Subaru WRX 2017: Statu quo pour les moutons noirs

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Gabriel Gélinas

Dans le monde de l’automobile, il y a de ces modèles qui font figure de mouton noir et le tandem WRX/STI correspond parfaitement à cette description. Surtout dans le cas de la STI, qui est presque une voiture de rallye avec une plaque d’immatriculation. Ce statut particulier fait en sorte qu’elle est presque devenue un objet de culte pour ses nombreux fans à travers le monde.

Sur le plan technique, la Subaru WRX STI est une voiture hors normes, comme en témoigne son différentiel central ajustable au moyen d’une commande localisée sur la console centrale. En temps normal, la répartition du couple est de 41 pour cent vers le train avant et de 59 vers le train arrière, mais le conducteur peut envoyer à sa guise plus de couple au train avant ou arrière.

Bref, il est possible de paramétrer le comportement de la STI et d’en faire une voiture très joueuse, mais encore faut-il avoir accès à un terrain de jeu qui le permette. Sur une route déserte, en terre ou en gravier, l’agrément de conduite est certainement au rendez-vous.

Châssis performant

Sur les routes asphaltées ou balisées, on aime aussi le comportement du châssis et les réactions très directes de la voiture, qui répond instantanément à la moindre sollicitation, ainsi que l’étagement serré des rapports de la boîte manuelle, qui ajoute à l’agrément de conduite. Il faut toutefois composer avec un relatif manque de couple à bas régime et avec un léger délai de réponse à la commande des gaz avant de sentir la pleine poussée du couple.

Le freinage, assuré par des étriers fournis par l’équipementier Brembo, est hautement performant. De plus, le comportement routier s’avère sûr et prévisible en toutes circonstances. Le roulis en virages est minime et les mouvements de la caisse sont bien maîtrisés, mais on peut également dire que la STI a les défauts de ses qualités dans la mesure où le confort est inversement affecté par des suspensions aux calibrations très fermes.

Bref, autant elle peut être exaltante à conduire, autant elle peut être pénalisante dans la vie de tous les jours. Son moteur turbocompressé développe 305 chevaux, ce qui était beaucoup autrefois, mais qui n’a rien d’exceptionnel à notre époque. Ce statu quo, pour ce qui est de la motorisation et de la technique, fait en sorte que la WRX STI se retrouve rattrapée par de nouvelles rivales.

Et la WRX?

Moins radicale et moins typée, la WRX est animée par un moteur quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, de conception plus récente qui peut être jumelé à une boîte manuelle conventionnelle ou encore à une automatique à variation continue. Cette dernière fait un assez bon boulot pour l’acheteur qui ne place pas les performances au sommet de ses priorités. Pour un usage quotidien, peu importe les conditions météo, la WRX est une voiture redoutablement efficace, qui dispose aussi d’un côté pratique indéniable grâce à son habitacle spacieux, au volume de son coffre et à sa banquette arrière modulable.

Précisons également que les WRX et STI ont reçu, l’an dernier, de nouvelles interfaces multimédias à écran tactile plus modernes et plus conviviales, mais que le reste de la planche de bord conserve le look « old school » des modèles antérieurs.

Pour l’année-modèle 2017, Subaru apporte quelques changements à la gamme des modèles WRX et STI. Ainsi, les modèles de base adoptent une doublure de pavillon en tissu, une fonction de levée et descente automatique de la vitre côté passager avant et la couleur bleu lapis est retirée du catalogue. Les modèles Sport ne subissent aucun changement, mais les modèles Sport-tech s’enrichissent de la compatibilité avec les systèmes Siri Eyes Free et Mirrorlink.

Longtemps seule sur son étoile, la STI subit maintenant les assauts de deux nouvelles rivales, soit les Ford Focus RS, dotée d’un rouage intégral lui permettant de faire de véritables prouesses, et la Volkswagen Golf R, qui s’avère très performante, mais qui fait preuve de plus de raffinement avec une présentation intérieure nettement plus soignée et un comportement routier qui pénalise moins le confort.

La STI demeure fidèle à sa vocation, elle est toujours capable de performances éblouissantes, mais on attend qu’une évolution s’opère chez ce modèle mythique afin qu’il puisse lutter à armes égales avec ses nouvelles rivales au comportement très affûté. C’est bien connu, quand on ne va pas de l’avant, on recule…

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