Ford Mustang 2017 : toujours un hit!

La Ford Mustang! Voilà certainement une voiture qui n’a plus besoin de présentation, elle qui est sur nos routes depuis plus de 50 ans déjà, bien avant l’invention de la cassette audio. Elle a permis à plusieurs de réaliser un rêve, soit de posséder une voiture sport, racée et performante tout en composant avec un budget modeste. De nos jours, elle permet toujours à cela, mais avec, en prime, un choix de versions allant de sportive à carrément bestiale.

Mon dernier contact avec la Ford Mustang remonte étonnement à quelques années. En fait, jusqu’à tout récemment, je n’avais pas eu la chance de découvrir cette sixième génération, introduite en 2015. Fait-elle jaser? Beaucoup. Son design ne fait pas l’unanimité et continue d’animer les discussions. Certains la trouvent moins réussie que par le passé et trop loin de son ADN. Elle conserve son long capot et son habitacle reculé, mais c’est surtout la partie arrière qui est au centre du débat. Elle s’étire beaucoup plus à l’horizontale qu’avant, formant une pointe, ce qui ne semble pas plaire à tous. Les stylistes ont voulu lui donner un design plus exotique, qui plairait notamment davantage aux autres marchés. La Mustang n’aura jamais été aussi européenne.

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Voilà probablement l’origine du nom Fastback qui est maintenant associé au coupé. Malgré tout, la Mustang fait encore tourner les têtes et même si plusieurs véhicules passent chaque année dans mon entrée, elle demeure toujours un succès auprès du voisinage.

Plus de choix chez les moteurs

Si au début on avait peu de choix de moteurs, ce n’est plus le cas. Pour un peu plus de 24 000 $, vous obtenez un coupé de base équipé d’un V6 de 3,7 litres et 300 chevaux jumelé à une boîte manuelle à six rapports de série. C’est tout de même une puissance supérieure à celle de la Mustang GT d’il y a quelques années, mais côté style, la Mustang V6 n’a pas l’effet des livrées huppées. Elle est moins extravertie.

La nouveauté, c’est l’arrivée d’un moteur EcoBoost turbocompressé de 2,3 litres qui fait passer la puissance à 310 chevaux. Ce n’est pas une hausse significative par rapport au V6, mais c’est surtout le couple qui passe de 280 à 320 lb-pi qui le rend intéressant, tout comme son économie d’essence plus élevée, si vous conduisez convenablement bien entendu. En revanche, il faut l’abreuver en carburant super, il faut donc considérer un déboursé supplémentaire à la pompe.

De notre côté, nous avons eu à l’essai la Mustang GT qui conserve sous son capot le V8 de 5,0 litres. Avec ses 435 chevaux et son couple de 400 lb-pi, il procure à la voiture toutes ses lettres de noblesse, non seulement en raison de sa puissance, mais surtout grâce à sa riche sonorité. La GT, c’est la véritable expérience Mustang, sauf si vous décidez d’opter pour la Shelby GT350 qui, du haut de ses 526 chevaux, transforme la voiture en bolide de piste. Peu de véhicules s’y comparent, et il faudra regarder du côté de la Chevrolet Camaro ZL1 ou de la Dodge Challenger SRT pour s’y frotter.

Au volant, on perçoit les améliorations apportées au chapitre de la tenue de route, mais la Mustang n’a pas tout l’aplomb de certaines autres voitures sport. Enfoncez l’accélérateur et l’avant se soulève, relâchez-le et il plonge. En virage serré, c’est un peu moins perceptible et c’est toujours un véritable plaisir que de laisser le train arrière se dérober légèrement lorsque l’on va au-delà des limites. La voiture est prévisible, c’est ce qui fait son charme sur piste. Depuis l’arrivée de la suspension indépendante à l’arrière, un blasphème pour certains, la voiture est plus confortable en conduite quotidienne.

Un peu plus à l’ère techno

Conduire une Ford Mustang 2017, c’est une expérience qui vous plonge dans le passé, et c’est encore plus vrai si on la compare aux voitures électriques et technos qui sillonnent maintenant nos routes. La Mustang n’est toutefois pas un dinosaure. On l’a modernisée au fil du temps en lui ajoutant quelques gadgets modernes, dont la disponibilité du système SYNC 3 incluant la compatibilité avec Android Auto et Apple CarPlay. Notre modèle d’essai disposait également d’un système Audio Shaker de 390 watts comprenant 12 haut-parleurs et un caisson de sous-graves.

Du reste, on apprécie la qualité de finition et l’attention aux détails à bord. C’est un mélange d’éléments rétro et modernes, mais c’est bien joué. On aime bien l’éclairage d’ambiance et de l’instrumentation dont on peut personnaliser la couleur séparément, le tout apportant une belle touche en soirée. Notre modèle d’essai disposait également de sièges Recaro confortables, au maintien supérieur.