Nissan GT-R 2017: Civilisée, la GT-R?

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Mathieu St-Pierre

Pour 2017, la GT-R de Nissan délaisse son côté hyper-sportif, sans compromis, pour adopter une image plus luxueuse. La compagnie nippone se prévaut de matériaux plus chics et de designs intérieur et extérieur plus matures pour y arriver. Si, sur papier, cette nouvelle réalité peut faire peur aux amateurs purs et durs de Godilla, l’affectueux surnom de la voiture, ne vous inquiétez pas, la GT-R est toujours rapide, mais un peu moins folle.

L’aérodynamisme pour toutes les raisons

L’aérodynamisme sert à limiter la résistance que pose l’air sur une voiture lorsqu’elle est en mouvement. Les ingénieurs cherchent à augmenter l’efficacité énergétique du moteur, ce qui en résulte une meilleure consommation d’essence et même une vitesse de pointe plus élevée. Dans le cas de la GT-R, une des raisons pour lesquelles on y a apporté des améliorations était de réduire les bruits qui pénètrent dans l’habitacle.

À cet effet, c’est réussi. Nous avons pu entretenir une conversation dans l’auto qui roulait à 250 km/h, sur l’autobahn en Allemagne. Selon Nissan, c’est possible de le faire jusqu'à 300 km/h… Les modifications de la carrosserie touchent le capot, la calandre, le pare-choc avant et son déflecteur d’air, les jupes de bas de caisse ainsi qu’une nouvelle partie arrière adoucie. Les prises d’air à l’avant aident au refroidissement de la mécanique, et le coefficient de traînée a passé de 0,29 à 0,26. Son aérodynamisme se trouve donc supérieur à la moyenne des voitures actuellement sur le marché. Les changements ne sont toutefois pas évidents à première vue.

Dans l’habitacle, c’est une tout autre histoire. Commençons avec la planche de bord, qui est épurée et qui fait un peu plus cockpit qu’auparavant. Le nombre de boutons est passé de 27 à seulement 11 et l’écran tactile est maintenant plus grand, mesurant huit pouces. Ici, on remarque que la GT-R est passée de l’ère des jeux vidéo aux choses bien plus sérieuses. On retrouve tout de même un affichage complet de la télématique de la voiture.

Le coup d’œil a aussi beaucoup changé puisqu’on y retrouve du cuir un peu partout. Les portières, la planche de bord, le volant et les sièges semblent tout droit sortis d’une Mercedes-Benz, et non d’une Nissan. Les baquets sont fermes, proposant beaucoup de soutien. Par contre, leur niveau de confort, sur de longues routes, est discutable. La version Premium ajoute du cuir semi-aniline, disponible avec un choix de trois coloris.

Rapide, et comment!

Pour 125 000 $ et des poussières, la GT-R décoiffe sérieusement. Son V6 biturbo de 3,8 litres, assemblé à la main, en passant, produit dorénavant 565 chevaux et un couple de 467 lb-pi, soit 20 étalons et 4 livres-pied de plus qu’auparavant. Cette augmentation est loin d’être impressionnante sur papier, mais sur la route, c’est tout le contraire.

Grâce au contrôle individuel de l’allumage, emprunté à la version NISMO, et davantage de pression de suralimentation, le couple du moteur est accessible sur une plage de puissance plus large. Ceci veut donc dire que presque en tout temps, la GT-R déménage à la moindre sollicitation de l’accélérateur. La boîte automatisée à six rapports fait un superbe boulot, gérant parfaitement tout ce beau couple moteur.

La GT-R est livrée de série avec une transmission intégrale ATTESA E-TS, qui est en mesure de transférer 100% de la puissance du moteur à l’arrière ou de la répartir 50/50 avant/arrière. Sur une piste, on peut ressentir les différentiels se partager la motricité, qui s’avère particulièrement étonnante. Dans des conditions moins qu’idéales, on remarque le travail des roues avant qui nous tirent du pétrin. Tout aussi saisissante est l’action des freins : malgré une utilisation abusive sur piste, ils n’ont jamais donné signe de faiblesse.

En ce qui concerne la tenue de route, la suspension réglable et révisée de la GT-R promet un roulement plus confortable en mode confort et encore plus pointu en mode « R ». L’adhérence et le contrôle du poids (tout de même importante) se font bien, mais c’est au niveau de la direction que ça se gâte.

On doit faire confiance à la voiture. La direction transmet à peine l’information au pilote, ce qui joue sur ses ardeurs. Par contre, c’est seulement quand les amortisseurs sont bien en appui qu’on remarque les vraies capacités du véhicule. Avec un peu de foi, la GT-R arrache le bitume tellement elle colle.

La nouvelle GT-R de Nissan est sans aucun doute un féroce bolide plus civilisé qu’autrefois. Totuefois, son niveau de raffinement ne l’approche pas suffisamment de la concurrence allemande. Le rapport prix/performance n’est que rivalisé par la Corvette.

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