Alfa Romeo Giulia 2017: Une Alfa pour la masse

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Michel Deslauriers

Enfin, la division de performance italienne de Fiat Chrysler Automobiles commence à prendre forme en Amérique du Nord. Après le lancement de la petite bombe 4C il y a deux ans, voici la Giulia qui en met plein la vue au chapitre du style et de la puissance.

Et pour souligner l’arrivée de cette nouvelle berline, on vise dans le cœur des plus rutilants petits bolides allemands et américains avec la flamboyante Giulia Quadrifoglio. Alors que la 4C est une voiture marginale, conçue davantage pour la piste que le stationnement du centre commercial, la Giulia cherchera à élargir le bassin de clientèle d’Alfa Romeo, et vraiment installer la marque chez nous. Toutefois, pour y arriver, il faudra que l’on parvienne à atténuer la réputation de manque de fiabilité des voitures italiennes, ce qui ne sera pas facile.

La Giulia se présente donc au Canada sous l’unique forme d’une berline compacte, de taille similaire aux BMW Série 3, Audi A4, Mercedes-Benz Classe C, Infiniti Q50 et Cadillac ATS. De toute évidence, on ne s’attaque pas aux plus faibles dans ce créneau de luxe et de performances.

Une cavalerie de 505 chevaux

L’Alfa Romeo Giulia est proposée en trois versions et un choix tout aussi varié de motorisations. Comme apéritif, on nous sert les moutures de base et Ti (Turismo Internazionale), équipées d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres. Ce moteur tout en aluminium, doté bien entendu de l’injection directe et du système d’activation variable des soupapes MultiAir, produit 276 chevaux ainsi qu’un couple de 295 lb-pi exploitable entre 2 250 et 4 500 tr/min.

Ce moteur est jumelé à une boîte automatique à huit rapports, nouvellement mise au point par FCA et l’équipementier ZF, alors que le rouage à propulsion peut être remplacé par une transmission intégrale, baptisé Alfa Q4. Selon le constructeur, la boîte est ultrarapide, passant d’un rapport à l’autre en à peine 100 millisecondes. Avec ce moteur, la Giulia accélérerait de 0 à 100 km/h en moins de six secondes.

Par contre, la pièce de résistance pour les amateurs de sportives, c’est la Giulia Quadrifoglio avec son V6 biturbo de 2,9 litres. Malgré sa modeste cylindrée, il génère un stupéfiant 505 chevaux ainsi qu’un couple de 443 lb-pi entre 2 500 et 5 500 tr/min. Au chapitre de la puissance, on déclasse donc la BMW M3, la Cadillac ATS-V et même la Mercedes-AMG C 63 S avec son V8 turbocompressé. Outre la boîte automatique, on peut également opter pour une boîte manuelle à six rapports. La Quadrifoglio devrait boucler le 0-100 km/h en 3,8 secondes, en route vers une vitesse de pointe de 306 km/h.

Avec les deux moteurs, le conducteur dispose d’un système de modes de conduite baptisé Alfa DNA. Les réglages disponibles sont Natural pour un équilibre entre sport et confort, Dynamic pour une conduite agressive et Advanced Efficiency pour économiser le maximum de carburant. Dans la Quadrifoglio, le système s’appelle plutôt Alfa DNA Pro, et comprend un mode Race pour les réglages extrêmes de la motorisation, de la suspension, des freins et de la direction. Ce mode ouvre un volet dans l’échappement pour une sonorité plus terrifiante, et désactive le contrôle de stabilité pour une expérience de conduite tout aussi terrifiante.

Selon le constructeur, la Giulia profite d’une plate-forme bien équilibrée et d’une répartition de poids avant-arrière frisant les 50/50. La berline devrait donc procurer un agrément de conduite digne des meilleures autos sport de la marque.

Beauté frappante

On a rarement vu des voitures Alfa Romeo se fondre dans la masse ou souffrir d’une silhouette peu flatteuse. La carrosserie de la Giulia est tout simplement magnifique avec son long capot, son couvercle de coffre raccourci et son « visage » pointu doté d’une calandre triangulaire typique de la marque. La version Quadrifolgio en remet avec des jupes de bas de caisse, des bouches d’aération sur le capot et d’immenses roues de 19 pouces enveloppées de pneus Pirelli P Zero Corsa.

L’habitacle de la Giulia propose un habillage luxueux avec un choix de recouvrements de siège en cuir avec surpiqûres contrastantes, des garnitures du tableau de bord en aluminium, en bois, en alcantara ou en fibre de carbone ainsi qu’une chaîne audio Harman/Kardon de 900 watts avec 14 haut-parleurs. Le système multimédia dispose d’un écran de 6,5 ou de 8,8 pouces, selon la version choisie.

Il restera à voir si la Giulia séduira une nouvelle clientèle chez FCA, dans ce populaire segment de marché au Canada. L’entreprise aura besoin d’un peu de chance aussi, mais elle a entre les mains la Quadrifoglio, qui signifie en italien … trèfle à quatre feuilles.

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