Fiat confirme ses vues sur Opel
Fiat a confirmé dimanche soir être en négociations avec General Motors pour acquérir les filiales européennes du constructeur américain, parmi lesquelles l'Allemand Opel et le Suédois Saab.
Dans un communiqué, Fiat a indiqué que son PDG Sergio Marchionne étudierait au cours des prochaines semaines "la viabilité d'une fusion des activités de Fiat Group Automobiles (y compris l'intérêt dans Chrysler) et de General Motors Europe dans une nouvelle société".
L'objectif de ces discussions est de former un nouveau groupe qui comprendrait donc Chrysler, dont Fiat a acquis cette semaine une partie du capital, les filiales européennes de GM (Opel, Saab et Vauxhall en Grande-Bretagne), et les marques du groupe Fiat (Fiat, Alfa Roméo et Ferrari), a précisé Fiat dans ce communiqué.
Les revenus annuels de ce nouveau constructeur s'élèveraient à 80 milliards d'euros.
Le PDG de Fiat, Sergio Marchionne, doit rencontrer lundi à Berlin les ministres allemands de l'Economie et des Affaires étrangères pour discuter de son offre sur Opel. GM est à la recherche d'un acheteur pour Opel dans le cadre du plan de restructuration qu'il doit présenter au président américain Barack Obama d'ici le 1er juin. Si ce plan n'est pas jugé satisfaisant par la Maison Blanche, General Motors sera placé en faillite, comme Chrysler cette semaine.
Ebranlé par la récession économique mondiale, Opel a besoin de 3,3 milliards d'euros. La chancelière allemande Angela Merkel a exclu une aide directe de l'Etat, mais a fait savoir que son gouvernement pourrait aider un éventuel investisseur par le biais de prêts garantis.
Fiat et Chrysler ont annoncé jeudi une alliance, parallèlement au placement du constructeur américain sous le chapitre 11 de la loi américaine sur la protection des faillites dans le but de mener à bien une restructuration profonde de son activité.
Au terme de la procédure de faillite, estimée à 60 jours, Fiat devrait détenir 20% du capital de Chrysler, avec la possibilité de voir sa part monter à 35%, par tranches de 5%, et une option supplémentaire de 16% en cas de remboursement de ses emprunts publics par Chrysler.
Dans un entretien publié dimanche dans quotidien italien "Corriere della Sera", le président de Fiat Luca Cordero di Montezemolo a estimé qu'Opel était "un partenaire idéal" et son rachat "une occasion extraordinaire" pour son groupe.
Fiat n'est toutefois pas le seul candidat à la reprise d'Opel. L'équipementier automobile canadien Magma International a présenté la semaine dernière au gouvernement allemand un projet de rachat.
En plus de Fiat Group Automobiles, le groupe Fiat comprend la marque de véhicules agricoles CNH, les camions Iveco, ainsi qu'une division médias.