Infiniti Q60 2017: À l’assaut de l’Allemagne

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Gabriel Gélinas

La marque Infiniti a récemment connu des années mouvementées. Le changement de désignation de tous les modèles, le déménagement du siège social du Japon à Hong Kong et le départ du chef de la direction, maintenant chez Cadilllac, sont autant d’éléments qui sont venus perturber la progression de la marque de luxe de Nissan. Cette tourmente étant maintenant chose du passé, il est maintenant temps de lancer une nouvelle offensive avec la berline Q50 et le coupé Q60, deux nouveaux modèles élaborés à partir de la plus récente plate-forme de la Nissan Z.

Avec le nouveau coupé sport Q60, Infiniti cible directement les ténors allemands de la catégorie que sont les Audi A5, BMW Série 4 et Mercedes-Benz de Classe C, de même que le coupé Cadillac ATS ainsi que le coupé Lexus RC. Un moteur quatre cylindres turbocompressé, partagé avec Mercedes-Benz, animera le modèle de base, alors que les versions plus typées recevront un V6 biturbo de 3,0 litres, développant 300 ou 400 chevaux selon les versions.

Un look accrocheur

Dévoilé au Salon de l’Auto de Détroit en janvier 2016, le coupé Q60 affiche une carrosserie très frappante, grâce à des lignes ciselées qui marquent un clivage évident avec les rondeurs du modèle de la génération précédente. L’élément de design le plus marquant est sans contredit la calandre surdimensionnée, dont les dimensions sont supérieures à celle de la berline Q50. On remarque aussi les flancs très sculptés de la voiture et la présence au pilier C d’un élément de design qui émule le célèbre Hofmeister Kink, que l’on retrouve sur presque tous les véhicules de marque BMW.

Le design s’avère particulièrement efficace pour ce qui est de l’aérodynamique puisque son coefficient est chiffré à 0,28 par les concepteurs, qui précisent que la forme du capot et des rétroviseurs latéraux a été optimisée afin d’obtenir ce résultat probant. La présentation intérieure adopte le thème cockpit et le système multimédia devrait être plus efficace que celui du modèle antérieur, en raison de l’adoption d’un processeur plus rapide.

Un trio de moteurs turbo

La version de base reçoit le quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres développant 208 chevaux, qui est le résultat d’une alliance Renault-Nissan et Mercedes-Benz. Ce moteur, qui est assemblé à l’usine américaine de Nissan à Decherd, au Tennessee, anime déjà les Mercedes-Benz de Classe C, CLA, GLA et Metris. Nissan a également développé un tout nouveau V6 de 3,0 litres, appelé VR, pour remplacer le moteur VQ qui animait le modèle antérieur. Gonflé par deux turbocompresseurs, ce nouveau moteur livre 300 chevaux à 6 400 tours/minute ainsi qu’un couple maximal chiffré à 295 livres-pied qui est disponible sur une large plage, soit de 1 600 à 5 200 tours-minute. Sous le capot du modèle Q60 Red Sport, ce même moteur développe 400 chevaux et un couple de 350 livres-pied grâce à une programmation informatique modifiée ainsi qu’à un capteur optique monté sur le turbocompresseur, qui amplifie sa puissance de 30%, en faisant tourner les pales plus rapidement, soit jusqu’à 240 000 tours/minute, ce qui représente une vitesse record pour un turbo accolé à un moteur V6 de série, selon les ingénieurs de Nissan.

Tout comme la berline Q50, le coupé Q60 sera livrable avec la seconde génération de sa direction adaptative, qui ajuste activement le rapport de direction en fonction de la vitesse du véhicule et des conditions de la route. Plus souple et légère à basse vitesse, elle devient plus réactive et directe en conduite sportive, tout en isolant des défauts de la route. Le rouage intégral sera lui aussi au programme pour le coupé Q60, avec une livrée de la motricité répartie également, par défaut, sur les trains avant et arrière. Si la traction intégrale n’est pas nécessaire, le rouage livrera 100% du couple aux roues arrière, mais, en cas de perte de motricité, le système modifiera la répartition pour assurer une meilleure traction.

Un cabriolet en vue

Il y a fort à parier qu’un cabriolet suivra le coupé, histoire d’opposer une concurrence directe aux rivales découvrables du trio allemand. Cet éventuel cabriolet partagera le style et les composantes mécaniques du coupé et on espère qu’il sera doté d’un coffre plus grand que celui du modèle antérieur, dans lequel on ne pouvait ranger qu’une mallette de très petit format lorsque le toit rigide-rétractable était replié.

Chez Infiniti, on attend beaucoup du nouveau coupé Q60 dont la mission est d’en découdre avec les valeurs sûres du créneau. De notre côté, on attend de pouvoir le conduire pour valider ou infirmer les affirmations de la marque.

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