Mercedes-Benz Classe S 2018 : ambiance
Pour pouvoir se démarquer dans un monde où le luxe ne se mesure plus en matière de vitres électriques ou de sièges chauffants, où la puissance a depuis longtemps dépassé les bornes de la logique et où la connectivité est devenue banale, il faut aux constructeurs d’automobiles de luxe trouver un moyen de se particulariser.
Dans la nouvelle Mercedes-Benz Classe S, le luxe est omniprésent tout comme le confort. La technologie est extraordinairement poussée et la puissance, même dans la version de base, est plus qu’adéquate. Comme une BMW Série 7 ou une Audi A8. Ce que Mercedes-Benz ajoute dans sa Classe S, c’est de l’ambiance. Même dans la très puissante et presque sportive AMG S 63, il se dégage une ambiance de sérénité, voire de plénitude. La voiture devient un lounge, en quelque sorte.
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Il convient de rappeler que la Classe S 2018 n’est pas tout à fait nouvelle. La génération actuelle, débutée en 2014 était due pour quelques améliorations, question de pouvoir conserver son rôle de porte-étendard de la marque encore quelques années. Ainsi, même si elle n’était vraiment pas démunie à ce propos, Mercedes a donné à sa Classe S encore plus de technologies, certaines axées sur la sécurité et d’autres sur le confort.
Le MULTIBEAM LED
À propos de la sécurité, on retrouve tout d’abord le MULTIBEAM LED, une technologie déjà vue dans la Classe E et qui consiste en des phares aux DEL qui éclairent particulièrement bien tout en n’aveuglant pas les conducteurs venant en sens inverse. Ces phares sont optionnels dans certains marchés mais de série au Canada.
Des assistances à la conduite nombreuses
Chez Mercedes-Benz comme ailleurs, plusieurs technologies sont combinées pour offrir le plus haut niveau de sécurité possible. Sur la Classe S, par exemple, le radar adaptatif DISTRONIC Active Distance Control permet de conserver une distance sécuritaire et toujours égale avec le véhicule qui précède, mais il permet aussi d’immobiliser la voiture derrière une autre à un feu rouge et à repartir tout seul. Accompagné du Active Steering Assist et du Active Emergency Stop Assist, il se veut un système de conduite presque autonome. Il freine le véhicule jusqu’à l’arrêt complet si le conducteur ne réagit pas devant un danger imminent et il permet de quitter le volant des mains quelques secondes, même dans des courbes. Ceci est possible grâce au travail commun d’un radar et d’une caméra stéréo qui permettent à la voiture de « voir » la route 250 mètres devant. Ce système est actif dès que le conducteur démarre le moteur.
L’Active Lane Changing Assist autorise des changements de voies sans intervention du conducteur, dès que ce dernier active le clignotant. Caméra, radar, et tous les détecteurs scannent les alentours et dès que la voie de gauche est libre, hop, la Classe S se tasse d’elle-même et dépasse le retardataire. Nous avons aussi pu expérimenter le stationnement en parallèle et perpendiculaire, une « activité » qui n’a plus rien de nouveau… sauf que la Classe S peut aussi se sortir toute seule de son espace de stationnement.
Le Burmester High-End
La Mercedes-Benz Classe S accélère, tourne et freine tout en conservant un calme parfaitement germanique. La tranquillité de la cabine, peu importe la vitesse, n’est jamais troublée. Et ce n’est pas la chaîne audio Burmester High-End 3D Surround Sound qui y change quoi que ce soit. Les 1 520 watts qu’elle déverse sont d’une telle pureté que même une pièce rock ne semble pas malvenue dans cet univers de plénitude. Quoiqu’un morceau de jazz langoureux s’y prête mieux, du moins à mon humble avis.
Le ENERGIZING comfort control
Dans le but évident d’impressionner les curieux dans une salle d’exposition, les ingénieurs de Mercedes ont mis au point le ENERGIZING comfort control. Ce système optionnel consiste en six modes (Fraîcheur, Chaleur, Vitalité, Joie, Confort et Entraînement). Le conducteur peut ainsi choisir le mode qui lui convient le mieux, selon l’humeur du moment. Bien que fort intéressant sur papier, ce système demanderait à être peaufiné, ce qui est surprenant de la part de Mercedes.
Par exemple, le mode Fraîcheur, au lieu d’apporter une ambiance de… fraîcheur, déclenche un ouragan de froideur que l’on tente de calmer après quelques secondes seulement. Or, c’est sans compter sur la complexité des menus et c’est finalement en jouant avec les commandes de la ventilation que mon collègue et moi avons réussi à calmer la tempête, non sans quelques « Comment qu’on arrête ça, c’te tabarouette (ou un mot de même famille) de bébelle-là? ».
De son côté, le mode Entraînement peut, grâce à certains exercices, permettre au conducteur de relaxer, surtout dans la congestion, cependant, je doute qu’une personne d’un ordinaire stressé se laisse enjôler par la voix très calme de « la madame dans le tableau de bord ». Selon le mode, un parfum envahit l’habitacle et si l’odeur d’amande douce (c’est juste un exemple, car je n’ai aucune idée du nom des fragrances) ne déplaît pas au début, elle peut finir par tomber sur le cœur. Bref, quelques minutes n’ont pas été suffisantes à mon collègue et à moi, mais j’imagine qu’en jouant avec les différents modes du ENERGIZING comfort control on doit finir par comprendre, et apprécier, cette technologie.
La Mercedes-Benz Classe S 2018 est un monstre de technologies et la plupart sont parfaitement maîtrisées. Elles ajoutent à la sécurité et au confort mais, surtout, elles permettent au conducteur et à ses invités de voyager dans une ambiance incomparable. Sauf s’ils utilisent le ENERGIZING comfort control sans en avoir saisi les subtilités. Alors là, ce sera la folie à bord!