Mercedes-Benz Classe CLA 2017: L’inconfort de la classe moyenne

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Alain Morin

Depuis ses débuts, il y a déjà bien plus de cent ans, l’automobile n’a jamais cessé d’évoluer, de se raffiner. Le marché a également toujours été en mutation et s’est, lui aussi, raffiné. Il y a à peine 30 ans, si Mercedes-Benz avait offert une voiture accessible au commun des mortels, on aurait crié à l’hérésie et les concessionnaires auraient été mis à l’index. Or, aujourd’hui, la situation est tout autre. Cela signifie deux choses : soit la société a changé, soit Mercedes a réussi à bien intégrer ces modèles à son élitiste gamme. C’est peut-être un peu des deux…

La stratégie derrière la CLA (et la Classe B) n’est pas seulement d’offrir un produit plus accessible. C’est aussi, et surtout, pour amener une clientèle plus jeune dans le giron Mercedes et, éventuellement, la conserver longtemps. Car, après tout, c’est généralement en vieillissant que l’on devient plus à l’aise financièrement. J’espère que vous ne pensiez pas que Mercedes avait créé la CLA juste par altruisme!

La CLA se démarque d’abord par ses lignes ramassées et dynamiques, particulièrement dans sa version sportive AMG. Cette année, la CLA a droit à quelques changements mineurs, surtout à l’avant où les phares et la partie sous le pare-chocs ont été modifiés. Dans l’habitacle, outre des jauges redessinées (si peu) et un écran central plus mince, c’est le statu quo. Mais il y a des améliorations qu’on ne voit pas au premier coup d’œil. Par exemple, en option, le système multimédia peut intégrer les fonctionnalités Android Auto et Apple CarPlay.

S’adapter à l’ergonomie germanique

La CLA présente des sièges avant confortables et qui retiennent bien dans les courbes. C’est encore plus vrai dans la AMG. La position de conduite idéale se trouve très rapidement, toutefois, les petites personnes qui doivent davantage avancer le siège du conducteur risquent d’avoir de la difficulté à manipuler la molette commandant le système… COMAND.

Ce système s’avère relativement facile à utiliser. L’écran central n’est pas tactile et semble avoir été placé là après coup. Toutes les autres commandes tombent bien sous la main sauf, peut-être, celles de la climatisation que j’ai trouvées un peu trop basses. Il faut aussi prendre le temps de s’habituer au levier de vitesses situé derrière le volant de la CLA 250, mais, une fois son fonctionnement assimilé, il est un charme à utiliser.

À l’arrière, c’est beaucoup plus pénible. Parvenir à la banquette demande une bonne gymnastique, qui s’acquiert facilement après s’être cogné la tête quelques fois... Une fois rendu, l’espace est très compté. D’ailleurs, l’habitacle de la CLA ne fait pas dans l’abondance d’espace. Même le coffre et son ouverture ne sont pas très grands.

La partie la plus intéressante de la gamme CLA se cache sous le capot. La CLA 250 se déplace grâce à un quatre cylindres 2,0 litres turbocompressé de 208 chevaux et à une boîte de vitesses automatique à sept rapports. La motricité est assurée par les roues avant ou par un rouage intégral optionnel qui, dans notre coin de planète, est un allié de taille.

Lors de notre dernier essai estival, nous avons obtenu une très bonne moyenne de 8,1 l/100 km. Notre principal reproche concerne la fonction arrêt/redémarrage qui engendre de très désagréables vibrations. Il n’est pas long que l’on trouve le bouton pour désactiver ce dispositif. Cependant, je connais des gens que ce système ne dérange pas. Tant mieux!

AMG… Ah My God!

La CLA 45 AMG est une bête d’un autre ordre. Son 2,0 litres développe la bagatelle de 375 chevaux. Comme la voiture ne pèse que 1 585 kilos, le rapport poids/puissance est plutôt favorable. Seul le rouage intégral est offert avec cette version, une sage décision puisqu’autant de chevaux aux seules roues avant deviendrait vite désagréable. Les accélérations sont hyper vives et la sonorité du moteur s’avère fort agréable… pour un quatre cylindres.

Sur la route, la CLA 250 fait preuve de nervosité et affiche bien peu de roulis en courbe. La direction est vive et précise et il n’est pas long que l’on se prend à plonger de plus en plus rapidement dans les courbes, protégé par une kyrielle de systèmes électroniques d’aide à la conduite.

La 45 AMG rehausse d’un bon cran toutes les qualités dynamiques de la 250. Malheureusement, cette sportive possède aussi une suspension ultraferme, allergique à notre réseau routier. Même la 250 brasse ses occupants sans vergogne, quoique dans une moindre mesure. Si, pour vous, la Mercedes-Benz de rêve est un cocon de confort, courez, courez jusqu’à plus de souffle vers d’autres modèles.

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