Audi Q3 2017: À ne pas sous-estimer

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Michel Deslauriers

Le Q3 est commercialisé depuis 2011, mais n’a trouvé son chemin vers le Canada qu’en 2015, après avoir subi une légère mise à jour. Dans un segment de marché en pleine expansion, qui compte notamment le Mercedes-Benz GLA, le BMW X1, le Lexus NX et l’Infiniti QX30, on le croirait dépassé. Mais ce n’est pas le cas.

En ajoutant le Q3, Audi dispose désormais d’une gamme quasi complète de VUS pouvant rivaliser les autres constructeurs de luxe. Il ne lui manque qu’un utilitaire pleine grandeur pour se mesurer aux Cadillac Escalade, Range Rover et Lexus LX, mais les concepteurs pourront s’occuper de ça dans leurs temps libres.

Pour l’instant, le petit Q3 continue d’offrir pas mal tout ce dont l’acheteur de VUS urbain désire, et même ce qui l’intéresse moins. En effet, et contrairement à plusieurs de ses adversaires, Audi a décidé de proposer une version à traction du Q3 afin d’afficher un prix de base alléchant. Logiquement, on devrait privilégier les versions munies de la transmission intégrale quattro, système qui, soit dit en passant, n’est pas piqué des vers en conduite hivernale.

Trois finitions abordables

Le Q3 est disponible en livrées Komfort, Progressiv et Technik, qui ne diffèrent que par la quantité d’équipement. Pour 2017, l’ancien ensemble commodités fait maintenant partie des caractéristiques de série de la version Progressiv, alors que l’ensemble navigation est désormais inclus avec la déclinaison Technik.

Le système d’infodivertissement MMI est relativement simple d’utilisation, mais, contrairement aux autres modèles de la gamme, ses boutons et sa molette rotative sont situés sur la planche de bord au lieu de la console centrale. À l’inverse, les boutons du système de climatisation sont trop petits, et l'on se demande toujours pourquoi Audi n’a pas installé de simples rhéostats, pour régler la température, au lieu de ces irritants commutateurs à ressorts.

Autrement, la planche de bord est esthétiquement sobre, mais d’une finition soignée. L’exception ici, c’est la rangée de boutons vides, aléatoires, au milieu de la planche centrale, laissant croire à nos passagers qu’on n’a pas coché toutes les options au catalogue, même dans la version la mieux équipée.

Un toit panoramique, des phares au xénon et une sellerie de cuir font partie des caractéristiques de série. Selon la version choisie, on peut équiper le Q3 d’un hayon à commande électrique, d’une clé intelligente et d’une chaîne Bose à 14 haut-parleurs. On déplore toutefois que la caméra de recul soit réservée à la version Technik.

L’espace à l’avant est adéquat, et les sièges sont sculptés pour procurer un bon soutien, même en conduite sportive. Toutefois, à l’instar de ses rivaux, c’est à l’arrière que ça se gâte. À cet endroit, l’espace pour les jambes est précieux, et l’assise, au centre, n’est pas des plus confortables. De toute façon, il faut être mal pris pour asseoir trois personnes sur la banquette. L’aire de chargement n’est pas vaste, mais son ouverture est grande. En rabattant les dossiers arrière, on se retrouve avec un volume maximal de 1 365 litres; seuls le Mercedes-Benz GLA et l’Infiniti QX30 font pire à ce chapitre.

Un seul moteur, mais un bon moteur

Le vénérable quatre cylindres TFSI de 2,0 litres que l’on retrouve dans une flopée de produits Audi se retrouve également sous le capot du Q3. Toutefois, il ne profite pas des dernières technologies du constructeur, et est toujours jumelé à une boîte automatique à six rapports au lieu de la boîte à huit engrenages du Q5 et du Q7.

Ce moteur produit un modeste 200 chevaux, mais un couple plus qu’acceptable de 207 lb-pi entre 1 700 et 5 000 tr/min. Le Q3 n’étant pas un lourdaud, les accélérations sont agréables, quoique la consommation combinée de 10,3 l/100 km ne soit pas spectaculaire. Lors d’un récent essai hivernal, on a observé une moyenne de 9,6 l/100 km. En somme, vis-à-vis de la concurrence, le Q3 concède à la fois puissance et économie de carburant, mais compense quelque peu en raffinement.

Il compense en tenue de route aussi. On peut lancer le Q3 dans les courbes sans crainte, alors que sa suspension, sa direction et son rouage intégral prennent les choses en main en procurant un bel agrément de conduite. L’ensemble sport, optionnel dans les versions Progressiv et Technik, ajoute notamment une suspension S line plus ferme, des roues de 19 pouces entourées de pneus 255/40R19 ainsi qu’un système de modes de conduite Audi drive select. Pour rehausser l’apparence de ce VUS, on peut également le chausser d’immenses roues de 20 pouces.

Le Q3 vieillit, évidemment, mais il vieillit bien. Il n’est peut-être pas aussi sophistiqué que certains de ses rivaux, mais le petit VUS d’Audi demeure tout de même un choix intéressant dans un créneau qui ne fera que prendre de l’ampleur, au cours des prochaines années. Et c’est tant mieux, car le constructeur allemand devra se concentrer à remanier son Q5 avant d’amorcer le développement d’un nouveau Q3.

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