Nissan LEAF 2017: Tout le nécessaire
On doit rendre à César ce qui appartient à César ou, dans ce cas-ci, à Carlos Ghosn. Il y a quelques années, M. Ghosn caressait une vision où une voiture 100% électrique serait non seulement accessible à tous, mais qui proposerait aussi une autonomie plus que suffisante pour la majorité des déplacements quotidiens. Cette vision est devenue réalité depuis quelques années.
Le LEAF a vu le jour en 2011 au Canada et depuis elle ne cesse de s’améliorer. En 2016, pour les versions SV et SL, la batterie est passée de 24 à 30 kWh et du même coup, son autonomie a grimpé de 133 à 172 km (sous conditions idéales). Si on réfléchit sérieusement à nos véritables besoins quotidiens, pour la plupart d’entre nous, 170 km d’autonomie est plus qu’assouvissant.
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Malgré les efforts de Nissan, l’auto électrique demeure un mythe, un risque, un inconnu. Et c’est plutôt malheureux, car nous sommes persuadés que suite à un essai routier, vous serez convaincu de la validité d’un tel véhicule. En effet, la LEAF a tout ce qu’il vous faut.
Look différent, habitacle accommodant
Pour certains, il est important de se faire remarquer. Pour d’autres, c’est tout le contraire. La Leaf se veut distincte, au service de ceux qui insistent pour que le voisinage soit au courant du geste vert qu’ils ont posé. Du même coup, certains ne sont qu’intéressés par le fait que les fluctuations quotidiennes du prix de l’essence ne les rendront pas malades.
Si le design extérieur ne fait pas l’unanimité, l’environnement réservé aux passagers plaît à tous. De prime abord, il est spacieux, pouvant facilement accueillir cinq adultes, sans oublier tous leurs effets. N’oublions pas que la LEAF a été conçue d’emblée en tant que voiture électrique, donc les batteries font partie de l’ensemble, sans amputer le coffre.
La planche de bord est simple et surtout très conviviale. On s’attendrait à des écrans et à des boutons partout dans une telle automobile, mais les designers de Nissan ont bien visé en gardant le tout accessible. L’instrumentation est complète et, encore une fois, peu complexe. On y retrouve les données concernant l’autonomie, l’état de la batterie et du groupe propulseur.
L’écran tactile affiche une panoplie d’informations au sujet de la conduite. Il peut même faire des suggestions pour améliorer l’autonomie de la voiture. Le système de navigation optionnel indique les points d’alimentation les plus proches si le besoin se fait ressentir.
Les sièges à l’avant sont accommodants, par contre l’absence d’une colonne de direction télescopique complique la recherche d’une position de conduite idéale. La banquette arrière est grande et confortable. Peu importe où l’on se retrouve dans l’auto, le roulement paisible et le silence sont fantastiques.
Conduire paisiblement
Ou bien, faire le fou… Nous n’encourageons évidemment pas le fait de conduire comme un voyou, mais sachez que la LEAF est tout de même performante. Son moteur électrique synchrone, à courant alternatif de 80 kW, propose des accélérations intéressantes, grâce à son généreux couple de 187 lb-pi, disponible dès que l’on appuie sur l’accélérateur.
Le mythe qui veut que les voitures électriques soient désagréables à conduire ou même lentes est complètement dépassé. Et l’on n’a pas à débourser 100 000 $ pour une Tesla non plus! La conduite normale avec une LEAF se fait sans compromis.
Grâce à sa fougue au décollage, la Nissan démontre qu’elle est championne en situations urbaines. Une fois sur l’autoroute, les dépassements sont aisés, mais les reprises ne sont pas aussi énergiques – ce qui est typique pour la majorité des véhicules électriques. Le couple instantané la rend amusante, ou loin d’être plate, si vous préférez.
Le sélecteur de modes de conduite est l’élément le plus flyé dans la LEAF. Par contre, on s’y fait rapidement. De notre côté, particulièrement pour une utilisation en ville, la position « B » du sélecteur de vitesses est intéressante. Dans ce mode, la récupération d'énergie au freinage et la réaction des freins sont amplifiées. Dans plusieurs circonstances, la voiture ralentit tellement que l’application des freins devient pratiquement inutile, sans compter le fait que l’autonomie souffre moins.
Sur la route, la Leaf se comporte comme un petit charme. La suspension avant indépendante et à poutre de torsion à l’arrière est calibrée de manière à ne pas renverser son café du matin. Le roulement est doux, mais tout de même très stable et équilibré. La direction est juste, sans plus.
La LEAF est une voiture impressionnante. Si vous lui donnez une chance, en prenant le volant, il est fort à parier que vous allez vous convertir.