McLaren 570S 2017: La nouvelle recrue

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Gabriel Gélinas

Après la 650S, née MP4-12C, et l’extraordinaire P1 aux performances délirantes, McLaren a choisi d’investir dans le créneau des voitures sport haut de gamme, en développant la 570S, pour attaquer directement des rivales comme la Porsche 911 Turbo ou la nouvelle Acura NSX. Son look qui émule celui de la P1, particulièrement à l’arrière, avec son diffuseur agressif, nous permet presque de qualifier la 570S de super-voiture à prix abordable, une appellation que l’on doit cependant relativiser en fonction du créneau, puisque son prix est tout de même fixé à environ 220 000 dollars canadiens.

Monter à bord d’une McLaren produit toujours son petit effet, grâce à ses portières, qui s’ouvrent en élytre et qui permettent de découvrir l’habitacle entièrement recouvert de cuir, ou d’Alcantara comme dans notre modèle d’essai, lequel était aussi équipé de sièges sport à commande électrique. Contrairement à la Audi R8 V10 Plus ou à la Porsche 911 Turbo, le volant ne comporte aucun interrupteur ou commande, juste le klaxon. C’est sur la console centrale que l’on retrouve les boutons et les commandes pour le démarrage et pour la sélection des modes de conduite, et c’est au même endroit que l’on constate, avec étonnement, que la 570S est pourvue de porte-gobelets ainsi que de trois ports USB dans le rangement sous l’accoudoir central.

À la fois docile et féroce

Trois modes de conduite sont au programme, soit Normal, Sport et Track, la sélection s’effectuant au moyen de deux sélecteurs rotatifs, l’un agissant sur le groupe motopropulseur, l’autre sur l’ensemble suspensions-direction. En usage normal, la conduite d’une 570S est d’une facilité déconcertante, les suspensions conventionnelles filtrant remarquablement bien les inégalités de la chaussée et le V8 biturbo faisant preuve d’une grande souplesse. Comme la garde au sol est très limitée, il faut faire attention à la croisée des dos-d’âne et activer le mode de levage électrique pour éviter de frotter la caisse.

Pour exploiter tout le potentiel de performance de la 570S, on doit appuyer sur le bouton Active, pour passer au mode dynamique, et sélectionner le mode Track au moyen des deux contrôleurs rotatifs. La 570S abandonne alors toute prétention à la civilité pour devenir une machine redoutablement efficace en conduite sportive. Le train avant demeure léger, ce qui fait que la 570S exige une attention de tous les instants lorsque l’on roule à fond de train.

Le V8 biturbo s’exprime avec force et émet une sonorité très évocatrice, quoique moins présente que celle d’un moteur atmosphérique à pleine charge. Par rapport à la 650S, l’allumage de la 570S est coupé lorsque l’on commande le passage au rapport supérieur, ce qui fait que l’on sent un peu plus, physiquement, le changement de vitesse. Toujours en mode Track, le système de contrôle électronique de la stabilité permet de beaux angles de dérive, et il est également possible de le désactiver complètement, à l’occasion d’un usage sur circuit.

Le modèle GT

McLaren propose également une version 570GT, dont la vocation est d’assurer une plus grande polyvalence pour un usage quotidien. Équipé d’un toit panoramique en verre ainsi que d’un hayon, qui est composé d’une lunette arrière dont les charnières sont fixées latéralement, le modèle GT permet d’emporter un peu plus de bagages. En conjuguant cet espace à celui du coffre avant, la GT dispose d’un volume de chargement total accru à 370 litres. Par rapport à la 570S, le tarage des suspensions est assoupli de 15 pour cent à l’avant et de 10 pour cent à l’arrière. D’ailleurs, la direction est un brin plus légère, mais les deux modèles sont identiques sur le plan mécanique.

La 540C, une légère coche en dessous

La 540C est également au programme et constitue le « vrai » modèle d’entrée de gamme de la marque. Dans le cas de la 540C, le chiffre déterminant est « 200 », car sa vitesse de pointe se situe juste en deçà de 200 miles à l’heure, et son prix est inférieur à 200 000 dollars canadiens.

Au premier coup d’œil, on note quelques différences avec la 570S, soit le profilage des éléments aérodynamiques au bas de la voiture ainsi que le design différent des jantes en alliage. Les disques de freins sont en acier et non en composite de céramique, et le calibrage des suspensions a été revu afin que la conduite soit un peu plus confortable, pour un usage au jour le jour. La puissance du V8 biturbo est de 533 chevaux, une trentaine de moins que la 570S.

La 570S a une gueule d’enfer et offre des performances éblouissantes, ce qui en fait une super-exotique à prix réduit. Superbe…

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×