqu’on l’a éliminée l’an dernier. Cette fois, on a été moins original mais on a misé sur des performances supérieures. En plus, ce modèle offre d’indéniables qualités, ne serait-ce qu’une fiabilité de bon aloi et une finition impeccable.

De l'espace !

Lorsque l’on considère l’achat d’un tel véhicule et qu’on tient mordicus à rouler en Subaru, la première question qu’on se pose inévitablement est de savoir si le Forester ne serait pas un choix plus approprié. En effet, ce modèle a été entièrement remanié cette année, de sorte que sa plate-forme plus rigide, une tenue de route améliorée et une habitabilité quand même adéquate pourraient convenir à plusieurs personnes. Mais il faut savoir que le Tribeca est un véhicule non seulement plus spacieux mais aussi plus luxueux et plus puissant. Il est également le seul modèle de cette marque capable d’accommoder sept occupants en raison d’une troisième rangée de sièges.

Il faut souligner que la silhouette du Tribeca est sans doute la mieux réussie chez ce constructeur, tout comme le tableau de bord qui est fort élégant. Par contre, ce design futuriste semble vieillir rapidement et n’a pas le même impact que lors de son lancement.

Les sièges avant sont confortables bien que l’espace pour les jambes soit quelque peu limité par cette large console centrale qui prend beau- coup de place entre les deux sièges. Quant aux places arrière, elles sont surtout très confortables pour des personnes de taille moyenne, les grands six pieds s’y trouveront à l’étroit. Et pas besoin d’être un expert en la matière pour savoir que la troisième rangée de sièges, heureusement optionnelle, est encore plus exiguë. Comme sur la majorité des modèles proposant une troisième banquette, celle-ci sert davantage au marketing qu’à autre chose. Tel que précisé précédemment, la qualité de la finition et des matériaux est bonne même si certains plastiques de la planche de bord sont mal harmonisés.

Une histoire de couple

Si les ventes du Tribeca ont été initialement timides, ce n’est certainement pas à cause de la silhouette ou du design de l’habitacle, bien au contraire. Le grand coupable de cette situation est une motorisation quelque peu déficiente. En effet, le moteur manquait de punch en accélération et la boîte de vitesses était hésitante à passer les rapports. L’an dernier, on a remédié à la situation en augmentant la puissance du moteur qui a été portée à 256 chevaux tandis que le couple progressait de 31 lb-pi, 247 lb-pi, ce qui a été fort bénéfique. En plus, la puissance et le couple sont optimisés à un régime moteur inférieur. Ce moteur vitaminé est venu corriger la principale déficience de ce modèle en nous proposant des accélérations inférieures à neuf secondes pour réaliser le 0-100 km/h. La boîte de vitesses a été programmée différemment et les hésitations du passé sont disparues.

Par contre, en mode normal, la boîte semble accrocher très longtemps au premier rapport, ce qui est la cause d’un niveau sonore plus élevé. Cependant, c’est beaucoup mieux lorsque le levier de vitesses est placé en mode manumatique puisqu’on passe automatiquement en mode sport. Cet irritant majeur réglé, nous sommes davantage en mesure d’apprécier le comportement routier de cette Subaru dont la traction intégrale est invariablement l’une des références de l’industrie. Ce système est transparent, léger et ne semble jamais nuire à la dynamique du véhicule. Le Tribeca a de bonnes manières sur la route et le roulis en virage est bien contrôlé. Et même si ce constructeur n’en fait pas toujours mention, il est important de préciser que les résultats des tests d’impacts de sécurité font de ce modèle l’un des plus sécuritaires sur le marché. En dépit de ses nombreuses qualités, le Tribeca à quand même de la difficulté à se démarquer face à une concurrence considérable et très affûtée. À Subaru de mieux mettre ce véhicule en évidence.

FEU VERT

Rouage intégral efficace
Finition impeccable
Habitacle confortable
Motorisation adéquate
Mécanique fiable  

FEU ROUGE

Direction engourdie
Prix élevé
Places arrière moyennes
Silhouette générique

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