Ferrari California 2017: Un rêve (presque) accessible

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Sylvain Raymond

Chez Ferrari, c’est la California T qui fait office de modèle d’entrée de gamme, enfin, façon de parler vu son prix de base qui se situe dans les 200 000 $... Que voulez-vous, le prestige de la marque combiné à un héritage forgé d’une main de maître depuis des décennies, ça se monnaie! L’envie que Ferrari suscite est indéniable et au volant d’une de ses voitures, vous devenez soudainement le héros de tous les enfants du quartier!

La California T, qui évoque la chaleur et la beauté du célèbre état américain, est sans aucun doute celle qui apporte le plus de nouveaux clients à la marque italienne. Son prix moins prohibitif jumelé à une production plus importante permet à Ferrari de l’utiliser comme tremplin et de diriger par la suite les acheteurs vers des modèles plus exclusifs.

Plus chic que bestiale

Côté style, la California T n’est pas aussi racée que les autres bolides arborant le célèbre cheval cabré. Si l’avant est tout en rondeurs, l’arrière plus angulaire ajoute au caractère du modèle, surtout grâce aux diffuseurs d’air placés sous le pare-chocs qui abaissent la carrosserie. Le quadruple échappement nous rappelle qu’une symphonie magistrale se fera entendre une fois le moteur démarré. L’autre charme de la California T? Son toit rigide qui, dans un ballet bien exécuté, se range dans le coffre en quelques secondes pour une conduite à ciel ouvert.

À bord, on a droit à un habitacle un peu plus classique que dans les autres Ferrari où les designers ont favorisé l’homogénéité plutôt que la sportivité extrême. L’emblème jaune sur le volant et l’inscription Ferrari figurant sous les buses de ventilation nous rappellent que nous ne sommes pas à bord de la voiture de M. Tout-le-Monde. Pareillement pour la Manettino, la commande rotative rouge sur le volant permettant de sélectionner les différents modes de conduite.

On retrouve au centre du tableau de bord un écran tactile, lequel permet de contrôler le système audio et de navigation alors qu’un peu plus haut, un nouveau cadran circulaire logé entre les buses de ventilation nous informe de l’état des turbocompresseurs. On peut modifier les informations affichées en effleurant simplement du doigt la bordure en aluminium du cadran, une belle touche. Grâce à sa configuration 2+2, la California T permet de jouir de son prestige en famille ou d'avoir un peu plus d’espace de rangement.

T comme dans Turbo

La Ferrari California T se présente plus comme une voiture de grand tourisme qu’une sportive pure et dure. On pourrait aisément la comparer à une Mercedes-Benz SL, en version AMG, ou à une Aston Martin Vantage. Ce qui la caractérise? Son V8 situé à l’avant, une première dans le cas de Ferrari qui a toujours favorisé les moteurs arrière ou l’utilisation d’une cylindrée plus imposante dans le cas de moteurs avant.

Depuis deux ans, la California hérite de l’acronyme T, car son moteur V8 de 3,9 litres profite désormais de la turbocompression, un changement philosophique important de la part de Ferrari qui compte bien étendre cette technologie à plus de modèles. Ce qui motive cette décision? Démontrer sa volonté de réduire la consommation et les émissions nocives du bolide. Ce qui fait passer la pilule? La puissance supérieure de cette mécanique qui déballe 552 chevaux et 557 lb-pi de couple.

Grâce à ces chiffres, la California T peut maintenant se targuer d’être à la hauteur de son célèbre emblème et de boucler le 0-100 km/h en un peu plus de 3,5 secondes, un chrono drôlement rapide pour une voiture de grand tourisme.

Une fois démarré, le huit cylindres charme par sa riche sonorité. À basse vitesse, il demeure assez sobre, mais si vous enfoncez l’accélérateur, il se met à rugir dès qu’il franchit les 4 000 tr/min alors que la symphonie culmine au régime maximal de 7 500 tr/min. Son couple est livré sans aucun délai, les ingénieurs ayant réussi à éliminer l’un des principaux irritants de la turbocompression (le délai) en utilisant un vilebrequin plat inspiré de la F1 et des turbines à double volute.

Bref, le moteur répond au moindre de vos désirs grâce à un accélérateur ultraprécis. Quant à à la boîte à sept rapports avec double embrayage, non seulement elle est agréable en zone urbaine, mais elle est d’une efficacité exemplaire. Même constat pour la direction qui permet d’inscrire la voiture dans une trajectoire parfaite, du bout des doigts.

Même si la California T est conçue pour sillonner les routes plus que les circuits, elle livre des performances de premier plan. Elle est la plus lourde de son écurie, mais les ingénieurs ont su pallier ses petits excès en positionnant le moteur derrière l’essieu avant, ce qui apporte une répartition de poids quasi idéale de 47% à l’avant et 53% à l’arrière.

S’il y a bien une Ferrari d’occasion qui risque d’être plus accessible pour ceux rêvant de posséder une voiture de cette marque légendaire, c’est bien la California T.

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