Mercedes-Benz Classe SLC 2017: Nouveau nom, même bon goût
L’an dernier, Mercedes-Benz a brassé sa « soupe à l’alphabet » afin d’aider le consommateur à mieux comprendre le positionnement de chaque produit au sein de sa vaste gamme. La plupart des modèles ont donc été renommés, y compris le petit roadster SLK, désormais connu sous le nom SLC. En troquant le « K » pour un « C », on cherche simplement à créer un rapprochement familial avec la Classe C compacte.
La SLC n’est pas un tout nouveau modèle, mais une version rafraîchie de sa devancière, dont la dernière refonte remonte à 2012. Toutefois, le constructeur a apporté de nombreux changements à la voiture, dont une nouvelle motorisation.
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Deux moteurs, fini le V8
Au Canada, la SLC 300 sera équipée du même quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui était disponible l’an dernier dans la SLK, associé à une boîte automatique à neuf rapports. Ses 241 chevaux procurent à ce biplace des accélérations vives, sans être foudroyantes, accompagnées d’une sonorité de moteur rehaussée artificiellement, comme le veut la tendance actuelle chez plusieurs constructeurs.
La SLK 350 à motorisation six cylindres n’aura pas son équivalent dans la gamme SLC, tout comme la SLK 55 AMG et son moteur V8 atmosphérique. Pour remplacer les deux, on a créé la Mercedes-AMG SLC 43, qui mise sur un V6 biturbo de 3,0 litres produisant 362 chevaux et un couple de 384 lb-pi. Malgré sa puissance amoindrie par rapport à l’ancienne SLK 55, son couple à mi-régime est plus généreux, et elle parvient à boucler le 0-100 km/h en 4,7 secondes.
Au-delà des temps d’accélérations, la SLC 43 affiche un caractère beaucoup plus féroce, et un rugissement de moteur plus prononcé lorsque l’on active le mode de conduite Sport Plus. À ce moment, des volets s’ouvrent dans le système d’échappement pour laisser le V6 s’exprimer davantage. Ce n’est pas un V8 AMG, mais son énergie et sa sonorité sont néanmoins très agréables. En choisissant un des autres modes, la voiture devient un peu trop docile et silencieuse, ce qui n’est toutefois pas mauvais lorsque l’on croise une auto-patrouille…
En option, la SLC 43 propose un ensemble Performance qui comprend un différentiel arrière à glissement limité, un volant plus sportif, des étriers de frein rouges et une suspension AMG RIDE CONTROL plus dynamique. Malgré tout, la SLC n’est pas une bête viscérale comme sa rivale, la Porsche 718 Boxster, se comparant plutôt à la BMW Z4 comme roadster grand tourisme.
Cependant, la SLC 300 d’entrée de gamme n’est pas en reste côté conduite, puisqu’un ensemble Tenue de route dynamique abaisse la suspension de 10 mm tout en ajoutant des amortisseurs adaptatifs, une servodirection qui varie son ratio selon l’angle du volant et une vectorisation du couple aux roues arrière afin de réduire le sous-virage.
Une décapotable quatre saisons
L’attrait de la SLC, c’est son toit rigide à commande électrique, qui assure un confort et une insonorisation durant toute l’année, un point non négligeable pour le marché canadien. Au toucher d’un bouton, le toit se replie pour disparaître entièrement dans le coffre, sacrifiant 110 des 335 litres de volume. On peut même abaisser ou relever le toit lorsque la voiture est en mouvement, mais à condition d’amorcer l’opération à l’arrêt. On n’a pas cette contrainte chez la concurrence.
En revanche, la portion vitrée du toit peut, en option, disposer d’une opacité variable au toucher d’un bouton. Cette fonction intitulée MAGIC SKY CONTROL élimine la nécessité d’un écran pare-soleil rétractable. Dans le coffre, on retrouve un séparateur amovible qui permet de loger le toit une fois replié. Et si l’on a oublié de le replacer avant de prendre la route et tenter d’abaisser le toit, le mécanisme va dorénavant le faire pour vous. À moins, bien sûr, que le coffre soit plein.
Dans son évolution de SLK à SLC, le tableau de bord a subi de légers changements afin de le rendre plus moderne et offrir une finition plus raffinée. Des garnitures en bois, en aluminium ou noir piano sont disponibles, ainsi qu’une dizaine d’agencements de couleur et de cuir.
La taille de l’écran central passe de 5,8 à 7 pouces, et le système COMAND peut maintenant intégrer Apple CarPlay. Autrement, l’interface manque toujours de convivialité par rapport aux systèmes de la concurrence, surtout lorsque la voiture est en mouvement et que l’on doit se concentrer sur la route.
De plus, il est difficile de distinguer la SLC de sa devancière, malgré quelques modifications esthétiques. Une nouvelle calandre, des pare-chocs plus agressifs, des blocs optiques et des feux arrière redessinés ont été ajoutés, mais on aurait souhaité un peu plus de distinction.
Au final, la Mercedes-Benz SLC n’est qu’une évolution de la SLK mais ses améliorations en font une voiture plus agréable au quotidien. De plus, la Mercedes-AMG SLC 43 est beaucoup moins dispendieuse que l’ancienne SLK 55 AMG.