Cadillac CTS 2017: Celle qui a ouvert la voie

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Jacques Deshaies

C’est la CTS qui a pavé la voie à une nouvelle gamme de véhicules chez Cadillac. Revenons un peu en arrière. Pendant des décennies, Cadillac avait symbolisé le luxe et la réussite. Mais les crises multiples chez General Motors avaient poussé cette division vers les bas-fonds pendant que les constructeurs allemands dominaient ce créneau prisé et lucratif. Vers la fin des années 90, Cadillac avait misé sur sa dernière trouvaille, la Catera, pour reprendre le chemin du succès. Un véritable désastre!

Finalement, la surprise a été complète avec l’introduction de la CTS pour l’année-modèle 2003. Cette berline allait tracer la route à une série de nouveautés qui permettraient à la division Cadillac de revivre le succès. Enfin, un succès relatif, disons. La domination des Allemands était telle qu’il était presque impossible de reprendre la tête de ce marché.

La CTS a tout de même ouvert la voie et après trois générations, elle est toujours aussi impressionnante en matière de comportement et de conduite. En seconde génération, elle s’est aussi déclinée sous la forme d’un coupé et d’une familiale. Maintenant, ces deux configurations ont disparu et seule la berline se présente en 2017.

Du mordant

La CTS a encore ce style très furtif, très anguleux. Mais elle s’est raffinée avec une partie avant toujours aussi spectaculaire. Les phares, montés à l’intérieur d’une bande DEL, qui prend racine à la base du bouclier pour se terminer sur le dessus des ailes, lui confèrent une signature exceptionnelle. Elle ne peut rougir devant ses concurrentes.

C’est peut-être sur le plan de la présentation de l’habitacle qu’elle perd quelques points. Le coup d’œil est réussi, mais cela manque peut-être un peu de sobriété, de finesse. De plus, les matériaux font un peu bon marché. Et c’est sans compter ce système multimédia CUE qui, malgré une amélioration notable, est toujours irritant. Au toucher, on a l’impression que l’exécution est défaillante. Et dire que d’autres personnes adorent ce CUE! Enfin, passons…

La CTS propose également un avantage sur sa petite sœur, l’ATS. Son gabarit, plus imposant, permet un excellent dégagement pour la tête et les jambes des passagers arrière. À l’avant, les sièges offrent un excellent maintien, mais sont beaucoup moins moelleux que les bons vieux fauteuils du Fleetwood de mon oncle Gérard. Le coffre est profond, mais dispose d’une ouverture limitée à cause de l’inclinaison de la lunette arrière. Style oblige!

De l’adrénaline

C’est sur le plan des performances que la CTS a établi un nouveau standard chez Cadillac. Les ingénieurs avaient effectué un travail remarquable dans l’élaboration de la structure. Les essais sur le circuit du Nürburgring sont venus signer les lettres de noblesse de cette CTS. À partir de là, les amateurs de berlines de luxe ont commencé à sérieusement la considérer. À cette époque, les V6 et V8 étaient au menu. Aujourd’hui, la réalité a poussé les responsables vers l’introduction de nouvelles motorisations.

Encore cette année, la CTS s’équipe d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres pour 268 chevaux, couplé à une boîte automatique à huit rapports. La consommation de cette berline avoisine les 10 l/100 km au combiné. Cette donnée est à titre comparatif bien sûr.

Pour un gain de puissance substantiel, le V6 de 3,6 litres est toujours au programme. Sa douceur est contrecarrée par un surplus de poids. Ainsi, la CTS est un peu moins agile et affiche un survirage palpable. Évidemment, cette caractéristique est détectable sur routes sinueuses, à vitesse plus élevée. En conduite normale, cette CTS V6 offre de belles prestations. Dans ces deux cas, V6 et quatre cylindres, vous avez encore le choix du mode propulsion ou du rouage intégral. Je préconise ce dernier compte tenu de notre climat.

Passons maintenant aux choses sérieuses. Les versions V représentent bien tout le potentiel conceptuel de cette Cadillac. Le V8 de 6,2 litres à compresseur volumétrique produit 640 chevaux et présente un couple de 630 lb-pi. Pour vous donner une petite idée, cette CTS atteint les 100 km/h en moins de 3,7 secondes. Pas mal pour une berline de ce gabarit!

Mais les plus raisonnables d’entre nous se contenteront de la Vsport avec son V6 turbo de 3,6 litres. Il produit un honorable 420 chevaux et peut vous offrir des accélérations franches et beaucoup de plaisir. Et surtout, son prix est plus raisonnable que celui de la V tout court.

Somme toute, la CTS est encore une valeur sûre et demeure, selon moi, la meilleure Cadillac jamais conçue.

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