Hyundai Tucson 2017: Une excellente recrue
Dans le créneau des VUS compacts, où la concurrence est la plus vive à l’heure actuelle, on retrouve des best-sellers comme le Ford Escape, des valeurs sûres comme le CR-V de Honda ou le CX-5 de Mazda qui se démarque par sa dynamique. Dans ce segment ultracompétitif, le Tucson de Hyundai avait de la difficulté à suivre la parade en raison de ses dimensions plus compactes et d’un certain retard sur le plan technique. Avec le lancement l’an dernier d’une toute nouvelle mouture, Hyundai a corrigé le tir en mettant de l’avant une excellente recrue.
Sur le plan technique, le Tucson est maintenant à la page, surtout dans le cas des versions animés par le nouveau moteur turbocompressé jumelé avec la boîte à double embrayage à sept rapports, sans parler de la structure plus rigide partagée par toutes les déclinaisons. Le moteur turbo, fort de 175 chevaux, s’exprime tout en souplesse grâce à son couple élevé de 195 livres-pied, lequel est disponible sur une très large plage, soit de 1 500 à 4 500 tours/minute.
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Le fait que le turbocompresseur soit à deux entrées explique aussi la vivacité de ce moteur dont la puissance n’est pas très élevée, mais dont le couple est plus que satisfaisant. Le résultat, c’est que le Tucson à moteur turbo n’éprouve aucune difficulté lors de certaines manœuvres, comme les entrées sur l’autoroute, par exemple. Le fait que ce moteur soit jumelé à une boîte à double embrayage est un autre élément qui permet au Tucson de se démarquer de la concurrence équipée de boîtes automatiques conventionnelles ou de boîtes à variation continue.
Cependant, la boîte à sept rapports du Tucson a beau être efficace, mais elle n’est pas particulièrement rapide. On note aussi une ombre au tableau avec une consommation observée qui a été largement supérieure à 10 litres aux 100 kilomètres lors d’un essai réalisé en hiver. Quant aux modèles équipés du moteur atmosphérique de 2,0 litres, précisons que la puissance est un peu juste, ce qui vient réduire l’agrément de conduite.
Concernant la dynamique, le Tucson impressionne avec une bonne tenue de route et un freinage performant. Les mouvements de la caisse sont bien contrôlés et les suspensions font un bon travail pour absorber les inégalités de la chaussée. Le Tucson n’est cependant pas l’égal du Mazda CX-5 concernant la dynamique, et sa direction manque un peu de précision et de retour d’information.
Remaniement de la gamme
Pour 2017, Hyundai apporte déjà des changements à la gamme des Tucson ainsi qu’à la dotation de série de plusieurs versions, à peine un an après son lancement. Du côté des véhicules à moteur de 2,0 litres, à traction ou à rouage intégral, une livrée appelée SE s’ajoute comprenant la sellerie en cuir, le toit panoramique, les éléments de chrome pour la carrosserie, le siège du conducteur à réglage électrique et la climatisation à bizone. Le SE prend place juste sous la version Luxe, qui lui reçoit une chaîne audio haut de gamme ainsi que l’assistant de stationnement à l’arrière. Précisons également que le volant chauffant est maintenant offert de série sur toutes les versions sauf celle de base.
Au sujet des Tucson animés par le moteur turbocompressé, la désignation SE remplace la désignation Premium alors que les livrées Limited et Ultimate reçoivent la chaîne audio haut de gamme en équipement de série. Avec ces changements, Hyundai bonifie le rapport équipement/prix qui était déjà très bon l’an dernier. Prière toutefois de conserver une certaine retenue avant de faire le choix du Tucson Ultimate, dont le prix avoisine quarante mille dollars, ce qui est très cher pour un VUS compact.
La version à hydrogène
Hyundai a également développé une version du Tucson fonctionnant avec une pile à combustible alimentée par hydrogène, dont la diffusion demeure presque confidentielle puisque seulement une poignée d’automobilistes, tous résidents de la région de Vancouver où se trouve une seule station de ravitaillement en hydrogène, ont pu choisir ce modèle. Le Tucson FCEV n’émet pas de pollution directe et permet de rouler dans un silence presque complet puisque l’on ne perçoit que le bruit de roulement des pneus ainsi que le très faible bruit émis par le moteur électrique.
En fait, le Tucson FCEV est un véhicule électrique qui fabrique au besoin sa propre électricité par le biais de la pile à combustible alimentée par l’hydrogène. Impossible de l’acheter, il n’est disponible qu’en location, à un coût de 529 $ par mois sur 36 mois, Hyundai payant l’hydrogène que le client consomme.
Si l’on fait abstraction de ce modèle à pile à combustible, le Tucson réussit à s’imposer par son rapport équipement/prix favorable et sa dynamique améliorée par rapport au modèle précédent, ce qui en fait une excellente recrue.