Mazda CX-3 2018: Pour le sportif responsable

Publié le 28 août 2017 dans Essais par Marc-André Gauthier

Quand on est jeune et fougueux, on rêve aux voitures sportives pour faire de chaque balade une occasion unique d’avoir du plaisir. Toutefois, la réalité de la vie remet vite les pieds sur terre. Les factures s’accumulent, il devient difficile de dépenser une fortune sur une voiture, et pour conclure le tout, des enfants arrivent dans le portrait. Il faut donc une voiture pratique pour faire face à la vie moderne d’une famille. C’est pour ça que les VUS sont populaires. Ils sont pratiques, plus que l’étaient les berlines intermédiaires que mes parents conduisaient quand j’étais enfant.
Or, comme tout le monde semble vouloir des VUS, et puisque que les marges de profit s’avèrent intéressantes sur ce type de véhicules, les constructeurs, grands visionnaires, ont décidé que même les acheteurs de voitures compactes et sous-compactes devaient avoir une alternative VUS à leurs voitures favorites. Ainsi sont nés les VUS sous-compacts, essentiellement des petites autos hautes sur pattes offertes, généralement, avec une transmission intégrale.

Dans cette catégorie, le choix ne manque pas et deux modèles se distinguent au chapitre des ventes : le Honda HR-V et le Mazda CX-3. Si le HR-V est intéressant pour son espace intérieur malgré sa petite taille, le choix à faire pour ceux qui désirent un peu de plaisir dans leur vie résignée d’adulte est, sans aucun doute, le CX-3.

Un habitacle qui lui fait perdre des points

Le CX-3 partage beaucoup de caractéristiques avec la sous-compacte Mazda2. Cette dernière a déjà été offerte au Canada, mais la nouvelle génération ne l’est pas, pour des raisons économiques. Le CX-3 est construit sur sa plateforme, alors on pourrait donc dire que le CX-3 est une Mazda2 surélevée.

L’habitacle du CX-3 a été conçu pour rappeler celui d’une voiture sportive. Le design global est beau, et l’écran multimédia fixé sur le dessus de la planche de bord s’avère très tendance. D’ailleurs, cet habitacle, si l'on avance de gros sous, peut être garni de cuir de très bonne qualité! Les sièges avant sont des plus confortables, supportant très bien le conducteur et son passager. C’est à l’arrière que ça se corse. La banquette sur laquelle sont censés prendre place les invités, ou les enfants, est placée très près des sièges avant, restreignant le dégagement pour les jambes. Et ce n’est pas une blague. Cette banquette convient aux enfants, aux jeunes adolescents, mais pas aux grands.

Le coffre de ce petit VUS a le même problème. La banquette arrière relevée, l’espace est tout simplement risible. On peut y mettre quelques bagages, sans plus. Même en abaissant les dossiers, ce n’est pas fameux. On parle de 408 litres de chargement dans la « valise » de la version GT, et de 1 484 litres, la banquette arrière abaissée. Les livrées GX et GS ont droit à 452 et 1 528 litres, ce qui est un peu mieux. Comparativement, le Honda HR-V, reconnu pour son espace, offre 657 et 1 583 litres, selon que les sièges soient relevés ou abaissés.

Un autre petit problème concernant l’expérience « occupants » du CX-3 se situe au chapitre du système multimédia. Relativement intuitif, avec des contrôles et des menus simplistes, il n’offre toutefois pas de compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto, une fonctionnalité très recherchée. De plus, la carte routière se navigue particulièrement mal.

Tout un châssis

Mécaniquement, dans toutes les versions du CX-3, on retrouve le même quatre cylindres de 2,0 litres développant 146 chevaux et un couple de 146 livres-pied. Toutes les versions reçoivent aussi une boîte automatique à six rapports, bien que celle de la version GT peut s’opérer en mode manuel. À la base, le petit véhicule est équipé de roues motrices avant, mais on peut ajouter, bien entendu, un rouage intégral.

Dans l’ensemble, il n’y a rien à redire sur ce groupe motopropulseur. Le moteur répond bien à l’accélérateur, la boîte de vitesses ne se perd jamais sur de mauvais rapports, et le système quatre roues motrices, dans la neige, offre un maximum d’adhérence. Cela dit, 146 chevaux, c’est juste, même s’il a moins de 1 400 kilos à trainer. On apprécierait quelques équidés de plus par moment, surtout lorsque vient le temps de dépasser.

La véritable magie du CX-3 se rapporte au châssis et à la suspension qui en font presque une voiture sport. Rigide, il engloutit des virages avec assurance, renforcée par une direction précise, digne des grandes marques européennes.

Pour ceux qui ne se soucient pas vraiment de l’aspect sportif d’un véhicule, les qualités du CX-3 se traduiront par un comportement routier qui les mettra en confiance, même sur l’autoroute. Ainsi, si vous voulez un petit VUS pour une raison ou une autre, et que l’espace n’est pas trop important pour vous, vous serez séduits par la conduite du CX-3 de Mazda.

« Pour ceux qui désirent un peu de plaisir dans leur vie résignée d’adulte, le CX-3 est, sans aucun doute, le choix à faire.»

COTE DU GUIDE

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Mazda CX-3 2018
Version à l'essai n.d.
Fourchette de prix 20 695 $ – 28 995 $
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base n.d.
Garantie du groupe motopropulseur n.d.
Consommation (ville/route/observée) 8,8 / 7,5 / n.d. L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Buick Encore, Chevrolet Trax, Fiat 500X, Honda HR-V, Hyundai Kona, Jeep Renegade, Kia Soul, MINI Countryman, Mitsubishi RVR, Nissan JUKE
Points forts
  • Suspension superbe
  • Châssis rigide
  • Comportement routier impeccable
  • Look intéressant
  • Joli design de l’habitacle
Points faibles
  • Faible volume de chargement
  • Prix qui grimpent rapidement
  • Puissance un peu juste
  • Système multimédia à améliorer
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