Mitsubishi RVR 2017: Tenir le coup

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Michel Deslauriers

Présent sur le marché canadien depuis 2003, le constructeur japonais Mitsubishi semble bien petit considérant sa gamme de modèles offerts chez nous. Toutefois, sa présence en Asie et en Europe est significativement plus importante. Ici, les ventes tardent à prendre leur envol, mais ce n’est pas dû à un manque de motivation de la part de Mitsubishi. Si la Mirage peine à s’adapter au marché nord-américain et que la Lancer prend de l’âge, au moins, ses VUS répondent aux besoins des consommateurs canadiens.

Le RVR est l’un des vétérans des multisegments urbains, qui comptent désormais les Mazda CX-3, Honda HR-V et Jeep Renegade. Pour demeurer dans le coup vis-à-vis de ses nouveaux adversaires, il a subi, l’automne dernier, non pas une refonte complète, mais plutôt d’autres améliorations et changements esthétiques.

Est-ce suffisant pour permettre au RVR de figurer sur la liste d’achat de tous les consommateurs de petits VUS? Non, mais c’est mieux que rien. Et l’intérêt pour celui-ci dépend inévitablement des critères d’achat desdits consommateurs. Ceux qui préfèrent conserver leur véhicule le plus longtemps possible seront séduits par la garantie du groupe motopropulseur de dix ans ou de 160 000 km. À l’inverse, ceux qui aiment changer de véhicule tous les trois ou quatre ans s’en balanceront.

Deux moteurs, deux rouages

Deux déclinaisons à traction et trois à rouage intégral du RVR sont proposées pour 2017. Les versions ES et SE de base sont équipées d’un quatre cylindres de 2,0 litres qui produit 148

chevaux. Pas de turbo, pas d’injection directe, pas de technologies dernier cri pour bonifier la puissance et l’économie de carburant, mais une mécanique simple et éprouvée. Une boîte manuelle à cinq rapports procure un peu de plaisir au volant, toutefois, la plupart des acheteurs préféreront l’automatique optionnelle à variation continue (CVT).

Le RVR SE AWC ajoute une transmission intégrale fort efficace dans la neige, qui répartit automatiquement la puissance du moteur aux roues arrière en cas de perte d’adhérence. À l’aide d’un bouton situé sur la console centrale, on peut également verrouiller le système en une répartition 50:50 dans les conditions plus difficiles. Par ailleurs, la boîte automatique est incluse.

Enfin, les livrées SE Édition limitée AWC et GT AWC ont droit à un moteur de 2,4 litres assorti à la boîte automatique. Si la puissance du moteur d’entrée de gamme est suffisante, les 168 chevaux de la grosse cylindrée sont les bienvenus et permettent des performances plus relevées. D'ailleurs, la pénalité à la pompe n’est que d’un demi-litre aux 100 km, et en conduite mixte, toutes les versions du RVR consomment sous la barre des 10 l/100 km.

Le talon d’Achille du RVR, c’est la boîte à variation continue, ayant pour mission de maximiser l’économie de carburant, et minimiser l’agrément de conduite. Et comme ces deux moteurs ne sont pas des plus silencieux à plein régime, on a tendance à lever le pied lors d’accélérations soutenues, ce qui n’aide pas la boîte CVT à faire son travail adéquatement. Mitsubishi a modifié la programmation de la boîte, il y a deux ans, afin de rendre les décollages et les accélérations plus animés. C’est réussi, mais il y a toujours place à amélioration. Au moins, en conduite relaxe, le RVR se sent beaucoup plus à l’aise.

Un petit VUS logeable

Au fil du temps, Mitsubishi a ajouté des caractéristiques de confort et de commodité au RVR afin de le garder au goût du jour. La SE AWC offre le meilleur rapport prix équipement, alors que la GT AWC fait le plein de caractéristiques avec un toit vitré panoramique, des phares au xénon, une clé intelligente, des rétroviseurs repliables à commande électrique et des essuie-glaces à capteur de pluie. En ajoutant les sièges en cuir, la chaîne Rockford Fosgate de 710 watts et la navigation, on dépasse largement les 30 000 $, un tarif élevé pour un multisegment urbain qui n’offre pas les technologies de sécurité avancées, la norme d’aujourd’hui.

En revanche, le RVR figure parmi les VUS sous-compacts les plus spacieux. Et grâce à son toit plus élevé, le volume de son aire de chargement est très bien réparti. Aussi, il dispose d’une généreuse garde au sol, presque autant que celles des Subaru Crosstrek et Jeep Renegade.

Joli, relativement bien équipé, efficace dans la neige et profitant de la meilleure garantie au Canada, le Mitsubishi RVR possède bon nombre d’atouts. Par contre, il prend de l’âge et n’offre pas autant de caractéristiques de pointe que ses nouveaux concurrents. Pour l’instant, l’Outlander et lui tiennent le coup en attendant l’arrivée de nouveaux modèles chez la marque aux trois diamants.

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