Toyota Prius, amie de la planète
Voici la voiture par excellence pour ceux qui veulent jumeler économie d’essence et respect de l’environnement. Elle est originale, avant-gardiste et possède tous les attributs des voitures habituelles. Elle fournit des performances adéquates et ne fait aucun compromis sur le confort et la sécurité de ses occupants. L’espace dans l’habitacle est généreux et le volume de chargement au-delà des apparences. Sa fiabilité n’est plus à faire car elle est construite par le plus important constructeur automobile. Alors pourquoi n’est-elle pas devant la porte de toutes les maisons du quartier ?
Tout simplement parce que la peur nous habite. La peur de conduire un « véhicule à batteries » mais aussi la crainte de l’inconnu, de ce qui arrivera lorsque ces mêmes batteries ne seront plus efficaces et devrons être changées. Et où sont les propriétaires de Prius qui en ont fait l’achat à son lancement en 2001 ? Qu’ont-ils de bons à nous raconter de leur expérience avec ce bolide ? Évidemment, outre le volet électrique de la voiture, il y a aussi le prix qui freine l’ardeur de nombreux acheteurs car affichée à un prix avoisinant les 30 000 $, la Prius ne s’avère plus tellement un modèle d’économie.
Hybrid Synergy Drive
Bien que le système soit très simple dans son fonctionnement, le but ici n’est pas d’en faire la description exhaustive. D’ailleurs, sur le site de Toyota, un document très intéressant est disponible et porte le nom de « Manuel de démontage ». Il explique dans les moindres détails le fonctionnement du système ainsi que son démontage ! Cachés sous la carrosserie de la voiture se trouvent les composants du système hybride. On retrouve donc la batterie scellée NiMH montée sur la traverse derrière la banquette arrière. L’inverseur, quant à lui, convertit le courant continu de 200 V de la batterie en courant continu de 500 V pour alimenter le moteur électrique. Il convertit aussi le courant alternatif du générateur et du moteur électrique qui sert à recharger la batterie NiMH. Cet inverseur est logé dans le compartiment moteur. Et pour recharger la batterie, un générateur triphasé contenu dans la boîte-pont prend également place au même endroit.
Dans les faits, le fonctionnement du système hybride est transparent à l’utilisateur. Hormis une légère secousse quand le moteur à essence démarre, les transitions moteur électrique et moteur à essence n’occasionnent aucun désagrément. Donc, lors d’une légère accélération à basse vitesse, la Prius est propulsée par le moteur électrique. Le moteur à essence est arrêté. Puis, pendant la conduite normale, le véhicule est propulsé principalement par le moteur à essence, qui est utilisé pour recharger la batterie. Mais pendant une accélération à fond, les deux moteurs (à essence et électrique) propulsent le véhicule. Pendant la décélération et en freinage, le véhicule récupère l’énergie cinétique des roues avant pour produire de l’électricité qui recharge la batterie. Lorsque le véhicule est arrêté, les moteurs à essence et électrique le sont aussi. Cependant, le véhicule demeure sous tension et peut fonctionner.
Comme les autres
Malgré son statut de véhicule hybride, la Prius présente toutes les caractéristiques des voitures traditionnelles. Plusieurs sont d’ailleurs surpris d’apprendre que la Prius est équipée de la climatisation et d’un excellent système audio avec lecteur de disques compacts. D’autres sont étonnés du fait que la batterie est savamment dissimulée dans la voiture sans pour autant en compromettre l’habitabilité. En fait, seuls son tableau de bord dénudé et son petit levier de vitesses révèlent la motorisation de la Prius. Les sièges sont très confortables en dépit d’une assise un peu élevée. Le volant, de petite dimension et peu ajustable, se manipule aisément et l’assistance électrique est bien dosée. L’instrumentation du tableau de bord est très simpliste et la majorité des commandes est accessible par l’écran tactile en haut de la console centrale. Certaines commandes sont disposées au volant pour plus de convivialité. Toutes les places s’avèrent très généreuses et trahissent les dimensions extérieures de la Prius.
Le coffre, malgré la présence des batteries, est spacieux et la hauteur du hayon en augmente le volume. Il faut féliciter les concepteurs qui ont réussi à aménager l’espace arrière en tenant compte de la longue batterie NiMH du système hybride. On apprécie la facilité d’accès aux places arrière et on remarque également que les dossiers de ces sièges sont rabattables tout en étant confortables. La visibilité est excellente et, grâce à la vitre verticale du hayon, les manoeuvres de recul sont aisées. Les comparaisons avec la traditionnelle voiture à essence ne s’arrêtent pas là car le comportement routier de la Prius est digne des voitures vedettes de cette catégorie. Les temps d’accélération et de reprises sont dans la moyenne et très constants puisque la transmission CVT travaille admirablement bien.
Le freinage est très puissant, gracieuseté du système hybride qui en profite pour recharger la batterie. Malgré une carrosserie aérodynamique, on s’aperçoit que la voiture est très sensible aux vents frontaux et latéraux et il est parfois ardu de garder le cap. Le plaisir de rouler sous les 4 litres aux 100 kilomètres s’avère une agréable sensation. Cependant, avec un prix d’achat aussi élevé, il est facile de calculer qu’une Yaris permettrait de meilleures économies en fin de compte. Les coûts reliés au système hybride sont également à prendre en considération alors qu’il réside encore trop d’inconnues. On fait alors l’achat d’une Prius pour satisfaire sa conscience environnementale… Au fait, opter pour la location semble pour l’instant la meilleure alternative.
FEU VERT
Économe en essence
Transmission CVT efficace
Habitabilité généreuse
Performances étonnantes
FEU ROUGE
Prix d’achat
Coûts d’entretien inconnus
Système hybride inefficace en hiver