Toyota Avalon 2017: De la caverne de mon oncle

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Jacques Deshaies

Bien avant que Toyota se lance dans les voitures de luxe avec sa division Lexus, la gamme devait inclure une grande berline de luxe. C’était l’époque de la Cressida qui occupa le haut du podium jusqu’en 1992. Après une courte pause, l’Avalon prit le relais en 1995.

Depuis son introduction, la berline de Toyota porte une réputation de voiture tranquille. Elle a toujours suscité des commentaires du genre « voiture de mononcle ». Et il est difficile de penser autrement. Son gabarit demeure imposant et sa silhouette plus que traditionnelle. Elle se présente sous une robe plus moderne pour cette quatrième génération, mais elle n’en demeure pas moins toujours aussi générique...

L’Avalon offre espace, confort et la fiabilité reconnue du constructeur. Voilà des arguments de taille pour les acheteurs en quête de ces caractéristiques. Mais ils se font rares. À peine 177 unités ont trouvé preneur au Québec et quelques 765 au Canada. Juste penser que la Lexus ES s’est vendue à 2 300 unités, vous comprendrez un peu mieux à quel point l’Avalon est délaissée.

Parmi ses concurrentes, seules les Nissan Maxima et Dodge Charger ont un caractère plus sportif sans négliger les avantages d’une grande berline. Les autres sont tous aussi aseptisées. Depuis sa refonte en 2013, l’Avalon affiche un style plus réussi. Elle obéit à l’image de marque de Toyota avec une immense grille. Sans oublier la lunette inclinée presqu’à la façon d’un hayon comme pour lui octroyer une allure plus sportive.

Équipement complet

Si sa silhouette demeure discutable malgré tout, son habitacle est lui aussi beaucoup plus joli que celui de la génération qui la précède. Le tableau de bord se présente habillé de matériaux de qualité. Le cuir, l’aluminium et le bois composent un ensemble des plus réussis. Comme pour tous les modèles de la gamme Toyota, l’exécution est sans reproche. Pas de bruits suspects à l’horizon. Le confort des sièges est irréprochable, mais le soutien latéral est absent... Sous cet aspect, la vocation ultraconfort de l’Avalon commande des fauteuils plutôt que des sièges sport.

Le dégagement pour les jambes et pour la tête est généreux pour tous les occupants. Même constat pour le coffre qui propose un volume de 453 litres. Petit bémol quant à son ouverture qui se voit légèrement réduite compte tenu de l’inclinaison de la lunette arrière. Le look a toujours ses contraintes!

Au chapitre de l’équipement, il ne manque rien. La liste comprend le climatiseur automatique à deux zones, le purificateur d’air, la chaîne audio JBL et ses onze haut-parleurs, le système de navigation, la reconnaissance vocale évoluée et j’en passe. Même relevé pour les technologies d’aide à la conduite comme les détecteurs d’angles morts et la caméra de recul. Compte tenu du gabarit imposant de l’auto et de sa lunette arrière inclinée, cet accessoire est essentiel.

Motorisation dépassée

Cette berline japonaise n’est proposée qu’avec un seul groupe motopropulseur. Le V6 de 3,5 litres prend de l’âge. Il est complété par une boîte automatique à six rapports. Pas de motorisation hybride pour cette Toyota au Canada. Plutôt surprenant!

Pour le comportement, pas de surprise. Cette Avalon offre une douceur de roulement remarquable pour nous faire oublier le mauvais état de nos routes. La suspension s’annonce même un peu trop molle. La direction surassistée n’est pas plus amusante. L’entrée en virage serré commande une réduction importante de la vitesse, le roulis étant une caractéristique négative à ce type de berline. Du côté de la consommation, le résultat est raisonnable, mais loin d’être exemplaire. Avec une moyenne qui avoisine 10 l/100, une version plus écologique serait un atout.

Si son tempérament est plutôt réservé, cette Toyota peut avaler des milliers de kilomètres dans un confort douillet. De plus, sa fiabilité lui procure une place choix dans la catégorie. La clientèle cible recherche toutefois la paix, rien de plus!

Toutefois, il faut vraiment se poser la question sur le choix de cette berline. La division Lexus offre son équivalent avec la ES. Elle est vendue dans une fourchette de prix presque semblable et une version hybride est proposée. Si la facture s’avérait nettement plus élevée, la présence de cette Toyota grand format serait justifiée. Mais ce n’est pas le cas. De plus, en optant pour la Lexus, vous obtenez le prestige de la marque en bonus. Seule l’absence d’un concessionnaire Lexus à proximité devrait vous faire hésiter. Et encore là, l’argument est faible devant le haut degré de fiabilité. Avec l’Avalon, la devise de Toyota est respectée : être présent dans tous les créneaux!

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