MINI Clubman 2017: L’autre MINI

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Alain Morin

En 1994, la marque Mini était achetée par BMW. Sept années plus tard, une toute nouvelle MINI remplaçait la première. Pas nécessairement très grosse, mais beaucoup plus que l’ancienne, cette MINI moderne n’allait pas tarder à proliférer. Il y a eu l’inévitable cabriolet, la Clubman avec ses portes de grange à l’arrière, la gonflée Countryman, la Roadster, la bizarroïde Coupé, la Paceman et la rapidement oubliée Clubvan. Il y a même eu une MINI E (électrique) qui n’a pas été distribuée au Canada.

Cette année marque le retour de la Clubman. Si, auparavant, à peu près personne ne remarquait cette énième itération de la MINI, la nouvelle mouture est beaucoup plus intéressante. Tout d’abord, précisons que la Clubman est la première voiture d’une nouvelle génération de MINI. Les MINI Cooper 3 Portes à hayon, la cabriolet et la 5 Portes reposent sur une même plateforme tandis que les Countryman et Paceman ont droit à la leur. La Clubman, elle, partage son châssis avec le nouveau BMW X1. Elle est la plus imposante MINI jamais construite.

Chapeau bas aux designers qui ont réussi le tour de force de la faire paraître plus petite que la bulbeuse Countryman. Cette Clubman ressemble d’ailleurs beaucoup plus à une MINI que ladite Countryman, sans doute à cause de son toit 120 mm plus bas (4,75 pouces).

Ne soyons pas naïfs

Dans l’habitacle, c’est du MINI tout craché, avec un volant agréable à tenir en main, une position de conduite à peu près parfaite, peu d’espaces de rangement et un système multimédia qui demande une période d’adaptation. Une longue période dans le cas de l’auteur de ces lignes… Les sièges avant sont très confortables et supportent parfaitement les cuisses. Les sièges arrière se méritent les mêmes qualificatifs, mais dans une moindre mesure. Cependant, l’accès à ces deux places n’est pas des plus aisés, l’ouverture des portières étant plutôt étroite. Oui, je sais, j’ai écrit deux places alors qu’il y a trois ceintures. Vous croyez vraiment que quelqu’un s’assiéra au centre un jour?

Même avec les sièges baissés, l’espace de chargement n’est pas le plus grand de la catégorie. Mais comme la Clubman n’est pas la plus grande de sa catégorie… Les Mazda3 Sport, Ford Focus et Volkswagen Golf font figure de géants à ses côtés. Pourtant, même si elle fait moins VUS que la Countryman, la Clubman offre davantage d’espace de chargement. Ses portes arrière à battant ne constituent pas la trouvaille du siècle, mais elles assurent à la voiture de se démarquer visuellement et leur maniement ne requiert que peu d’efforts. Toutefois, leur montant central bloque la vue.

La Clubman de base est mue par le même trois cylindres turbo 1,5 litre de 134 chevaux que la MINI 3 Portes. Dans cette dernière, il assure des performances peut-être pas sportives, mais à tout le moins respectables. Puisque la Clubman pèse au-delà de 200 kilos supplémentaires, les quelques chevaux devront travailler plus fort ici.

Il est nettement préférable d’allonger quelques milliers de dollars et d’opter pour la livrée S. Son quatre cylindres 2,0 litres de 189 chevaux n’en fait pas une bombe, mais les accélérations se calculent avec un chronomètre, non avec un calendrier. Les deux moteurs peuvent être accouplés à une délicieuse boîte manuelle à six rapports, au levier précis et à l’embrayage juste assez ferme. Le modèle de base peut aussi recevoir une boîte automatique à six rapports et la S, à huit rapports. Si la première fait bien son travail mais sans passion, la seconde y met beaucoup plus d’entrain.

Le coût et le coup

La version de base se déplace grâce à ses roues avant motrices. La S aussi, mais elle peut également être dotée du rouage intégral ALL4. Franchement, pour 1 000 $ de plus, ça ne vaut pas la peine de s’en passer. Certes, l’on perd un peu en matière de performances, car ce rouage alourdit la voiture d’une centaine de kilos. Mais, dans une contrée comme la nôtre, un rouage intégral vaut le coût et le coup.

Sur la route, la Clubman adopte le comportement amusant des autres MINI, mais on la sent plus lourde qu’une MINI à hayon équivalente. Par rapport à la Countryman, la Clubman est moins lourdaude et son centre de gravité plus bas, donc mieux plantée sur la route, mais un peu moins confortable. Les trois modes de conduite proposés au conducteur (Green, Mid et Sport) sont très marqués, à tel point que le mode Mid convient la plupart du temps, le Green étant trop gentil et le Sport, trop affirmé!

Difficile de croire que cette MINI et le BMW X1 partagent les mêmes dessous. C’est tout à l’honneur des ingénieurs allemands qui ont réussi à ne pas trop germaniser la petite anglaise.

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