Nissan Micra 2017: Modèle de base

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Jean-François Guay

Ressusciter une légende du passé est une chose, la maintenir en vie en est une autre. Si l'exhumation a réussi aux Fiat 500, à la Volkswagen Beetle et à la famille MINI, il arrive que les réjouissances soient éphémères. Pour éviter de casser le party, Nissan a habilement orchestré le retour de la Micra en l'offrant sous la barre des 10 000 $. De mémoire, cela faisait longtemps qu'un constructeur n'avait pas osé franchir ce seuil psychologique, les derniers en liste étant Hyundai et Kia, à une certaine époque, et plus récemment, General Motors lors de la liquidation de la Chevrolet Aveo.

Le nom Micra est aussi connu en Europe, tandis qu'au Japon elle porte le nom de March. Chez nous, la Micra a été commercialisée de 1984 à 1991 et rivalisait dans le temps avec la Renault 5. Même si elle livre dorénavant une lutte fratricide à la Nissan Versa Note, avec qui elle partage sa mécanique, la nouvelle Micra a été concoctée pour concurrencer la Chevrolet Spark, la Fiat 500 et la Mitsubishi Mirage.

Simplicité volontaire

Vendue à partir de 9998 $ (au moment d’écrire ces lignes), on s’entend pour dire que la version S de base ne pullule pas chez les concessionnaires. Il s'agit davantage d'un astucieux coup de marketing visant à attirer la clientèle dans les salles d’exposition, car il est rare qu'un client ressorte de chez un concessionnaire au volant d'une Micra toute nue. Et dire qu'il s'agit d'un véhicule essentiellement pour les étudiants relève de la fable urbaine. En discutant librement avec des concessionnaires, on comprend que ce type de véhicule est plutôt recherché par des entreprises, qui fournissent une voiture à leurs employés ou qui s’en servent comme véhicule de livraison. Selon nos sources, les jeunes familles en quête d’un deuxième véhicule s'en accommodent également. Comme quoi la crise de l'endettement pousse les consommateurs vers la simplicité volontaire puisque la Micra S est dépourvue de climatiseur et de glaces électriques. Malgré tout, l'équipement de série comprend une colonne de direction inclinable, des essuie-glaces à balayage intermittent, un lecteur CD et des sièges arrière rabattables 60/40. On peut cependant reprocher à Nissan de ne pas offrir de série le système téléphonique Bluetooth, ni même en option, sur la « S ».

Pour une Micra plus garnie, l'acheteur doit choisir la version SV, laquelle est équipée de série du climatiseur, de la caméra de recul, du groupe électrique, de commandes audio au volant et du dispositif Bluetooth. Il est ridicule que la prise USB soit réservée à la dispendieuse version SR.

Mesurant moins de 3,9 mètres, la Micra est plus petite que sa sœur, la Versa Note, dont l'empattement s'étire sur 15 centimètres additionnels. Concrètement, l'espace pour les passagers arrière est plus étriqué et le volume du coffre s'avère 24% moins grand que celui de la Versa Note. Pour se consoler, sachez que le coffre à bagages du Nissan Juke est 17% plus petit que celui de la Micra quand les dossiers de la banquette sont relevés. Néanmoins, on se demande encore comment un groupe de 17 personnes ont pu s'engouffrer à bord d'une Micra pour ensuite publier la vidéo sur YouTube! Même si cette micro-japonaise convient davantage à un équipage de quatre personnes, la banquette arrière compte trois ceintures. Il faudra donc jouer du coude pour se tailler une place à l'arrière.

Austère, mais mignonne

Moins déroutante que la Fiat 500 ou la smart fortwo, l'ergonomie de la Micra ne prête pas flanc à la critique. L'instrumentation et les commandes sont bien regroupées, faciles d'accès et simples à comprendre. Toutefois, on aurait apprécié un brin de folie dans la confection du tableau de bord. Austère, mais sans être terne, le mobilier intérieur ressemble à celui de la Versa Note. Compte tenu des tarifs, il est «normal» que les plastiques soient durs et les tissus des sièges plus rugueux qu'un linge en soie.

En ville, la Micra baigne dans son élément. Agile et vive comme pas une dans la circulation urbaine, on se surprend à faire quelques excès. Même chose dans les stationnements, où elle se faufile entre deux pare-chocs en deux ou trois coups de volant. À part les policiers et petits bonshommes verts, il faudra aussi se méfier des nids-de-poule, car les pneus de 15 pouces peuvent s'en ressentir. La suspension est sèche et ça cogne un peu! Toutefois, les éléments suspenseurs filtrent mieux les imperfections de la chaussée que la 500 ou la smart. Sur les autoroutes, la tenue de cap est sensible aux vents latéraux et l’on devra veiller à ne pas dépasser les limites de vitesse.

Du côté de la mécanique, le moteur à quatre cylindres de 1,6 litre et 109 chevaux a déjà fait ses preuves dans la Versa Note. À quelques dixièmes près, il offre un meilleur rapport poids/puissance (9,57 kg/ch) dans la Micra que dans la Versa Note (10,05 kg/ch). La boîte manuelle compte cinq vitesses alors que la transmission automatique à quatre rapports est offerte en option. À noter que la Versa mise en option sur une boîte CVT, ce qui explique sa consommation moindre.

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