Lexus NX 2017: Dans les plates-bandes de la concurrence

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Michel Deslauriers

Depuis l’arrivée de l’utilitaire NX au sein de sa gamme, Lexus peut maintenant rivaliser d’autres marques de VUS de luxe. Bien qu’il soit un peu gros pour un VUS compact, il se frotte aux BMW X1, Mercedes-Benz GLA et Audi Q3, entre autres, tant au niveau des motorisations que de l’espace intérieur.

Le NX est arrivé à point il y a deux ans, tandis que le segment des petits VUS connaissait une croissance extraordinaire, et cet engouement n’est pas sur le point de s’estomper. Toutefois, pour faire sa place dans ce groupe, ça prend plus que les habituels attributs de Lexus, c’est-à-dire un confort de roulement, des motorisations efficaces et une réputation de fiabilité. Ce Lexus mise aussi sur un style unique et même un petit côté sportif.

Turbo ou hybride

À l’instar de ses rivaux, le Lexus NX 200t est équipé d’un quatre cylindres turbo de 2,0 litres qui produit 235 chevaux et un couple de 258 lb-pi. Il est jumelé à une boîte automatique à six rapports, mais pour obtenir des sélecteurs montés au volant, il faut opter pour un des ensembles F SPORT.

Cette mécanique n’a aucun problème à traîner les 1 755 kg du NX 200t, alors que son couple maximal se manifeste de 1 650 à 4 000 tr/min. Par contre, il faut évidemment activer le mode Sport pour que la boîte automatique extirpe toute cette puissance. Autrement, elle se concentre à économiser du carburant, ce qu’elle fait très bien d’ailleurs, alors que notre essai s’est conclu par une moyenne de 9,1 l/100 km.

On peut rouler davantage sur les vapeurs d’essence en choisissant le NX 300h. Sa motorisation hybride consiste en un quatre cylindres de 2,5 litres à cycle Atkinson, de trois moteurs électriques et d’une boîte automatique à variation continue pour une puissance combinée de 194 chevaux. Ce système se retrouve également dans la berline ES 300h ainsi que dans la Toyota Camry.

On s’y attend, les performances du NX 300h ne sont pas aussi reluisantes que celles du NX 200t, et lors des accélérations à plein régime, le moteur à essence devient assez bruyant. Bref, un certain manque de raffinement, passable dans une Toyota, mais qui n’a pas vraiment sa place dans une Lexus. Notre moyenne observée de 8,3 l/100 km obtenue lors d’un voyage aller-retour de Montréal à Charlevoix était fort appréciée, quoique le NX 300h se sent plus à l’aise dans la circulation urbaine que sur les autoroutes en région montagneuse.

Le rouage intégral est de série dans les deux cas, bien qu’ils soient différents, car celui du NX 300h fonctionne à l’aide de ses moteurs électriques placés à chaque essieu arrière. Quant à la tenue de route, c’est du Lexus, c’est-à-dire sans histoire. Le NX est solide, bien planté au sol et se conduit comme un charme grâce à ses dimensions réduites, mais il aura de la difficulté à suivre le BMW X1 sur une route sinueuse. Est-ce grave? Pas du tout.

F SPORT de préférence

Tous les goûts sont dans la nature, mais on préfère le caractère plus sportif que procurent les ensembles F SPORT. Les ajouts aérodynamiques et la calandre plus agressive rendent l’apparence du VUS découpée au couteau et distincte. On a l’impression que les stylistes se sont d’abord concentrés sur le look des versions F SPORT pour ensuite banaliser l’apparence des autres versions. Logique, puisque chez Lexus, on pousse à fond ce nouveau style plus dynamique.

Le NX propose un habitacle doté d’une finition soignée, avec un bel agencement de cuir à surpiqûres contrastantes et de garnitures argentées. Les commandes sont bien disposées, et la lecture de l’instrumentation du conducteur ne pourrait être plus claire. Sur la console centrale, on a même droit à un petit miroir de vanité amovible pour s’assurer d’être à notre meilleur avant de prendre un selfie. Par contre, l’interface du système multimédia, avec son pavé tactile similaire à celui d’un ordinateur portable, est très difficile à utiliser, surtout lorsque le véhicule est en mouvement.

Comme dans tout VUS compact, l’espace à l’avant est adéquat, mais la banquette arrière conviendra mieux à deux personnes qu’à trois. Ceci étant dit, le dégagement pour les jambes est passablement plus généreux que dans l’Audi Q3 et le Mercedes-Benz GLA, tout comme le coffre lorsque les dossiers arrière sont abaissés.

Le problème du NX, c’est son prix plus élevé que celui de ses adversaires. Ses nombreux groupes d’options font rapidement grimper la facture, même si ceux-ci regorgent de caractéristiques supplémentaires. La version hybride est particulièrement dispendieuse. Par contre, un NX 200t F SPORT demeure un choix attrayant, qui combine un côté sportif avec les qualités que l’on connaissait déjà chez Lexus.

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