Kia Forte 2017: Plus que jamais en retard, mais…

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Marc-André Gauthier

Kia fait de très bonnes voitures, comme l’Optima et le Sorento, par exemple, et la qualité initiale de ses produits surpasse celle des constructeurs japonais et américains, si l’on se fie aux études de la firme de sondages J.D. Power.

Mais la qualité initiale n’est pas tout. Il y a l’âme aussi, et à ce chapitre, Kia a encore des croûtes à manger. Qu’est-ce que l’âme d’une auto? Ce n’est rien de métaphysique, et ça ne tient pas du domaine du psychoverbiage non plus! L’esprit d’une auto, c’est plutôt la philosophie qui s’y rattache.

Chez Mazda, une Mazda3 dégage avant tout le plaisir de conduire, dans un format pratique. Chez Honda, on découvre que la Civic est une voiture compacte sans compromis. Chez Nissan, il semble que la philosophie derrière la Sentra, c’est d’être la plus grande des petites voitures, silencieuse et confortable, comme une intermédiaire. Chez Toyota, la Corolla reflète le fait d’être une valeur sûre, confortable et d’une fiabilité inégalée.

Quelle est l’âme de la Kia Forte? D’être une voiture bien équipée et abordable? Ça, c’est l’affaire de Hyundai, qui le fait bien avec l’Elantra, la cousine de la Forte. Non, chez Kia, c’est un méchant casse-tête. Il y a trop de variantes et trop de groupes d’équipement. Malheureusement, elle ne peut plus rivaliser contre la Civic et la Mazda3, nos championnes de la catégorie des compactes.

Pour 2017, la Forte a droit à un nouveau moteur de base, à des changements esthétiques mineurs, à un tissu de meilleure qualité pour les sièges dans certains modèles, et à la compatibilité avec Android Auto et Apple CarPlay. Trop peu trop tard, dira-t-on. Il n’en demeure pas moins qu’il faut savoir chercher, car il y a une perle rare dans l’offre de Kia.

James Atkinson

Les moteurs à combustion interne existent depuis longtemps, voire très longtemps. En 1882, un ingénieur du nom de James Atkinson breveta un nouveau type de moteur à quatre temps plus efficace, mais moins puissant. Encore aujourd’hui, les moteurs fonctionnant sur ce principe portent le nom d’« Atkinson », même si, à l’occasion, seuls certains principes sont utilisés, comme dans la Toyota Prius, par exemple. L’avantage du principe d’Atkinson est, on s’en doute, de favoriser l’économie d’essence.

Pour 2017, un nouveau quatre cylindres arrive dans la berline Forte. Il s’agit du 2,0 litres fonctionnant selon le principe Atkinson que l’on retrouve déjà dans la Hyundai Elantra. Dans les deux cas, ce moteur produit 147 chevaux et un couple de 132 livres-pied. Ce moteur vient remplacer le 1,8 litre que l’on retrouvait dans la Forte de base, alors qu’un autre 2,0 litres, à injection directe, propose 164 chevaux dans les livrées mieux équipées. Quant au 1,6 litre turbocompressé, il continuera d’exister sur les versions sportives, avec une puissance adéquate, à 201 chevaux et 195 livres-pied.

Avec le nouveau 2,0 litres, on retrouvera toujours la boîte manuelle à six rapports, dotée de l’un des pires embrayages de l’industrie, et l’automatique à six rapports, qui se comporte merveilleusement bien.

La perle rare

Comme mentionnée plus haut, l’offre de la Forte est complexe. Avec trois carrosseries (deux, quatre et cinq portes), des versions plus familiales et d’autres plus sportives, il est difficile de s’y retrouver. À la base, la Forte ne brille en rien, mais constitue néanmoins une bonne voiture. Cela dit, la version la plus intéressante, c’est la Forte5 SX, dotée du 1,6 litre.

Cette petite familiale fait penser à la Golf GTI, mais avec une puissance légèrement inférieure. Équipée d’une suspension sport, elle est plus agile et amusante à conduire que les Forte « normales ». Son moteur turbo est vivant, et sa boîte automatique, lorsque programmée en mode sport, se fait oublier, pour faire vivre au conducteur de bons moments sur les routes sinueuses.

Qui plus est, cette cinq portes arbore une allure plus sportive, ce qui la distingue avec bonheur des autres, et ses roues de 18 pouces sont tout simplement sublimes. Son habitacle offre beaucoup de confort, et juste assez de luxe.

La Forte5, surtout lorsque dotée du 1,6 turbocompressé, vaut la peine d’être essayée! Les Étasuniens ont droit à une boîte à sept rapports à double embrayage, mais, au moment de mettre sous presse, Kia Canada n’avait pas encore confirmé si elle traverserait la frontière. Nous le souhaitons sincèrement.

Si la Forte 5 est réussie, la berline et la Koup ne peuvent tout simplement plus rivaliser la concurrence. Il faudra plus qu’un nouveau moteur pour sortir la Kia Forte de l’anonymat.

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