Rolls-Royce Phantom 2018 : j’ai touché au luxe

Publié le 28 septembre 2017 dans Concessionnaires par Olivier Beaulieu

Il y a quelques jours de cela, l’équipe du Guide a reçu une invitation médiatique pour assister au lancement québécois de la toute nouvelle Rolls-Royce Phantom 2018. Vous comprendrez sans doute que notre participation a été rapidement confirmée! Il n’est pas donné à tous de s’approcher ou même de s’asseoir dans une Phantom. Donc, l’âme charitable que je suis s’est portée volontaire pour assister à cette soirée mondaine où le luxe n’a aucune limite.

Arrivé au concessionnaire, vous comprendrez que j’ai été accueilli en roi. Un verre de vin blanc dans une main et des sushis dans l’autre, la soirée me plaisait déjà. À ma gauche, un homme d’une quarantaine d’années tout au plus s’approche d’une rutilante Dawn, l’air indifférent. Voyant une opportunité d’échanger, je lui demande s’il possède une Rolls-Royce. Il me répond alors d’un ton condescendant, mais un sourire fier : « Non, j’en ai 11. » Hier soir, je faisais partie d’une autre classe sociale.

Un monde à part

En échangeant avec quelques clients fidèles de la marque, j’ai vite compris que ce qu’ils veulent, c’est un confort arrogant. Le terme peut vous sembler exagéré, mais lorsque vous êtes prêts à dépenser 400 000 $ pour une voiture, vous ne voulez pas passer inaperçu. Vous voulez profiter de chaque bébelle qui vous rappelle que vous conduisez une Rolls-Royce, ce que même le fameux 1% de la société peut se payer. Après tout, un verre de Scotch sous l’appuie-bras et un plafond étoilé artificiel n’a rien de discret ni même de rationnel. Ce qui importe ici, c’est le look, la prestance.

La bête dévoilée

Après m’être gavé dans les sushis, le tartare et les macarons, on m’a gentiment invité à quitter ce qui me semblait être mon eldorado culinaire pour me diriger vers ce pourquoi j’étais payé : prendre des photos de la Phantom! Je l’avais presque oublié…

Une petite vidéo nous présente la voiture et la voici, cette icône du luxe anglais, ce rêve sur quatre roues. Peinte d’un mauve aubergine, la huitième édition de la Phantom nous apparaît comme un ange tout droit tombé du ciel. Entendons-nous, avec une voiture qui oscille autour du demi-million, on ne s’attend à rien d’autre qu’un ange.

Sous le capot, on retrouve un V12 biturbo de 6,75 litres qui développe 563 chevaux et qui offre un couple de 664 livres-pied à aussi peu que 1 700 tr/min. Sa boîte automatique est compte huit rapports et elle est assistée par un satellite qui analysera la route devant sur notre trajet. Ainsi, le satellite pourra préparer les changements de rapport en fonction de la topographie du parcours.

Un marché curieusement jeune

Suite au dévoilement de la Rolls-Royce Phantom 2018, les journalistes automobiles présents au lancement ont été invités à rencontrer l’homme fort intéressant qu’est Gad Bitton, le président de la concession montréalaise. Selon ses dires, la clientèle de Rolls-Royce est de plus en plus jeune. Depuis 2010, on observe que les clients de Rolls-Royce Québec sont âgés de 37 à 50 ans et la proportion de femmes derrière le volant d’une Rolls connaît une croissance fulgurante.

Selon M. Bitton, le Groupe BMW a réalisé une étude portant sur le transfert d’argent. En se basant sur les résultats obtenus, il y a aura un très grand transfert d’argent d’une génération à une autre au cours des prochaines années, ce qui explique notamment ce marché plus jeune. De plus, la gamme de véhicules offerts par le fabricant est de plus en plus étoffée. On retrouve dorénavant des voitures plus accessibles et plus stylisées que jamais auparavant.

Une Rolls-Royce demeurera toujours la crème de la crème en ce qui a trait au luxe automobile. Par son style nouveau, mais tout aussi confortable, le constructeur imitera Bentley en préparant l’arrivée imminente de son nouveau VUS. Quoi qu’il en soit, la Phantom est et sera toujours dans une classe à part. Elle dégage du luxe jusqu’à en suer. Elle est grosse, elle consomme comme 10 et elle est plus dispendieuse que la plupart des hypothèques québécoises. Mais bon, qui dit Rolls-Royce dit également démesure et pour ça, c’est plus que mission accomplie!

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