Fiat 500X 2017: À la ville comme à la campagne

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Frédérick Boucher-Gaulin

Avec la citadine 500, Fiat a réussi un coup de maître en ressuscitant une véritable icône d’entre les morts, tout en adaptant son style pour le 21e siècle. On en a profité pour changer sa raison d’être : la cinquecento originale était abordable et rustique, alors que la 500 moderne est luxueuse et vise une clientèle à la mode...

Par contre, quand est venu le temps de diversifier son offre en Amérique du Nord, le constructeur italien n’a pas connu un grand succès avec la familiale 500L, reconnue pour son style... particulier. Pour tenter sa chance dans le segment des VUS, Fiat a donc judicieusement choisi de concerter ses efforts avec Jeep : de cette union est né le 500X, un petit multisegment urbain, et le Jeep Renegade, un petit baroudeur rappelant le Cherokee des années 90.

Un boulot à l’italienne

Lancé l’an dernier, le Fiat 500X n’a pas tardé à se faire un nom. Son style, calqué sur la 500, est à la fois chic et dynamique, s’attirant des louanges autant chez l’acheteur moyen que chez les amateurs de la marque italienne. Ce petit véhicule affiche de belles courbes et est bien proportionné.

L’habitacle du 500X a aussi reçu un coup de crayon très italien : la longue planche de bord, bien droite, fait penser à celle de la 500, et les quelques modules qui en dépassent, tel que l’instrumentation devant le conducteur, les commandes de la climatisation et l’écran du système d’infodivertissement Uconnect sont incorporés de façon fluide. Rien ne donne l’impression d’avoir été ajouté à la dernière minute. Pas de doute, ceux qui étaient responsables de concevoir le 500X ont passé beaucoup de temps sur la planche à dessin. Il y a bien quelques plastiques qui craquent lorsqu’on les pousse de la main, mais dans l’ensemble, la qualité d’exécution est très bonne.

Les sièges avant sont relativement fermes et n’offrent pas énormément de support latéral. Bien que la vocation première du 500X n’est pas d’aller sur un circuit, on aurait apprécié un peu plus de soutien dans les courbes de la part d’un véhicule offrant un mode sport (nous y reviendrons plus tard). Si vous transportez des passagers à l’arrière, faites-leur penser de baisser la tête en entrant, autrement, ils pourraient être victimes de la forme du toit incliné vers l’arrière.

Meccanico : squalo tigre o turbo?

Plusieurs motorisations sont offertes dans le 500X, soit deux moteurs, deux boîtes de vitesses et deux rouages. Le diminutif VUS vient d’office avec un 1,4 litre MultiAir turbocompressé – qu’il partage d’ailleurs avec la sportive 500 Abarth –, une boîte manuelle à six rapports et un rouage à traction. Cette combinaison est de loin la plus plaisante à conduire : même si la boîte manuelle ne se démarque pas particulièrement, le couple à bas régime du moteur fait en sorte que le véhicule a du cœur au ventre. Avec une consommation annoncée de 6,9 litres aux 100 km sur l’autoroute, cette mécanique est également frugale.

Si vous voulez doter votre 500X de la transmission intégrale, vous avez droit à l’autre moteur au catalogue, le 2,4 litres Tigershark. Outre son nom absolument génial (la personne qui nomme les moteurs chez FCA mérite une médaille : Hellcat, Tigershark, Pentastar...), ce quatre cylindres développe 180 chevaux. Ce serait amplement suffisant pour un véhicule de cette taille, mais il y a un hic : la seule boîte offerte est l’automatique à neuf rapports de FCA. Celle-ci manque de raffinement, ne sait pas trop quel rapport choisir lorsqu’on enfonce l’accélérateur et a connu plusieurs ratés depuis sa mise en marché.

Il y a bien un mode sport, mais à part retarder les montées en rapport de ladite boîte et laisser le moteur révolutionner à plus haut régime, il ne sert pas à grand-chose. Vous pensez utiliser le mode manuel pour améliorer l’expérience? À moins d’être télépathe et de savoir, plusieurs secondes à l’avance, sur quel rapport vous devriez vous trouver, jouer du levier de vitesses ne servira à rien. Il y a un énorme délai entre le mouvement et le temps de réaction de l’ordinateur, en tout cas sur la voiture essayée.

Mis à part cette atroce boîte automatique, le 500X à rouage intégral est plutôt intéressant. Lorsque les roues avant ont suffisamment d’adhérence, l’essieu arrière se déconnecte, améliorant ainsi l’économie d’essence. Avec la garde au sol relevée du 500X, ce système sera apprécié des Québécois.

Comme une bonne sauce à spaghetti, la Fiat 500X renferme plusieurs bons ingrédients : un style à la page, de bons moteurs, un rouage intégral efficace et un confort supérieur à la moyenne. Reste à savoir si la fiabilité décevante de la marque et la boîte automatique viendront gâcher la recette en ce qui vous concerne. Ce serait dommage, parce que ce petit VUS urbain a beaucoup de beaux atouts.

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