Nissan Pathfinder 2017: Camion un jour, VUS toujours

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Alain Morin

Dans le Guide de l’auto 1988, un match comparatif avait été organisé entre huit VUS et le Nissan Pathfinder l’avait remporté haut la main. À la page 58, on peut même lire ceci : « Cette fois-ci, elle (ndlr : Nissan) frôle le chef-d’œuvre avec son premier 4x4. Il nous fut difficile, en effet, de trouver la moindre faille à l’élégante armure du Pathfinder… » Vingt-huit ans plus tard, sommes-nous aussi dithyrambiques?

Pantoute! Il n’est pas mauvais, remarquez. Juste ordinaire. Il ne fait rien parfaitement mal, mais rien parfaitement bien non plus. Toutefois, les choses s’amélioreront peut-être un peu, car 2017 nous apporte un Pathfinder rajeuni. Mais puisqu’il s’agit de modifications de milieu de cycle, les changements sont plutôt discrets. La partie avant reçoit la grille V-Motion qu’on retrouve sur de plus en plus de VUS Nissan et de nouveaux feux parent la partie arrière.

Jusqu’à sa refonte, apparue à l’automne 2012, le Pathfinder était construit sur le châssis, modifié, du Titan. Sauf que les consommateurs ne voulaient plus de VUS peu raffinés qui pouvaient facilement les amener au chalet, eusse-t-il été situé dans le fin fond des Everglades, mais qui brassaient un peu trop leurs douillets popotins. C’est alors qu’est apparu le modèle actuel, un VUS beaucoup plus civilisé qu’auparavant.

Ça coulisse bien

La carrosserie «redessinée» du Pathfinder n’est pas laide (il s’agit d’une opinion tout à fait personnelle) bien que personne ne se retournera sur son passage. Même constat pour l’habitacle. Il est correct. Le design du tableau de bord est réussi et 2017 nous apporte, selon le communiqué de presse de Nissan, une console centrale redessinée. Si un constructeur automobile fait une telle affirmation, ça doit être vrai mais si je ne l’avais pas lu, jamais je n’aurais remarqué les changements. On parle désormais d’un écran de 8 pouces plutôt que de 7 comme auparavant. Les commandes sont bien placées et intuitives, toutefois les espaces de rangement pourraient être plus nombreux.

Les sièges avant et ceux de la deuxième rangée s’avèrent confortables, alors que ceux de la troisième rangée ne m’ont pas impressionné outre mesure. Sans doute que des enfants les apprécieront le temps de quelques kilomètres… Au moins, leur accès est facilité par un dispositif permettant aux sièges de la deuxième rangée de coulisser aisément, ce qui libère davantage d’espace. Génial! De son côté, le coffre est l’un des plus petits de sa catégorie mais, au moins, on peut compter sur un gros bac de rangement sous le plancher.

Le V6 de 3,5 litres, quoi d’autre?

Sous son capot, le Pathfinder cache le V6 de 3,5 litres. Pour 2017, il gagne l’injection directe, ce qui lui amène quelques chevaux et livres-pied de plus (284 chevaux au lieu de 260 et 259 livres-pied au lieu de 240). Sans transformer le Pathfinder en machine à contraventions, cette amélioration devrait le rendre un peu plus agréable à conduire. Surtout, la capacité de remorquage passe de 5 000 livres (2 268 kilos) à 6 000 (2 722).

Le Pathfinder reçoit une automatique de type CVT (continuellement variable). Eh oui! Mais attention… Alors qu’on croit avoir affaire à une vulgaire boîte CVT, qui autorise le moteur à hurler son désespoir tant que l’accélérateur n’est pas relâché, on est tout surpris de constater que ladite boîte se fait oublier après quelques kilomètres tant elle est bien adaptée au moteur.

Une autre caractéristique qui permet de constater à quel point le Pathfinder d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui qui s’attirait tout plein d’éloges en 1988, c’est le rouage d’entraînement. Imaginez-vous donc que la version de base est une traction (roues avant motrices)! Au moins, les autres variantes ont droit à un rouage intégral. Et un rouage intégral passablement compétent en hors route à part ça. Oh, rien pour suivre notre surdoué de 88, mais il s’avère amplement suffisant pour répondre aux besoins de la plupart des gens.

En mode 2WD, seules les roues avant travaillent tandis qu’en mode Auto, le couple est expédié à la roue qui a le plus d’adhérence. Le mode 4RM répartit le couple également entre les roues avant et arrière et permet de se tirer d’un mauvais pas. Il n’y a pas si longtemps, il existait un modèle hybride, mais devant le manque d’intérêt des consommateurs, il a été retiré du catalogue.

Même si le Pathfinder connaît quelques changements pour 2017, il faudra attendre encore une couple d’années pour sortir le dictionnaire des superlatifs!

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