Lexus RC 2017: Tout est dans le F!

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Sylvain Raymond

S’il y a une marque qui mérite d’être reconnue pour le travail accompli ces dernières années, c’est bien Lexus. On a assisté à une véritable renaissance de la marque de luxe de Toyota alors qu’elle a littéralement transformé l’ensemble de ses modèles. Non seulement ils demeurent au sommet au chapitre de la fiabilité, mais ils sont mieux réussis esthétiquement et beaucoup plus emballants à conduire qu’auparavant. Le coupé RC incarne d’ailleurs parfaitement ce changement.

Introduite il y a deux ans, la RC est en fait la version coupé de la berline IS, une voiture qui a la difficile tâche de rivaliser avec la BMW Série 4, la Mercedes-Benz Classe C Coupé et l’Audi A5.

Pas la plus abordable

Depuis l’an passé, la version de base RC 300 abrite un six cylindres de 3,5 litres, développant 255 chevaux pour un couple de 236 lb-pi. Le moteur est jumelé à une transmission automatique à six rapports, pas de manuelle offerte dans le cas de la RC malheureusement. Par contre, le rouage intégral est maintenant de série.

Pour un déboursé supplémentaire d’environ 10 000 $, vous obtenez la RC 350 AWD qui dispose du même V6 de 3,5 litres, mais cette fois il produit 307 chevaux pour un couple 277 livres-pied. Avec son prix de base d’environ 60 000 $, la RC 350 n’est pas une aubaine, elle qui est plus dispendieuse qu’une BMW 435i XDrive ou une Mercedes-AMG C 450... Si Lexus jouait davantage la carte de la sportivité, il en vendrait certainement beaucoup plus.

La plus aguichante de la gamme, c’est la RC F. Cette bête se frotte aux autres superbolides du segment avec un V8 de 5,0 litres qui déploie 467 chevaux et un couple de 389 livres-pied. Cette fois, pas de rouage intégral, la puissance est envoyée uniquement aux roues arrière via une transmission huit rapports exclusive à cette livrée. Si vous ajoutez l’ensemble Performance qui comprend un système de vectorisation du couple, un toit en fibre de carbone, un béquet arrière et des jantes de 19 pouces exclusives, vous obtenez un prix qui dépasse 90 000 $, ce qui, encore une fois, est plus élevé que la concurrence.

Notre conseil d’expert

Vous voulez le style et quelques équipements de performance de la RC F pour une fraction du prix? Alors optez pour une RC 300 munie de l’ensemble F Sport. Ce dernier rehausse non seulement le niveau d’équipements technologiques, mais apporte un peu plus de dynamisme côté style en émulant le design de la F. Cocher cet ensemble débloque aussi une palette de couleurs beaucoup plus éclatées comprenant notamment l’Orange solaire et le Bleu ultrasonic, deux teintes normalement réservées à la RC F. La RC 300 F Sport est le modèle qui vous en offre le plus pour votre argent et qui demeure abordable.

À bord, on a droit à la qualité Lexus. Le choix des matériaux et la qualité d’assemblage sans failles procurent un habitacle qui transcende le luxe. L’aspect sportivité est apporté par le groupe d’instruments reprenant le design de celui de la LF-A — l’ancienne supervoiture de Lexus —, le pédalier au fini métallisé ainsi que par l’intérieur deux tons dans certaines livrées. Avec sa configuration 2+2, ce coupé peut accommoder des passagers arrière, mais l’accès n’est pas aussi simple que dans le cas de la berline IS. L’espace de chargement est assez généreux alors que la banquette rabattable 60/40 permet de l’optimiser en cas de besoin.

À une transmission d’être encore plus intéressante

Sur la piste avec la RC F, on apprécie la fougue du V8 qui livre sa puissance sans délai et surtout, avec une sonorité envoûtante. C’est beaucoup moins fréquent de nos jours avec l’arrivée des plus petites cylindrées turbocompressées. Pour bien exploiter la puissance disponible, il faut s’assurer d'activer le mode Sport ou Sport+ car sinon, on a l’impression de conduire un modèle à quatre cylindres, les différents dispositifs électroniques réduisant les ardeurs du conducteur, histoire de favoriser l’économie.

La RC F démontre un bel équilibre. Malgré un volant un peu trop imposant à notre goût, la direction est précise et on a l’impression de diriger la voiture du bout des doigts. La suspension est correctement adaptée, limitant les transferts de poids. La voiture s’agrippe bien à la piste et son poids légèrement supérieur ne la fait pas trop souffrir. Son talon d’Achille? Sa transmission automatique à huit rapports qui n’est pas à la hauteur de ce que propose la concurrence. Elle fait le boulot en conduite normale, mais elle est très lente à réagir lorsque l’on veut pousser la voiture un peu plus, et ce, même en utilisant les palettes situées dernière le volant. Une boîte à double embrayage s’avérerait drôlement intéressante.

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