Mitsubishi Mirage 2017: « Tu vas me le payer, Micra! »

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Michel Deslauriers

Alors que Mitsubishi avait bon espoir de se tailler une place dans le segment des citadines en introduisant la Mirage, voilà que Nissan lui vole la vedette, quelques mois plus tard, avec sa sympathique Micra. Pourtant, la Mirage était prête à démontrer au Canada qu’une voiture n’a pas besoin d’être puissante ou dispendieuse pour convenir au besoin essentiel de se déplacer du point A au point B.

Disons que la campagne publicitaire de Nissan était significativement plus importante que celle de Mitsubishi. La Mirage a dû passer de longues soirées, bien seule sur le plancher du concessionnaire, le liquide de refroidissement en train de bouillir dans son radiateur. « Je la déteste, cette Micra! Elle a tout gâché! »

Entre nous, il faut avouer que même sans l’arrivée du chouchou de la catégorie, la Mirage avait tout un défi à relever. Conçue pour rendre la vie plus agréable dans des marchés émergents, la Mitsubishi au format réduit n’a impressionné personne ici avec son design banal et son petit moteur.

Toutefois, la Mirage riposte en 2017 avec l’arrivée de la berline G4, au look légèrement plus sportif et à laquelle on a apporté des améliorations ici et là. « Hep! je suis la seule berline du segment. Et v’lan dans les dents, Nissan! »

Puissance en hausse de 5%

Lors de son arrivée, on vantait la Mirage comme étant la voiture la moins énergivore sur le marché. Exception faite des hybrides. Et c’était l’une des moins dispendieuses avant que la Micra n’épate la foule en dansant le limbo tout juste sous la barre des 10 000 $. « Ça se peut pas, être pas chère de même! » Pire, la Chevrolet Spark a récemment emboîté le pas.

Mitsubishi a adopté le bon vieux principe d’utiliser une plus petite cylindrée, son trois cylindres de 1,2 litre développant 74 chevaux. À première vue, ça semblait bien peu. Surtout que la Micra disposait d’un moteur plus gros et de 109 chevaux. C’était un bolide comparativement à la Mirage. « Avez-vous regardé ma fiche technique? Je pèse à peine 900 kg! » C’est vrai qu’elle était légère, 150 kilos de moins que la Micra.

Néanmoins, les consommateurs ont probablement douté des performances de la mini Mitsubishi. « La Corolla avait 74 chevaux dans les années 80, et Toyota en vendait des tonnes, alors je ne vois pas le problème! » La Mirage marque un point, mais nous ne sommes plus dans les années 80. Ah, comme le progrès change nos besoins.

La Mirage a compris. Elle a passé l’automne et l’hiver 2016 cachée dans son sous-sol à s’entraîner, alors que les concessionnaires liquidaient les modèles 2015 restants. La voilà maintenant en 2017 plus musclée que jamais, avec une cavalerie de 78 chevaux. Une hausse de 5%.

Les performances ne décoiffent pas plus, mais la voiture se débrouille dans la jungle urbaine. Si vous savez manipuler une boîte manuelle, c’est le meilleur choix ici. L’automatique à variation continue rend le moteur légèrement moins énergivore, mais lors des accélérations, elle le rend bruyant aussi. Et ce bruit n’est pas très mélodieux.

Ses dimensions et son diamètre de braquage sont appréciés quand vient le temps de stationner et de se faufiler dans le trafic. On a raffermi la suspension et ajouté de plus gros freins, ainsi le comportement routier est moins spongieux. Si on la compare à la version à hayon, la Mirage G4 roule sur un empattement allongé de 100 mm, et sa banquette arrière est étonnamment spacieuse. Avec un volume de 348 litres, son coffre est suffisamment grand pour contenir les sacs d’épicerie ou pour transporter un sac d’équipement de hockey.

En fin de compte, la Mirage offre une consommation mixte de 6,0 l/100 km pour la version à hayon, et de 6,4 pour la berline G4. En conduite réelle, c’est un peu plus que ça, mais cela dépend de vos habitudes de conduite. « Hé!, le journaliste automobile, je ne suis pas une voiture de course! »

Finition en progrès

Dans la Mirage 2017, le tissu des sièges est de meilleure qualité, l’habillage du volant a été revu, et la nouvelle livrée SEL comprend une chaîne audio avec un écran tactile, une intégration Apple CarPlay et Android Auto ainsi qu’une caméra de recul. Un tel système multimédia est offert de série dans une Spark à 10 000 $. Pour se faire pardonner, la Mirage SEL à hayon comprend des phares au xénon. « Le grand luxe, comme une Mercedes! »

L’ajout de la berline rend la Mirage nettement plus intéressante. Toutefois, on aurait aimé un plus grand nombre de chevaux, une meilleure insonorisation de l’habitacle et un prix plus alléchant pour faire taire la Micra. « Journaliste, fais donc ta job et mentionne ma garantie de 10 ans sur le groupe motopropulseur, la meilleure couverture au Canada! » Ouais, OK.

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×