Infiniti QX50 2017: Pas éclatant, mais très intéressant

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Sylvain Raymond

Il n’est pas simple de prédire l’avenir dans l’automobile, mais Nissan le fait très bien avec Infiniti, sa marque de luxe. Non seulement ce constructeur japonais a été le précurseur du segment des VUS vraiment sportifs avec son FX, lancé plusieurs années avant les modèles concurrents, mais il s’est également rapidement positionné chez les VUS compacts de luxe grâce au QX50. Anciennement nommé EX, ce modèle connaît un bon succès depuis son introduction et il se défend très bien dans un segment en constante ébullition.

Cette année, le QX50 n’a rien de nouveau : il a profité d’une légère refonte l’an dernier, lui permettant ainsi de demeurer compétitif face à des concurrents récemment remaniés. La bataille est plus que féroce, le BMW X3 et l’Acura RDX, pour ne nommer que ces deux-là, lui font la vie dure. Qu’est-ce qui avantage donc le QX50? Son prix compétitif par rapport aux autres protagonistes, et ce, malgré une bonne hausse du prix de base l’an passé, une décision qu’Infiniti avait justifiée par quelques équipements de série supplémentaires, comme un toit ouvrant.

Il se fond dans la masse

Côté style, le QX50 comporte plusieurs éléments propres à la marque, notamment la nouvelle grille à arche double. Le toit et les portes ont été retravaillés afin de s’ajuster aux nouvelles dimensions du véhicule. Il est un tantinet plus haut et son empattement a été majoré de 30 mm, principalement afin de procurer davantage d’espace aux passagers arrière, un reproche souvent fait dans le passé.

Le QX50 vieillit bien, mais il se fond dans la masse. Si vous aimez les modèles plus extravertis, vous découvrirez que le QX50 n’a rien pour faire tourner les têtes, surtout que les couleurs disponibles pour la carrosserie n’ont rien de très éclatant. C’est un peu mieux si vous optez pour l’ensemble Privilège qui comprend entre autres des jantes de 19 pouces, ce qui procure un peu plus de prestance au modèle.

À bord, le remaniement de l’année dernière a apporté un peu de nouveau, mais on reste en terrain connu. Ce n’est pas très moderne, surtout face à la récente concurrence, mais au moins la présentation demeure efficace et de bon goût. On n’a aucun reproche à faire sur le choix des matériaux et la qualité d’assemblage. L’impression de luxe est bien présente, c’est ce à quoi l’on s’attend lorsque l’on se paie ce type de véhicule.

Des groupes d’options mieux étudiés

La bonne nouvelle, c’est qu’Infiniti a revu les ensembles d’options et les a regroupés par thématiques, éliminant l’un des principaux irritants du QX50. Par exemple, l’ensemble qui comprenait le système de navigation comportait plusieurs autres ajouts qui pouvaient ne pas intéresser les acheteurs; ce n’est plus le cas cette année. Les trois groupes d’options sont beaucoup mieux étudiés, ce qui évite de forcer des choix.

La note la plus positive du QX50 touche son groupe motopropulseur. Son V6 de 3,7 litres développe 325 chevaux et un couple de 267 lb-pi, ce qui en fait l’un des plus puissants de sa catégorie. Jumelé à une excellente transmission automatique à sept rapports, il permet au QX50 de boucler le 0-100 km/h en 5,5 secondes, ce qui est plus que décent…selon Infiniti. Sa consommation reflète également sa cavalerie supérieure, mais ce n’est rien de majeur si l’on demeure posé avec l’accélérateur.

Puisqu’Infiniti n’a toujours pas de division haute performance, ce qui est très dommage, il n’y a pas de version survitaminée pour rivaliser avec d’autres VUS plus émancipés, notamment les modèles AMG de chez Mercedes ou M de BMW. Les choix sont donc simples côté mécanique, surtout que le rouage intégral est offert de série. Ce dernier favorise l’envoi du couple aux roues arrière en condition normale, question d’améliorer le comportement du véhicule et sa consommation. Il pourra, en cas de besoin, transférer jusqu’à 50% du couple aux roues avant pour optimiser l’adhérence.

La conduite d’une berline sport

Le mot d’ordre chez Infiniti, c’est « Performance inspirée ». Dans cette optique, Infiniti veut doter le QX50 d’une conduite certes confortable, mais tout de même dynamique. L’effet est réussi, le véhicule se conduit du bout des doigts et l’on apprécie sa grande agilité, son gabarit plus petit le servant bien. Sa direction est très bien calibrée, juste assez lourde et sans être surassistée. La suspension minimise adéquatement les transferts de poids et assure un bel aplomb. Il n’y a toutefois aucun dispositif pour ajuster sa fermeté ou les réglages généraux du véhicule. Pas de mode Confort ou plus dynamique. Seule la transmission dispose d’un mode Sport permettant de maintenir un peu plus les régimes, mais il n’y a pas de palonniers derrière le volant pour changer manuellement les rapports.

Le QX50 demeure un excellent choix dans son segment, lui qui était jusqu’à cette année le modèle d’entrée de gamme et le plus petit des VUS Infiniti, un titre qu’il cède volontiers au nouveau QX30.

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