Volkswagen Touareg 2017: Profiter de la vie avant la retraite
Volkswagen ne l’a pas facile ces temps-ci. Le scandale des données manipulées pour faire mieux paraître les moteurs diesel n’a pas l’air de vouloir se résorber. Pourtant, depuis les débuts du dieselgate, d’autres constructeurs donnent joyeusement dans « l’inapproprié », mais c’est Volks qui semble le mieux donner vie au mot « scandale ». Dans toute la gamme du constructeur allemand, le Touareg est sans doute le véhicule qui s’accommodait le mieux du diesel. Maintenant, et en attendant que Volkswagen trouve une solution qui plaise aux autorités américaines, il ne reste plus que le V6 3,6 litres à essence. Qui n’est pas à dédaigner, soit dit en passant!
Ce V6 atmosphérique est doux et souple. Ses 280 chevaux et son couple de 266 livres-pied n’en font pas un parangon d’accélération, mais avec un 0-100 km/h en 9,0 secondes, on ne s’en plaindra pas! Une reprise entre 80 et 120 km/h demande à peine plus de six secondes, merci à la boîte automatique à huit rapports qui agit avec rapidité. Lorsque les conditions de la route sont optimales, son rouage intégral 4MOTION expédie 60% du couple aux roues avant. Ce pourcentage varie dès que le coefficient de friction se dégrade. Ce rouage permet au Touareg de de passer là où bien d’autres VUS s’enliseraient mais, comme on le sait, les VUS, même les plus compétents en hors route, demeurent généralement sur le bitume.
Un peu d’Audi Q7 dans le nez
Bien qu’il partage sa plateforme avec le luxueux Audi Q7 et le sportif Porsche Cayenne, le Touareg se démarque de ses deux compères par un confort supérieur. Il est toutefois loin d’être un poids plume, ce qui se ressent quand on tente de le conduire avec un peu trop d’entrain. Par exemple, lorsqu’on le pousse plus que de raison dans une courbe, on note un certain roulis. La direction, heureusement, est vive et offre un certain retour d’information. D’autre part, elle est responsable d’un rayon de braquage relativement court, ce qui est toujours apprécié en conduite urbaine.
Sans avoir le dynamisme d’un Porsche Cayenne, le Touareg se débrouille fort bien pour un VUS intermédiaire. Ses freins le stoppent avec autorité malgré une pédale un peu trop molle dans un des véhicules essayés et un tantinet trop dure dans un autre. Néanmoins, j’éviterais de trop les mettre à l’épreuve avec une remorque (d’au maximum 3 500 kilos ou 7 716 livres) accrochée à l’arrière. Dans ces conditions, le TDI était nettement plus économique que le moteur à essence qui doit travailler davantage, donc consommer davantage, pour en arriver au même résultat.
Pour 2017, le Touareg connaît bien peu de changements. Tout d’abord, adieu aux versions Comfortline et Highline et bonjour à la Wolfsburg. Volkswagen a ajouté quelques nouvelles couleurs (Rouge malbec en remplacement du Gris silex et Bleu clair de lune) et des roues tout aussi nouvelles. Tous les Touareg recevront quelques accessoires supplémentaires, tandis que les ensembles Technologie ne sont pas de retour cette année.
Tranquille
L’habitacle du Touareg continue d’être aussi sobre et carrément sombre dans les versions de base. Le tableau de bord est un modèle d’ergonomie… et d’austérité. Chaque bouton est au bon endroit, les jauges sont simples à regarder et faciles à lire. Pratiquement inchangé depuis la refonte de 2011, l’ensemble n’est pas laid du tout. Ce qu’ils peuvent être sérieux chez Volkswagen!
Il est difficile de prendre les sièges en défaut puisque le confort qu’ils procurent est très relevé. La console centrale, de son côté, est un peu trop large et les gens de forte taille peuvent se sentir à l’étroit... ce qui est tout de même ironique dans un véhicule de ce gabarit! À l’arrière, la banquette surprend par la dureté de son assise, mais l’on s’y fait. L’espace pour les jambes n’est cependant pas aussi important que l’on pourrait le croire. Contrairement au Q7 d’Audi qui offre une troisième banquette, le Touareg, à l’empattement plus court, se contente de deux rangées. Le coffre n’est pas le plus imposant de la catégorie mais, au moins, sur la simple pression d’un bouton, les dossiers de la banquette se rabattent et forment un fond plat.
De toute évidence, le Touareg tel que nous le connaissons est en fin de vie. D’ici un an ou deux, il sera remplacé par un nouveau modèle sans aucun doute plus long, plus large et doté d’une motorisation plus moderne, se rapprochant davantage du Audi Q7 actuel. Il sera aussi plus confortable, plus sportif et consommera moins. En attendant, le Touareg est une très bonne affaire… malgré son prix plutôt élevé et une fiabilité qui n’est pas sans failles, s’il faut en croire « les Internet ».