Toyota Corolla 2009... enfin!
On ne peut pas dire que Toyota s’est précipitée pour refaire sa très populaire Corolla. Pourtant, ce n’est pas parce que la berline compacte n’avait pas besoin d’une refonte! En fait, la Corolla telle qu’on la connaît avait été dévoilée en 2003 en tant que modèle 2004. Cinq années plus tard, il était plus que temps de s’ajuster à la compétition qui se nomme Honda Civic, Mazda3, Nissan Sentra et Mitsubishi Lancer.
La nouvelle Corolla conserve le châssis de la génération précédente mais d’importantes modifications lui ont été apportées en vue d’améliorer sa rigidité et, par le fait même, le confort et la tenue de route. L’empattement est demeuré le même (2600 mm) mais les dimensions extérieures ont gagné quelques millimètres. Par contre, la hauteur a perdu 15mm, ce qui fait paraître la très populaire berline plus trapue que sa devancière. L’allure générale de la voiture n’est pas sans rappeler la Corolla qu’elle remplace. Les nouvelles lignes sont plus fluides et les changements les plus apparents ont été apportés à la partie avant qui reprend le thème déjà exploré sur les Yaris et Camry tandis que l’arrière se veut plus distinctif qu’auparavant. Malgré tout, les changements semblent modestes. Plusieurs personnes décrient cette situation mais il faut savoir que lorsqu’une entreprise modifie un produit vedette, il ne faut pas apeurer les clients. Une simple baisse de 1 ou 2% des ventes de Corolla impliquerait plusieurs millions de dollars de perte, étant donné qu’il s’agit de véhicules de grande diffusion. De plus, faire évoluer un modèle plutôt que de le modifier de fond en comble nuit beaucoup moins à la valeur de revente de la génération précédente.
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Les changements sont un peu plus notables dans l’habitacle. L’espace y est plus généreux pour les occupants mais la Corolla demeure une berline compacte. Le tableau de bord est tout nouveau et personne ne devrait s’en plaindre! Les commandes et les jauges sont bien placées et faciles à identifier ou à consulter. Notons que toutes les versions, même les plus génériques ont droit à un volant réglable en hauteur et en profondeur, svp! Les espaces de rangement sont nombreux et on retrouve deux coffres à gants. Les sièges avant n’ont pas montré d’inconfort durant nos deux petites heures d’essai et il en va de même pour ceux situés à l’arrière. Cependant, les plus grands trouveront que l’espace pour la tête est très compté. Les dossiers des sièges arrière s’abaissent de façon 60/40 mais ils ne forment pas un fond plat avec le coffre. De plus, leur manipulation laisse de sérieux doutes sur leur solidité.
Deux nouveaux moteurs
Côté mécanique, encore là, Toyota n’a pas joué la carte de la révolution mais bien celle de l’évolution. Le moteur demeure un quatre cylindres 1,8 litre à double arbre à came en tête, quatre soupapes par cylindres et calage variable des soupapes VVT-i. Ce dernier système fonctionne autant au niveau de l’admission que de l’échappement. Dans cette nouvelle Corolla, il développe 132 chevaux et 128 livres-pied de couple et ne devrait consommer, selon Toyota, que 6,7 litres aux cent combiné ville/route. Deux transmissions s’y rattachent, soit une manuelle à cinq rapports (ce qui ne devrait pas présenter plus de 15% des ventes) ou, en option, une automatique à quatre rapports (ici Toyota manque un peu le bateau puisque Honda propose cinq rapports dans sa Civic). Les roues motrices sont toujours situées à l’avant tandis que les suspensions demeurent indépendantes à l’avant (MacPherson) et à poutre déformante à l’arrière. Ces éléments suspenseurs ont toutefois été optimisés. Les freins sont à disque à l’avant et à tambour à l’arrière.
Quatre versions de la Corolla sont proposées aux consommateurs : CE, LE, S et XRS. Si les trois premières livrées sont munies du moteur 1,8 litres, il en va autrement de la XRS. Cette dernière a droit à un quatre cylindres de 2,4 litres de 158 chevaux et 162 livres-pied de couple. La consommation annoncée est de 8,1 litres aux cent. Une transmission manuelle à cinq rapports ou une automatique à cinq rapports aussi se chargent de faire passer la puissance aux roues avant. Fait à noter, seule cette version plus sportive peut s’enorgueillir de posséder un système de contrôle de la traction (TRAC) et de la stabilité latérale (VSC). De plus, ses suspensions sont plus rigides, surtout à l’arrière et les pneus affichent 17", contrairement aux autres versions qui se contentent de 15" ou 16".
Pas vraiment de dépaysement!
Les sensations de conduite s’apparentes à celles de l’ancienne génération de la Corolla tout en s’avérant un tantinet plus affirmées, que ce soit au niveau de la puissance du moteur 1,8 litre, de la direction et des suspensions. La version XRS se veut nettement plus agréable à conduire et à vivre en raison de sa puissance supérieure, de ses suspensions moins flasques et de ses freins plus autoritaires. Il y quelques années, Toyota proposait une version XRS de la Corolla mais son moteur de 170 chevaux n’était absolument pas adapté à cette berline. Dans le cas présent, c’est tout le contraire et la XRS se montre fort bien ficelée.
La Toyota Corolla (et la Matrix qui fait l’objet d’un autre texte) faisait face à une compétition très féroce de la part de la Honda Civic, de la Mazda3 et de la nouvelle Mitsubishi Lancer. Elle n’a pas la gueule de cette dernière ni la sportivité des premières mais elle jouit d’une réputation enviable au niveau de la fiabilité et son comportement routier correspond à une grande majorité des clients potentiels. À moins de problèmes majeurs, sa survie semble assurée. La Corolla 2009 devrait arriver chez les concessionnaires d’ici la fin février et son prix sera divulgué à ce moment. La Corolla et la Matrix sont assemblées à l’usine de Cambridge en Ontario.