Nissan Murano 2017: Le style avant tout

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Gabriel Gélinas

Avec sa silhouette très stylisée, le Murano se démarque dans le créneau des VUS, et sa silhouette, plus affirmée, est fortement inspirée du concept Resonance, présenté au Salon de l’auto de Detroit, en 2013. À l’avant, la calandre en forme de « V » assure la filiation avec les autres véhicules de la marque, mais les autres éléments, comme le toit, qui donne l’impression de flotter au-dessus du véhicule grâce au pilier « C » obscurci, contribuent à lui donner une allure haut de gamme.

La mission principale du Murano est d’affronter ses rivaux directs, qui sont le Ford Edge, le Hyundai Santa Fe et plusieurs autres, mais son look « premium » lui permet également de jouer sur deux tableaux à la fois, en se mesurant aussi à d’authentiques véhicules de luxe, comme le Lexus RX, par exemple.

Silence, on roule

En prenant place à bord, on remarque immédiatement que l’habitacle du Murano adopte une allure plus haut de gamme que les autres VUS de la marque, et que la dotation d’équipement de série est l’un de ses points forts. C’est vrai, non seulement pour les livrées SL et Platinum, mais aussi pour l’ensemble de la gamme, puisque toutes les versions sont dotés du système de navigation, de la caméra de recul, de l’écran tactile de huit pouces et du régulateur de vitesse. De plus, ils sont tous équipés d’un toit ouvrant panoramique, sauf la version S. Par contre, il faut opter pour l’édition Platinum si l'on veut faire le plein d’équipements de sécurité avancés, comme le système de freinage d’urgence ou le détecteur prédictif de collision frontale.

Les sièges sont confortables et l’insonorisation est réussie, grâce au pare-brise à verre acoustique, qui réduit beaucoup le bruit du vent. Les dossiers des places arrière sont inclinables et l’espace cargo, généreux, quoique le seuil de chargement soit élevé. On apprécie particulièrement le système Around View Monitor, qui utilise plusieurs caméras pour afficher une image claire et précise de l’environnement immédiat, facilitant grandement les manœuvres de stationnement.

Avec la version 2017 de la Maxima, Nissan a amorcé l’intégration du système Apple CarPlay à sa gamme de berlines, et il y a fort à parier que le Murano le reçoive aussi, dans un avenir rapproché, étant donné que le Murano et la Maxima partagent le même système de télématique.

De toute évidence, le comportement routier du Murano mise sur le confort plutôt que sur la dynamique, et toute notion de sportivité est carrément occultée. Le moteur V6 atmosphérique de 3,5 litres développe 260 chevaux, ce qui représente une puissance convenable pour une utilisation quotidienne, mais il ne permet pas de prétendre qu’il offre une conduite sportive.

Le Murano est aussi équipé d’une boîte automatique à variation continue qui n’aide pas sa cause, puisque toute accélération franche signale la montée en régime du moteur qui maintient un régime de 4 000 tours/minute, pendant une longue période, avant que la boîte ne fasse son travail et que la quiétude revienne à bord. En usage normal, cette CVT ne pose pas problème, et ce n’est que lorsque l’on sollicite fortement le moteur que le niveau sonore augmente au point de devenir désagréable.

Pour ce qui est du comportement routier, on note que la direction est vague et que le roulis en virage est assez présent. Bref, le Murano ne vous invite pas du tout à la conduite sportive et la notion d’agrément de conduite brille par son absence. Cependant, pour l’automobiliste qui ne priorise pas la dynamique ou les performances, le Murano conviendra très bien au quotidien.

Un modèle hybride en vue?

Par ailleurs, on s’attend à ce que Nissan annonce l’arrivée prochaine, en Amérique du Nord, d’une version à motorisation hybride du Murano, déjà commercialisée en Chine. C’est du moins ce que l’on peut déduire à la suite de la publication, par l’agence américaine EPA, de cotes de consommation pour cette version, avant même que Nissan fasse une annonce officielle.

Ce Murano, à motorisation hybride, est animé par le moteur quatre cylindres turbocompressé de 2,5 litres, jumelé au moteur électrique que l’on retrouvait auparavant sous le capot du Pathfinder hybride. Si cela s’avère, nous espérons que ce nouveau venu du Murano sera plus efficient que le défunt Pathfinder hybride, dont la consommation n’était que légèrement bonifiée comparativement au modèle conventionnel.

Somme toute, le Murano marque des points pour sa dotation d’équipement, son confort et son style. Il conviendra à ceux qui sont à la recherche d’un véhicule fiable et bien équipé, mais il risque de décevoir ceux pour qui l’agrément de conduite est important.

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