Hyundai Veloster 2017: Seule de son camp

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Michel Deslauriers

Avec le retrait du coupé Genesis, la petite Veloster devient la seule voiture sportive au sein de la gamme Hyundai. Elle aura donc la lourde tâche de se mesurer à une foule de concurrentes se situant entre 20 000 $ et 30 000 $, et en plus, elle commence à se faire vieille, puisqu’elle a été introduite à l’automne 2011.

La Veloster possède de belles qualités, mais aussi sa part de défauts. Saura-t-elle tenir le fort chez Hyundai d’ici à l’an prochain, quand le constructeur commercialisera ses premiers produits portant l’écusson N? Rappelons qu’il y a deux ans, Hyundai a annoncé la création d’un portfolio de voitures sportives, et cette 14e lettre de l’alphabet sera l’emblème de ces modèles plus performants.

En attendant, nous avons la Veloster, cette petite bête bizarroïde à quatre portes, dont l’une d’entre elles est un hayon. Avec ses blocs optiques surdimensionnés, ses passages de roue gonflés et les surfaces concaves sur son hayon, elle ne laisse probablement personne indifférent. Soit on la trouve originale, soit on la trouve hideuse. Dans les deux cas, c’est mission accomplie pour le constructeur qui cherchait à se démarquer avec son produit.

Régulière ou extra-forte

Sous le capot de la Veloster, on retrouve un quatre cylindres de 1,6 litre à injection directe, jumelé soit à une boîte manuelle à six rapports soit, en option, à une automatisée à six rapports avec double embrayage. Avec 132 chevaux et un maigre couple de 120 livres-pied, la version de base ne peut qu’offrir des performances adéquates tout au plus.

Il est difficile pour la Veloster de cacher le fait d’avoir été conçue en utilisant l’architecture de l’Elantra GT et la motorisation de l’Accent. On est loin d’un héritage de sportives pur-sang. Et pourtant, Hyundai est parvenue à rendre sa petite sportive très maniable, avec un poids de seulement 1 200 kg et une direction étonnamment précise. La Veloster est amusante à piloter, pourvu qu’on ne soit pas pressé.

Pour pallier le manque de chevaux-vapeur, on peut également opter pour la version Turbo. Grâce à la suralimentation, on a droit à 201 étalons ainsi qu’à un couple de 195 livres-pied qui se manifeste de 1 750 à 4 000 tr/min. La boîte manuelle est toujours de série, mais dans ce cas-ci, c’est une boîte automatisée à sept rapports avec double embrayage qui est optionnelle. À noter que la Veloster Édition Rally à tirage limité vendue l’an dernier n’est pas reconduite en 2017.

La Veloster Turbo est donc rapide et agile. Toutefois, la livrée de puissance de son moteur n’est pas des plus linéaires, et malgré les chiffres sur papier, elle ne peut rivaliser avec la fougue des moteurs turbocompressés de la Volkswagen Golf GTI et de la Ford Fiesta ST, deux de ses rivales directes.

Et dans le cas des deux versions de la Veloster, la suspension est ferme au point d’être désagréable sur les routes le moindrement cahoteuses. C’est probablement le plus grand reproche que l’on peut adresser à cette sportive. En revanche, on apprécie sa faible consommation d’essence avec le moteur de base, alors qu’on peut facilement obtenir une moyenne sous la barre des 8,0 l/100 km, et le moteur turbo ne demande qu’environ un demi-litre de plus.

Tout équipée, ou presque

Évidemment, la particularité de la Veloster, comparée à la majorité des autres voitures sur la route, c’est son nombre asymétrique de portières. On en retrouve une longue du côté conducteur, alors que du côté passager, la portière avant est raccourcie pour faire place à une porte arrière. La poignée de cette dernière est même dissimulée dans le cadre de sa vitre pour conserver l’aspect visuel d’un coupé.

On peut donc faire monter plus facilement des passagers à l’arrière depuis la droite, et ces deux personnes qui y prendront place profiteront d’un espace plus tolérable que dans la Fiat 500 Abarth. Toutefois, n’allez surtout pas croire que la Veloster est un véhicule idéal pour transporter la famille grâce à cette porte arrière. Et tâchez de ne pas vous cogner la tête en montant à bord.

Fidèle à son habitude, Hyundai a équipé la Veloster d’une foule de caractéristiques de série. Pour son prix de base abordable, on a droit à un climatiseur, un système multimédia à écran tactile de sept pouces, la connectivité Bluetooth, des jantes de 17 pouces et bien plus. Les autres déclinaisons de la Veloster ajoutent des sièges avant et un volant chauffants, une caméra de recul, une clé intelligente, un système de navigation, des garnitures en similicuir, des roues de 18 pouces et un toit panoramique.

La version Turbo profite d’une sellerie de cuir, mais surtout d’une apparence plus agressive avec sa grille de calandre surdimensionnée, ses jupes de bas de caisse, son aileron arrière plus gros et ses embouts d’échappement circulaires.

En somme, il s’agit d’un petit coupé unique, intéressant et bien équipé, mais qui manque un peu de raffinement et de performances en ligne droite.

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