Lamborghini Huracán 2017: L'italo-germanique

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Gabriel Gélinas

Alors que plusieurs marques rivales ont déjà fait la transition vers des motorisations suralimentées par turbocompression, Lamborghini demeure fidèle au moteur atmosphérique pour animer ses super-sportives et souhaite pouvoir conserver cette motorisation plus conventionnelle le plus longtemps possible. Un moteur turbocompressé se retrouvera sous le capot du futur VUS Urus, mais pour les Huracán et Aventador, l’atmosphérique reste de mise.

Une chose est certaine, rien ne se compare aux sensations ressenties au volant d’une voiture exotique dont le moteur atmosphérique tourne à pleine charge, surtout dans le cas du V10 de 5,2 litres, un moteur d’anthologie que la Huracán partage avec la Audi R8 V10 Plus. Les similitudes sur le plan technique entre la bagnole allemande et l’auto italienne sont nombreuses, les marques Audi et Lamborghini faisant toutes deux partie du groupe Volkswagen. La configuration ainsi que la répartition des masses sont très semblables, mais les subtiles différences de caractère entre les deux modèles font en sorte que l’on peut presque les considérer des variations sur un thème, la Lamborghini étant dotée d’un côté un peu extrême et plus typé que l’Audi.

Le thème de l’hexagone

Côté style, la Huracán LP 610-4 ne laisse personne insensible avec sa silhouette taillée au couteau pour créer une allure qui s’apparente plus à celle d’un avion furtif qu’à celle d’une automobile, et un look qui reprend la forme d’un hexagone, thème de design typique de la marque au taureau.

C’est le même constat du côté de l’habitacle. Alors que celui de la R8 reprend plusieurs éléments provenant d’autres modèles de la marque, permettant aux fidèles de trouver leurs repères rapidement, l’habitacle de la Huracán vous donne vraiment l’impression que vous êtes au volant d’une véritable voiture exotique. Précisons toutefois que la Huracán fait aussi appel à une version légèrement modifiée du cockpit virtuel développé par Audi, qui remplace le traditionnel bloc d’instruments par un écran couleur modulable de 12,3 pouces.

Dans le cas du modèle LP 610-4 Spyder, les concepteurs ont tenu à conserver une capote souple, non seulement pour marquer la filiation avec le modèle antérieur qu’était la Gallardo, mais aussi pour conserver la silhouette hexagonale du coupé. De plus, le recours à un toit rigide escamotable, comme sur la Ferrari 488 Spider ou la McLaren 650S, aurait entraîné un surpoids ainsi qu’une hausse du centre de gravité.

Le modèle Spyder affiche 120 kilos de plus à la pesée que le modèle coupé, ce qui n’affecte que marginalement les performances livrées par le V10. Ce dernier se cache derrière un couvercle avec deux bossages et n’est pas visible, le modèle Spyder étant dépourvu du vitrage que l’on retrouve sur le coupé.

On ne voit donc pas le moteur, mais on l’entend… Moins forte en mode Strada, la sonorité devient beaucoup plus évocatrice en mode Sport avec l’ouverture des soupapes d’échappement et, surtout, avec la montée en régime du moteur qui précède chaque rétrogradage. Tout cela incite à chercher un itinéraire comptant quelques tunnels ou, à tout le moins, à emprunter la portion recouverte de l’autoroute Ville-Marie, avec le toit remisé, le plus souvent possible.

Le choix du modèle Spyder permet d’attirer encore plus les regards, mais il est également possible de se démarquer au volant du coupé LP 610-4 Avio, dévoilé au Salon de l’auto de Genève en mars 2016, et dont la production est limitée à 250 exemplaires. Le label Avio fait référence aux avions de chasse Eurofighter Tycoon de l’armée de l’air italienne, ces modèles adoptant une peinture spéciale comportant deux bandes reliant le capot et le toit ainsi que des cocardes figurant sur les portières. On retrouve également l’inscription « L 63 » au compartiment moteur, soit « L » pour Lamborghini et « 63 » pour 1963, année de fondation de la marque.

Avec ou sans l’intégrale

Tout comme la Gallardo, la Huracán mise sur le rouage intégral, mais une version de type propulsion fait également partie de l’offre du constructeur. Dans le cas de la LP 580-2, les ingénieurs ont éliminé les composantes du rouage intégral, ce qui a permis de réduire le poids de 33 kilos, tout en amenuisant légèrement la puissance livrée par le V10 qui développe 580 chevaux. Cette réduction de la puissance s’explique partiellement par la volonté des concepteurs de ne pas porter ombrage aux modèles LP 610-4 qui demeurent plus rapides sur le sprint de zéro à cent kilomètres/heure, grâce au rouage intégral qui assure une motricité optimale dès les premiers mètres.

C’est une sacrée belle bête que cette Huracán dont le nom signifie ouragan en espagnol et qui évoque aussi un célèbre taureau, tout comme plusieurs modèles antérieurs de la marque. Racée et explosive, elle ne manque pas d’impressionner ceux qui la croisent sur sa route.

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