BMW Z4 2017: Style néo-rétro

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Jean-François Guay

Autrefois perçu comme étant la voiture sport par excellence, le roadster se voulait une réplique des voitures de course de l'époque : toit rabattu, deux sièges à ras le sol, moteur surdimensionné et une finition intérieure à sa plus simple expression. Bien campés dans l'habitacle, rien n'échappe au conducteur et à son passager : la route, le vent, le soleil, les odeurs et parfois la pluie... Or, BMW connaît la recette et conçoit des roadsters depuis la fin des années 1930. Les modèles les plus légendaires de Munich sont assurément les 327, 507, Z3 et Z8, desquels la Z4 a hérité quelques gènes.

Par rapport à des rivales aux lignes fluides et futuristes comme les Porsche Boxster, Audi TT et la nouvelle Mercedes-Benz SLC, la Z4 se démarque en adoptant un style néo-rétro qui se caractérise par un long capot sculpté, des porte-à-faux courts, un arrière râblé et une position de conduite située presque au-dessus de l’essieu arrière. La présentation intérieure n'échappe pas à cette tendance alors que le design des boutons de la ventilation fait un clin d'œil au style d'antan. L’impression que la Z4 est une héritière des Z3, 507 et Z8 est accentuée par la forme de la calandre jusqu'aux ouïes sur les flancs de la carrosserie et les ailes bombées. Seuls son toit rigide — qui peut être rétracté jusqu'à une vitesse de 40 km/h — et la sophistication de sa mécanique indiquent la modernité de ce roadster.

Quatre ou six cylindres?

Pendant que la Porsche Boxster se convertit aux quatre cylindres turbocompressés cette année et que la Jaguar F-Type s'apprête à le faire, il y a belle lurette que la Z4 s'est adaptée à cette nouvelle réalité. Depuis 2012, la version sDrive 28i est propulsée par un quatre cylindres turbo de 2,0 litres et 241 chevaux. Même s'il n'a pas la puissance ni le couple des moteurs à six cylindres en ligne qui ont contribué à la renommée de BMW, le quatre cylindres offre plusieurs attraits. Tout d'abord, il permet d'économiser à peu près dix mille dollars à l'achat et il consomme environ 3 l/100 km de moins que le six cylindres. Un autre point qui milite en sa faveur est son poids allégé pour une répartition plus égale des masses entre les essieux. Cet allègement se traduit par une conduite plus dynamique sur une route en lacet, ce qui ne déplaira pas à ceux qui reprochent à la Z4 de s'être embourgeoisée par rapport à la génération précédente, dont le comportement s'apparentait davantage à une voiture de course.

Pour de meilleures accélérations et une sonorité plus enlevante, le six cylindres turbo de 3,0 litres est une pure merveille. Deux versions sont proposées, la première développe 300 chevaux tandis que la seconde grimpe à 335. Pour profiter de ces 35 chevaux de plus, l'acheteur doit cependant débourser environ 11 000 $ supplémentaires. Même si la version sDrive 35is bénéficie d'un équipement plus complet et élaboré que la sDrive 35i, après calcul cela revient malgré tout à 315 $ du cheval... Mais qu'importe, le ronronnement des six cylindres de BMW est presque aussi jouissif que celui d'un gros V8 américain.

Pas de boîte manuelle!

Demeurant fidèle à ses bonnes vieilles habitudes, BMW permet d'arrimer le quatre cylindres à une boîte manuelle à six vitesses. Une automatique à huit rapports vient en option avec le quatre cylindres alors que les moteurs à six cylindres ont droit de série à une boîte automatique à sept rapports à double embrayage. Même si l'offre et la demande ont diminué au cours des dernières années, il est dommage que BMW déroge à ses préceptes en n'installant plus de boîte manuelle sur une Z4 à six cylindres. Or, cette combinaison est toujours disponible dans la Série 2 (M235i), la Série 3 (340i et M3) et la Série 4 (435i et M4) de BMW. N'en déplaise aux puristes, la boîte automatique à double embrayage fait tout de même bon ménage avec le six cylindres en permettant d'exploiter avec efficacité la courbe de puissance du moteur.

Par rapport à la Z4 précédente (2002-2009) dont le comportement était plus brutal et pointu, la génération actuelle repose sur un châssis et une suspension axés sur le confort de roulement. Qui plus est, le toit rigide et les matériaux insonores isolent mieux l'habitacle des éléments extérieurs. Au final, la Z4 est moins sportive qu'une Boxster et sa conduite s’apparente davantage à celle des F-Type et SLC.

Quant à la prochaine Z4, il est probable qu'elle partage sa plate-forme avec la future Toyota Supra en 2018. La nouvelle Z4 devrait revenir aux principes de base en remplaçant le toit dur par un toit mou afin de réduire son poids et abaisser son centre de gravité. Cette transformation ouvrira la voie également à la commercialisation d'un coupé qui portera le nom de Z5.

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