Alfa Romeo Stelvio 2018 : l’utilitaire à l’italienne

Publié le 19 septembre 2017 dans Premiers contacts par Jacques Deshaies

MILAN (Italie) — De nombreuses rumeurs ont circulé le mois dernier concernant la vente possible de certains actifs du groupe FCA. Non fondées, selon nos hôtes de chez FCA. Ce qui est certain, c’est que le membre du grand groupe, Alfa Romeo, a bien l’intention de faire sa place en Amérique du Nord. Nous avions critiqué ce retour par l’introduction de la 4C. Toutefois, voilà que les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Plus de 8 000 Alfa ont trouvé preneurs depuis le retour en 2014. Et voilà que les ventes grimpent en flèche avec l’arrivée de la Giulia. La gamme sera étendue sur plusieurs modèles d’ici un an ou deux, et l’introduction du premier utilitaire jamais fabriqué par la firme italienne devrait contribuer à bien installer la marque historique sur le marché nord-américain. L’on annonce déjà plus de cinq nouveaux modèles en addition à la 4C, la Giulia et le Stelvio.

C’est d’ailleurs ce dernier que nous sommes allés essayer dans ces terres. Le nom Stelvio provient de la fameuse route du même nom. Le col du Stelvio est le plus haut col routier des Alpes italiennes, alors que l’on grimpe jusqu’à 2 758 mètres d’altitude sur une route sinueuse. Cette route se classe deuxième derrière le col routier de l’Iseran avec ses 2 764 mètres.

Photo: Alfa Romeo

Le style et le style!

Milan est la ville de la mode et c’est connu. Le style Alfa Romeo en est la plus belle preuve. Je ne sais pas ce que mange la troupe du département design, mais le style des produits de la marque est irrésistible. La 4C et la Giulia sont aguichantes et c’est un peu le même constat pour le Stelvio.

La partie avant avec sa grille en triangle et ses phares effilés s’intègre parfaitement à la silhouette léchée à souhait. Le capot légèrement plongeant s’associe à des passages de roue musclés, et deux plis de carrosserie découpent et allègent la ceinture de caisse. Tous les détails sont importants comme l’insertion du grand logo au-dessus du V de la grille qui s’enveloppe de la partie avant. À l’arrière, les feux sont tout aussi stylisés tandis que les sorties d’échappement se fondent dans la partie inférieure du pare-chocs.

L’habitacle reprend la majorité des éléments de présentation de la Giulia. Comme nos hôtes nous l’expliquaient, pas d’extravagance. J’aime quand même cette intégration de l’écran multimédia dans le tableau de bord. Le bouton de démarrage du moteur se loge également dans le volant. Original! Rien à redire sur l’ensemble. Néanmoins, je me dois de souligner la piètre performance du système de navigation. Il est d’une lenteur désarmante et peu conviviale. Y entrer une nouvelle destination fait appel à la patience. Honnêtement, une bonne mise à jour s’impose.

Photo: Alfa Romeo

Agile et puissant

L’Alfa Romeo Stelvio 2018 porte un choix de deux groupes motopropulseurs. Le premier, celui que nous avions à l’essai dans les Alpes est le quatre cylindres turbo de 2,0 litres à injection directe. Ses 280 chevaux et son couple de 306 lb-pi permettent d’obtenir des accélérations franches. Ses chiffres le poussent au sommet de sa catégorie face aux Audi Q5, Porsche Macan, Jaguar F-PACE, Mercedes-Benz GLC 300 et BMW X3 xDrive28i.

Il s’équipe également du rouage intégral appelé Q4 chez Alfa Romeo. La distribution se porte à 50-50 en mode quatre roues, mais peut transporter toute la puissance aux roues arrière au besoin. Cet élément souligne le caractère sportif de l’utilitaire. L’ensemble se complète par une boîte de vitesses à huit rapports. Après quelques virages bien sentis, la direction est d’une précision remarquable. Particulièrement en mode Dynamic, l’un des trois modes de conduite offerts. La suspension bien adaptée colle le Stelvio au sol malgré l’agressivité de votre conduite. Et ai-je besoin de vous dire que ces éléments ont été largement sollicités sur les routes alpines ?

En début d’année, la version Quadrifoglio s’ajoutera avec le moteur V6 biturbo de 2,9 litres pour 505 chevaux et un couple de 443 lb-pi. Vous aurez le bonheur d’atteindre 100 km/h en moins de 3,9 secondes.

Joueur sérieux

Le nouveau Stelvio devrait obtenir un succès mérité. Il est joli et aguichant, logeable et surtout intéressant à conduire, une caractéristique plutôt rare dans la catégorie. La fiabilité demeure le plus grand défi de la marque. Si ce pas est franchi, il gagnera sa place.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Alfa Romeo Stelvio 2018
Version à l'essai Ti
Fourchette de prix 52 995 $ – 58 245 $
Prix du modèle à l'essai 57 495 $
Garantie de base 4 ans/80 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 4 ans/80 000 km
Consommation (ville/route/observée) 12,6 / 9,9 / 15,0 L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Audi Q5, Porsche Macan, Jaguar F-PACE, BMW X3, Volvo XC60
Points forts
  • Silhouette aguichante
  • Direction précise
  • Finition soignée
  • Moteur performant
Points faibles
  • Fiabilité à prouver
  • Certains matériaux
  • Système de navigation inefficace
  • Valeur de revente
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 On s’attend à une consommation plus raisonnable. À la défense du Stelvio, nous l’avons peut-être poussé un peu trop!
Confort 3.5/5 Une suspension bien adaptée et un système de modes de conduite avec un choix de trois réglages.
Performances 4.0/5 Je ne sais pas pour la version Quadrifoglio, mais disons que le moteur quatre cylindres turbo de 2,0 litres effectue un bon boulot.
Système multimédia 1.5/5 On efface et on recommence. C’est tout simplement raté.
Agrément de conduite 4.5/5 Il y a longtemps que je n’ai pas conduit un utilitaire avec autant de plaisir.
Appréciation générale 4.0/5 Joli, aguichant et intéressant à conduire, le Stelvio devrait obtenir un succès mérité.
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