Aston Martin DB11 2017: Le début d’une nouvelle ère

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Michel Deslauriers

Aston Martin a célébré ses 100 ans en 2013. Comme tout constructeur automobile, il a connu des hauts et des bas, mais il semble amorcer son deuxième centenaire du bon pied. Il cherche évidemment à accroître ses ventes, mais pas trop, question de demeurer une marque unique et exclusive. Toutefois, Aston Martin souhaite attirer davantage une clientèle féminine, et pour y arriver, il doit se mettre au goût du jour avec des technologies modernes et, éventuellement, commercialiser un véhicule utilitaire.

Pour le moment, on a droit à une gamme de sportives, dont deux coupés Grand Tourisme ultrapuissants et ultradispendieux, la Vanquish et la nouvelle DB11. Par contre, la différence entre les deux est significative, puisque la première a été conçue avant le tournant du siècle d’Aston Martin, alors que la deuxième marque le début de la nouvelle ère du fabricant.

On passe à la turbocompression

L’Aston Martin DB11 2017, offerte en coupé et éventuellement en cabriolet Volante, remplace la DB9 au sein de la gamme, et elle est équipée d’un V12 biturbo de 5,2 litres générant 600 chevaux et un couple de 516 lb-pi. Cette puissance est acheminée aux roues arrière par une boîte automatique à huit rapports.

C’est la première motorisation turbocompressée pour une voiture de série du constructeur anglais, et elle dispose également d’un système automatique Arrêt/redémarrage ainsi que d’une désactivation de cylindres en conduite plus relaxe. Selon Aston Martin, la DB11 sera 25% moins énergivore que l’ivrogne DB9, mais peut néanmoins accélérer de 0 à 100 km/h en 3,9 secondes, un chiffre qui nous semble d’ailleurs conservateur.

La servodirection électrique est une autre nouveauté, alors que les jantes en alliage de 20 pouces sont identiques à celles de la DB10, dont une seule copie a été vendue à la suite de son apparition dans le film Spectre de la série James Bond. Quant aux pneumatiques, on a fait appel à Bridgestone, qui a mis au point un modèle sur mesure nommé S007 en hommage à vous savez qui.

Rien d’étonnant, l’habitacle à quatre passagers de la DB11 est des plus somptueux, alors que son système multimédia est fourni par Mercedes-Benz, y compris la disposition des menus à l’écran, sa molette et son pavé tactile. L’affichage du conducteur est entièrement numérique, et l’on a maintenant droit à une clé intelligente avec bouton de démarrage. Aston Martin, grâce à ces nouvelles commodités, s’attend à ce que la DB11 plaise autant aux femmes qu’aux hommes.

Quant au design extérieur, la calandre de la marque a été conservée, la silhouette de l’auto est originale, élégante et sophistiquée. Le capot qui s’ouvre vers l’avant est, selon le constructeur, le plus gros de l’industrie, sculpté en une seule pièce. Des canalisations situées à la base des piliers C acheminent l’air à travers le couvercle du coffre pour augmenter l’appui au sol, éliminant la nécessité d’un béquet arrière. La DB11 propose quand même un mince aileron qui se déploie à partir d’environ 160 km/h.

La GT traditionnelle

Avec l’apparition de la DB11, la Vanquish vient de prendre un sérieux coup de vieux. Aston appelle sa voiture porte-étendard « l’ultime GT », et elle est assemblée à la main, soit en coupé ou en décapotable Volante, au lieu de cheminer sur une chaîne de montage motorisée. Alors que la voiture prend naissance, les ouvriers la poussent d’une station de travail à l’autre sur un cadre roulant. Ses neuf couches de peinture nécessitent à elles seules 50 heures de travail!

Sous le capot, rugit le V12 atmosphérique de 5,9 litres, bien connu des fidèles de la marque. Il produit 568 chevaux et un couple de 465 lb-pi et est lui aussi géré par une boîte automatique à huit rapports. Aux dires du fabricant, le coupé Vanquish boucle le 0-100 km/h en 3,6 secondes. C’est un moteur puissant sans être violent, avec un rugissement à faire frissonner. Ajoutez à cela une consommation totalement déraisonnable qui fera probablement sourire les propriétaires bien nantis.

À l’instar d’une Mercedes-AMG S 65, la Vanquish possède tous les atouts pour procurer des sensations fortes à son conducteur sur la piste, mais se sent plus à l’aise sur des routes de campagne sinueuses, ou sur les boulevards de la métropole où elle attirera sans cesse les regards.

Son habitacle luxueux est garni des cuirs les plus riches et d’une confection à couper le souffle de la reine d’Angleterre. Par contre, la planche de bord n’est pas des plus modernes, malgré ses boutons à effleurement, alors que son système multimédia est peu convivial et son affichage est de petite taille.

En somme, le coupé DB11 est plus moderne et plus puissant que l’éternellement jolie — mais vieillissante Vanquish —, et coûtera quelque 50 000 $ de moins. À vous de choisir.

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