Kia Rio/Rio5 2017: Elle perd du terrain
La Rio perd du terrain… Et allez savoir pourquoi! La sous-compacte de Kia est pourtant l’une des plus séduisantes de la catégorie. Mais la lutte est féroce et force est d’admettre que le prix est l’un des principaux arguments de vente. Évidemment, l’équipement offert est également un facteur important. À titre d’exemple, en 2015, il s’est vendu presque deux fois plus de Hyundai Accent que de Kia Rio. De plus, l’arrivée de nouveaux joueurs comme la Nissan Micra a changé la donne.
Et c’est sans compter les rabais et promotions spéciales offerts sur certaines compactes. Cette façon de faire a provoqué quelques changements de cap. Pourquoi acheter une sous-compacte quand l’on peut se procurer un modèle plus spacieux pour les mêmes versements mensuels ? En contrepartie dans le marché des sous-compactes, Mazda a abandonné sa 2 tandis que la Mirage de Mitsubishi n’est que l’ombre d’elle-même. Il ne faut pas négliger les Toyota Yaris et Honda Fit, tout comme la Nissan Versa Note qui vient s’ajouter au groupe. Cela fait beaucoup de monde pour un segment qui ne détient qu’une faible part de marché. Et ce, même si nous sommes friands, nous Québécois, de ce format de voiture.
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Étonnante
Malgré son format, la petite Rio est remarquablement spacieuse. La plus intéressante demeure la Rio5. Avec ses pourtours d’ailes bien galbés, son capot plongeant et ses immenses phares, elle a du style. Et elle est aussi plus polyvalente. Vous avez un objet de grande taille à transporter? Vous rabattez une partie du dossier arrière ou les deux et le tour est joué.
La Rio5 est probablement la plus jolie de la catégorie. D’ailleurs, Kia sait y faire en matière de voiture à hayon. On ne l’a pas chez nous, mais regardez la Kia Cee’d sur le web. Tout à fait irrésistible! La Rio s’est refaite une beauté l’an dernier. Rien de majeur, mais suffisamment pour la rendre encore plus attrayante. Un petit museau tout neuf, des feux redessinés, un habitacle revu et corrigé et une insonorisation améliorée. Et pour un prix avoisinant 20 000 $, vous pourrez conduire une Rio ultrachic avec des roues stylisées de 17 pouces et un équipement des plus complets.
Même si elle se classe dans une catégorie bon marché, cette Rio en propose beaucoup pour la facture demandée. La présentation est dans le ton avec des matériaux de qualité, ce qui n’est pas le cas chez quelques concurrents. Le volant peut accueillir certaines commandes selon la version choisie. L’écran multimédia des modèles plus cossus renferme la toute dernière génération du système UVO alors que les versions LX et mieux garnies sont équipées de la climatisation de série. Les versions EX sont même nanties de sièges chauffants et d’une caméra de recul. Pas mal pour une sous-compacte!
Petite lacune toutefois, la visibilité surtout dans la version à hayon. La lunette arrière est étroite et le pilier C (entre la lunette et les vitres latérales) imposant.
Plaisir de conduire
Si Kia offre quelques niveaux d’équipements dans chacune des versions de la gamme, un seul groupe moteur est proposé. Le quatre cylindres de 1,6 litre livre 137 petits chevaux. C’est peu, mais c’est ce qu’il y a de mieux dans la catégorie. Pensez à la Mitsubishi Mirage qui ne crache que 78 chevaux. Presque la moitié moins! Pour ce qui est du couple de la Rio, on parle de 123 lb-pi. Vous ne battrez pas de records en accélération. Mais compte tenu de la vocation première de cette voiture, ce groupe motopropulseur est nettement suffisant.
Vous pouvez y joindre une boîte manuelle à six rapports ou une automatique, également à six rapports. La manuelle manque de précision malheureusement. C’est un des points faibles de Kia, peu importe le modèle. Cependant, la boîte automatique fait du bon travail.
La direction n’est pas très précise, mais la suspension est bien calibrée. En ville, son format la rend agile et amusante à conduire. Sur la route, elle fait le boulot, mais l’on s’aperçoit rapidement qu’elle n’est pas la plus grande routière qui soit. Si vous aimez une suspension encore plus ferme, la version SX possède des amortisseurs plus fermes et des pneus plus larges. Vous serez servi.
Avec une moyenne de consommation qui frise 8,5 l/100, elle n’est pas la championne dans ce secteur. La Toyota Yaris fait nettement mieux.
Si la bataille est loin d’être terminée dans la catégorie des sous-compactes, il faut avouer qu’un changement de cap s’impose. Après consultation des chiffres de vente au Québec, il s’est vendu presque 2 000 Rio de moins en 2015 par rapport à 2014. Sur un chiffre total de 6 801 unités en 2014, la diminution est importante.