Volkswagen Jetta/Jetta familiale, comme elle a grandi !
La Jetta est une des voitures chouchou des acheteurs québécois depuis plus de deux décennies. Au gré des générations, sa cote et ses chiffres de ventes grimpent et redescendent. Une berline entièrement remodelée s’est pointée il y a trois ans déjà, mais c’est la toute nouvelle familiale et un moteur diesel turbocompressé à injection directe ultramoderne qui ont les meilleures chances de la faire grimper à nouveau rapidement au palmarès.
La nouvelle Jetta familiale est arrivée chez nous la première, au printemps dernier, et c’est vraisemblablement la série sur laquelle l’importateur Volkswagen fonde le plus d’espoir. Et parmi les différents modèles, ceux qui seront équipés dès l’automne de la plus récente version du quatre cylindres diesel turbocompressé à injection directe (TDI) de Volkswagen ris quent d’être les plus populaires, dans le contexte actuel de hausses effrénées du prix des carburants.
Un diésel à la fine pointe
Le nouveau moteur diesel produit 140 chevaux à 4000 tr/min et 235 lb-pi de couple à 1 750 tr/min. Alimenté par rampe commune et injecteurs à haute pression, il a été développé pour satisfaire la norme antipollution BIN5/LEV2, la plus exigeante à l’heure actuelle. Au lieu d’avoir recours à l’injection d’urée comme certains concurrents, les ingénieurs de Wolfsburg y sont arrivés au moyen de nombreuses retouches aux composantes internes mais surtout grâce à un filtre sans entretien, fixé à la sortie du catalyseur et du filtre à particules, qui permet au moteur d’éliminer l’oxyde d’azote à environ 90 %. En plus d’être plus doux et raffiné, ce nouveau moteur réduirait la consommation de 30 %, selon ses créateurs. Les cotes officielles de la familiale Jetta TDI équipée de la boîte manuelle à 6 rapports sont de 6,8 L/100 km en ville et 4,8 L/100 km sur la route, avec une cote combinée de 5,9 L/100 km. Les cotes sont pratiquement identiques pour la boîte séquentielle DSG à 6 rapports et double embrayage automatisé. Pas mal, quand même, pour une familiale considérée comme une compacte, dont toutes les dimensions - sauf la longueur totale - sont supérieures à celles de la familiale Subaru Legacy, classée parmi les intermédiaires.
Famille reconstituée
La série Jetta grossit d’ailleurs presque du double avec le retour de la familiale. Berline et familiale partagent le même moteur de base ; le cinq cylindres en ligne de 2,5 litres, dont la puissance est passée à 170 chevaux l’an dernier. Il est livré de série avec une boîte manuelle à 5 rapports et une automatique à 6 rapports, le mode manuel Tiptronic est en option. La berline est également offerte, sur les modèles 2.0T et GLi, avec une version remaniée du quatre cylindres à essence turbocompressé de 2,0 litres TSi à injection d’essence « stratifiée », dont les données de puissance et de couple sont cependant inchangées, soit 200 chevaux à 5 100 tr/min et un solide 207 lb-pi à seulement 1 800 tr/min. Parmi les autres changements cette année, on peut souligner l’ajout d’un dispositif antirecul (hill-start assist) sur les modèles équipés à la fois de la boîte DSG et de l’antidérapage (ESP). La berline a également droit à des rideaux latéraux gonflables en configuration de série.
Les mêmes seront installés plus tard cette année dans la familiale. On peut aussi s’offrir un groupe sport qui comprend des phares au xénon, des phares d’appoint, des jantes d’alliage de 17 pouces et une suspension sport.
Dessinée dans l'air du temps
Les rondeurs de la nouvelle familiale sont atypiques pour une Volkswagen. Au premier coup d’oeil sur l’arrière, on croirait qu’il s’agit de la version familiale d’une berline japonaise. De l’avant, par contre, aucun doute possible avec cette grille de calandre verticale décorée d’un gros écusson VW. On met ensuite quelques secondes à réaliser qu’il s’agit d’une familiale Jetta et non une Passat, tellement elle est costaude à première vue. Cette impression se confirme en se glissant dans un habitacle très aéré et spacieux. Un grand hayon s’ouvre facilement, sur un espace de chargement d’assez bon volume, avec un grand rangement plat additionnel sous le plancher. On peut équiper la familiale d’un toit ouvrant vitré gigantesque qui fait presque toute la longueur et dont la partie avant s’ouvre entièrement. Un store blanc ajouré et rétractable vous protège acceptablement du soleil. Aux commandes, pas de fantaisie inutile.
L’ergonomie de conduite – volant, siège, repose- pied – est impeccable. Seule réserve : le réglage en hauteur du siège qui se fait en diagonale et demeure toujours un compromis. Les contrôles sont par ailleurs simples, de bonne taille et bien placés. Le moteur de base se débrouille déjà très bien. On aime ou pas la sonorité d’un cinq cylindres mais celui-ci affiche une belle santé. Son rendement est meilleur que ne le laisse supposer un 0-100 km/h de 9,8 secondes, grâce aux réactions vives de la boîte automatique à 6 rapports. Le comportement est toujours sûr et stable, le confort de roulement juste assez ferme sur toute surface. On ne sent de réactions sèches que sur les chaussées défoncées. Cette nouvelle familiale réussie vient rejoindre une berline bien tournée. Avec l’arrivée à point nommé d’un nouveau moteur diesel unique dans cette catégorie, les beaux jours sont revenus pour la série Jetta.
FEU VERT
Familiale spacieuse et pratique
Comportement équilibré et sûr
Moteur TDi écolo et frugal
FEU ROUGE
Habitacle anthracite glauque
Silhouette un peu bouffie (familiale)
Éclairage bleu des cadrans trop faible