Buick Verano 2017: Les VUS ont eu le dessus
Après des mois de rumeurs, c’est maintenant officiel. Alors que la Chevrolet Cruze de la seconde génération fait ses débuts avec un nouveau moteur, une carrosserie redessinée et même une version hatchback, la Verano, bâtie sur la même plate-forme que la première Cruze, tire sa révérence de façon très discrète.
Ce qui est ironique, dans cette situation, c’est que le départ de cette berline fait de Buick une marque spécialisée dans les VUS puisque 70% de sa production sera constituée, d’ici peu, de VUS et de multisegments. Par ailleurs, la Verano sera encore vendue en Chine. Il s’agit d’un nouveau modèle, faisant appel aux composantes mécaniques de la Cruze 2017 et doté d’une nouvelle carrosserie.
Mais si la Verano a vu sa popularité à la baisse face aux multisegments et VUS, l’Encore notamment, force est d’admettre que cette compacte était bien fignolée et se défendait pas trop mal sur la route.
À l’image de Buick
Par le passé, les stylistes de Buick n’ont pas toujours eu le coup de crayon heureux. Certains modèles conçus au cours des deux dernières décennies pourraient même remporter une place d’honneur au musée des horreurs de l’automobile. En ce qui concerne la Verano, ces mêmes stylistes méritent des louanges, car ils ont réussi à dessiner une silhouette équilibrée et élégante qui souligne le caractère plus luxueux de la Verano, comparativement à la Chevrolet Cruze qui avait été dévoilée quelques mois plus tôt. En outre, la grille de calandre en forme de chute d’eau de la Verano est juste bien proportionnée par rapport à l’ensemble. On est même parvenu à positionner les incontournables et historiques prises d’air de chaque côté du capot afin de ne pas déplaire à ceux qui s’opposaient à leur utilisation. Sur le capot, leur présence est plus que discrète.
Selon la hiérarchie de General Motors,, une Buick est moins luxueuse qu’une Cadillac, mais plus cossue qu’une Chevrolet. Dans le cas de la Verano, cette philosophie a été respectée avec brio. Dans l’habitacle, on retrouve des matériaux de bonne qualité, une finition soignée et une planche de bord réussie aussi bien en fait de design que d’ergonomie. Cette dernière obtient de bonnes notes également pour certains détails de présentation tels les boutons cerclés de chrome, tout comme les cadrans indicateurs. Soulignons que ceux-ci sont de couleur bleutée la nuit, ce qui est très joli. Il faut toutefois apporter un sérieux bémol sur le système de gestion multimédia IntelliLink, affiché sur l’écran central de sept pouces. Il est efficace, mais ses menus ne sont pas faciles à utiliser.
Les places avant sont confortables et l’espace ne fait pas défaut. Par contre, à l’arrière, elles sont réservées à des personnes de petite taille. Heureusement, le dossier arrière 60/40 ajoute à la polyvalence, mais l’ouverture du coffre est petite.
Fidèle à son image
La marque Buick projette une image de voitures silencieuses, confortables, dorlotant leurs passagers tout en proposant une bonne tenue de route. La Verano respecte ces critères à la perfection. Il est vrai que le moteur de base, un quatre cylindres 2,4 litres de 180 chevaux, est bruyant en accélération et ses performances sont dans la moyenne de la catégorie. Et si certains snobs de la mécanique boudent la suspension arrière semi-indépendante de la Verano car elle est dérivée de celle de la Cruze, le comportement routier est équilibré, la voiture est stable dans les virages et la direction, précise.
On peut compter sur plus de puissance en optant pour le 2,0 litres turbo de 250 chevaux, disponible sur la version du même nom. Comme sur les autres modèles, une boîte automatique à six rapports est offerte. Il est également possible de commander une boîte manuelle à six rapports, mais uniquement sur le modèleTurbo. Cette transmission n’est pas mauvaise, mais elle semble toutefois ne pas convenir dans une Buick. Heureusement, ce moteur, malgré un taux de compression élevé, n’exige pas d’être alimenté à l’essence super, même si celle-ci est suggérée.
Il est tout de même cocasse de constater que l’une des meilleures berlines de sa catégorie doive céder sa place à des véhicules à vocation plus pratique. Le multisegment Encore, révisé cette année, se vend beaucoup plus que la Verano, dont les ventes ont fléchi au cours des deux dernières années contrairement à l’Encore, surtout aux États-Unis. Mais le départ de la Verano sera largement compensé par l’arrivée de nouveaux modèles, notamment l’Envision, un VUS compact de luxe, fabriqué en Chine, qui fait ses débuts cette année. Un geste logique étant donné que les VUS compacts ont dépassé les berlines intermédiaires en tant que segment le plus populaire du marché américain.