Ford C-Max 2017: Doué, mais peu populaire

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Denis Duquet

Parfois, il se peut qu’un véhicule bien conçu et possédant d’indéniables qualités soit boudé par le public. C’est le cas du Ford C-Max, qui connaît une carrière en demi-teinte depuis son lancement, en 2012. Pourtant, la plupart des essayeurs l’ont louangé lors de leur critique initiale et on s’attendait à ce que ce soit un succès. Deux éléments sont venus troubler les débuts de ce modèle. En tout premier lieu, cet hybride devait affronter la Toyota Prius, qui détenait, et détient toujours, la mainmise sur ce marché. De plus, une polémique, quant à la consommation de carburant annoncée par Ford, est venue gâcher la sauce.

En effet, la consommation mirobolante, annoncée au lancement, ne s’est pas manifestée. Ce qui a semé la controverse et est venu ajouter un autre élément négatif à une voiture qui affiche tout de même une consommation assez économique. Ford a révisé son tir, mais le mal était fait. Les gens qui désiraient un véhicule hybride ont préféré magasiner ailleurs, notamment chez Toyota.

Elle a pourtant fière allure

Difficile d’expliquer les déboires du C-Max sur notre marché en raison de sa silhouette. Celle-ci est réussie et l’influence européenne des stylistes se fait sentir. La partie avant propose une grille de calandre similaire à celle de la Fusion, avec des languettes chromées horizontales qui le différencient des autres multisegments de Ford. En outre, la fenestration, se réduisant graduellement vers l’arrière, contribue à l’élégance de la silhouette et dynamise le look. L’arrière est également réussi avec un hayon bombé, dont la vitre arrière arrondie permet de donner de l’ampleur à la carrosserie, du moins sur le plan visuel.

Ce hatchback cinq portes se démarque également par une planche de bord qui se rapproche davantage des modèles Ford européens. C’est ainsi que la commande des phares n’a pas la même présentation que celle des modèles américains. Et il en est de même des pavés de commande du système audio, placés à plat, directement sous l’écran d’affichage. Malgré tout, c’est très intuitif comme démarche et il suffit de quelques minutes pour s’y adapter. C’est élégant et pratique à la fois.

Enfin, la finition est bonne et la qualité des matériaux, à la hauteur de la concurrence. Par contre, la banquette arrière n’offre pas tellement de dégagement pour les genoux et les grands de six pieds devront compter sur la collaboration des occupants des places avant pour pouvoir se sentir à l’aise. Soulignons que la version Energi dispose d’une soute à bagages légèrement plus petite que celle de la version hybride en raison de la présence d’une batterie de plus grande capacité.

Hybride ou Energi

Le C-Max est offert sous deux modèles. Le premier est un hybride traditionnel combinant un moteur 2,0 litres de type Atkinson de 141 chevaux, à un moteur électrique de 118 chevaux, pour offrir une puissance maximale combinée de 188 chevaux. Comme sur la plupart des véhicules de cette catégorie, la transmission est à rapports continuellement variables (CVT). On retrouve cette boîte également sur le modèle Energi. Ce dernier est un hybride rechargeable, ce qui lui permet de rouler sur une distance d’environ 30 km en mode électrique seulement. La motorisation thermique est identique à celle de l’hybride.

Bien que les cotes de consommation initiale annoncées par Ford étaient quelque peu exagérées, cela ne signifie pas pour autant que ce hatchback polyvalent consomme de façon éhontée. En effet, et même sans trop de précautions, nous avons observé une consommation d’un peu plus de 6 litres/100 km, avec la version hybride, et encore mieux avec la version Energi. Mais avec cette version, la consommation est tributaire du nombre de kilomètres parcourus en mode électrique pur. Comme on l’a vu plus tôt, la distance maximale est d’environ 30 km, ce qui est raisonnable compte tenu des dimensions du véhicule et de la capacité de la batterie. Avec une série de petits trajets, la consommation devient quasi-nulle.

Sur la route, le C-Max est agile tandis que ses performances sont dans la bonne moyenne de la catégorie. Par contre, le système de récupération d’énergie des freins est un peu trop sensible et comme il arrive souvent avec ce type de voiture, on a l’impression initiale que les freins ne fonctionnent pas pour ensuite mordre soudainement. On s’habitue à ce comportement à la longue. Il faut souligner que la transition entre le moteur à essence et le système hybride se fait en douceur et en toute transparence.

Le C-Max mérite donc un meilleur sort sur notre marché et il faut espérer que Ford fasse diligence en vantant les mérites de ce véhicule, qui devrait connaître une plus grande popularité. Pour l’instant, malgré ses qualités, il se perd dans la masse des modèles sur le marché.

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