Fiat 124 Spider 2017: On l’attendait de pied ferme

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Marc-André Gauthier

Dire que la Fiat 124 Spider était attendue de pied ferme serait un euphémisme! Dans les années 60, ce petit roadster a connu un succès mondial, et plus particulièrement aux États-Unis, où il a longtemps figuré en tant que modèle le plus populaire de la marque.

Pour souligner le retour de la 124, Fiat avait tout un défi à relever. Pourquoi? Parce que la vente de ses produits, à l’heure actuelle, n’atteint pas les chiffres escomptés. Ses voitures sont trop dispendieuses et leur fiabilité n’est guère reluisante.

Un désastre annoncé, cette Fiat 124 Spider? Pas vraiment, puisqu’elle est construite à Hiroshima, figurez-vous, par Mazda de surcroît. En voyant les photos, vous l’aurez peut-être deviné, mais cette voiture ne semble pas vraiment émaner de Fiat. À la base, il s’agit d’une MX-5! Championne de sa catégorie, cette MX-5 est difficile à imiter, et encore plus à surpasser. Fiat Chrysler Automobiles prétend tout de même avoir réussi à la dépasser avec la 124 Spider. Voilà une affirmation audacieuse, pourtant, assez près de la réalité.

Des similitudes et des différences

De front, on ne voit pas trop que la 124 Spider est basée sur la MX-5. En effet, Fiat a tenu à lui donner un look rétro. Tant à l’avant qu’à l’arrière, nous avons droit à un nouveau style, qui rompt définitivement avec celui de Mazda, pour une voiture allongée d’environ cinq pouces et demi (140 mm).

L’habitacle de la 124 est absolument identique à celui de la Mazda MX -5. Le design, la configuration et le fonctionnement de l’écran tactile, qui contrôle le système d’infodivertissement, sont les mêmes. Toutefois, les matériaux qui entrent dans la fabrication de l’habitacle sont supérieurs, surtout dans les versions plus équipées, avec un grand choix de couleurs originales. Dommage qu’on n’ait pas installé le système multimédia Uconnect de FCA à bord, qui propose d’un des interfaces les plus conviviaux sur le marché.

La suspension de la 124 Spider a été calibrée pour être plus souple, plus confortable dans la vie de tous les jours, et le châssis, lui, a été renforcé pour être plus rigide. Par contre, la mécanique demeure la principale différence entre les deux voitures. Alors que Mazda jette son dévolu sur une motorisation atmosphérique, Fiat y va pour un moteur turbocompressé de 1,4 litre, le même que l’on retrouve dans la Fiat 500 Abarth. Il développe 160 chevaux et un couple de 184 livres-pied, tandis que la MX-5, avec son 2,0 litres atmosphérique, développe 155 chevaux pour 148 livres-pied.

On se retrouve donc avec un véhicule qui a pris du poids et dont la puissance a augmenté. Pour éviter d’alourdir la voiture davantage, on a conservé le toit souple sans assistance électrique de la Mazda, toutefois facile à manipuler, même assis dans l’habitacle. À la fin, la MX-5 a un rapport poids-puissance de 6,8 kg/ch, tandis que celui de la 124 Spider Abarth est de 6,9 kg/ch.

En outre, les boîtes de vitesses offertes ne sont pas les mêmes. L’excellente manuelle à six rapports de la MX-5 disparaît au profit de celle que l’on retrouve dans la Mazda3 et la Mazda6, tandis que l‘automatique à six rapports provient de Aisin.

L’épreuve des faits et les versions

Quand on prend place dans la 124 Spider, la première chose qui frappe, c’est la familiarité de l’environnement si l’on a déjà monté à bord d’une MX-5 de nouvelle génération. Cependant, après les premiers mètres, on remarque tout de suite une bonne différence au chapitre de la conduite. La 124 roule avec plus de douceur et plus de confort. Aussitôt que la route s’accentue en courbes, la 124 Spider conserve toutes les qualités dynamiques de la MX-5, soit un châssis impeccable et une direction précise.

Les boîtes de vitesses constituent la principale faiblesse de la 124. La manuelle n’est pas mal même si son embrayage est trop long, et on s’ennuie rapidement de celle de son alter ego. Mais bon, il semblerait que l’embrayage de la MX-5 ne tienne pas le couple additionnel du moteur Fiat, selon les ingénieurs. La boîte automatique fait un bon travail, surtout si lorsque le mode sport est activé.

Parlant de versions, il y en a trois et demie. À la base, la Classica s’avère abordable, mais elle déçoit par des matériaux de moindre qualité. Ensuite, la Lusso cible les gens qui recherchent avant tout les promenades. Finalement, il y a la Abarth, plus sportive, calibrée différemment avec des amortisseurs Bilstein, quatre chevaux additionnels et une peinture bicolore. Elle vous fera passer de bons moments. Si vous en voulez davantage, vous pouvez acheter un ensemble Mopar qui enjolive le son de l’échappement et rajoute des renforts de châssis.

Une belle réussite que cette 124 Spider, aussi bien que la MX-5, en fin de compte!

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