Polestar : un nouveau modèle d’affaires
SHANGHAI (Chine) – À la première mondiale de la Polestar 1 à Shanghai, il a beaucoup été question du modèle d’affaires de la marque, qui veut être un constructeur automobile « numérique » et qui veut commercialiser ses véhicules avec une formule d’abonnement selon laquelle un client ne fera pas l’achat ou la location du véhicule, mais paiera plutôt un abonnement mensuel pendant les deux ou trois ans durant lesquels il l’utilisera.
Ce paiement mensuel couvrira tous les frais, soit l’usage de la voiture, l’entretien et les réparations, l’assurance et l’accès à des services sur demande. Cette approche vise à éviter aux clients tous les irritants liés à l’achat d’une véhicule. Polestar leur demandera simplement de payer l’abonnement mensuel, lequel comprendra tous ces frais.
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Les clients seront en mesure de configurer leur Polestar en ligne et de la faire livrer à leur domicile ou à leur lieu de travail. Les clients qui veulent examiner la voiture de près, réserver un essai routier ou profiter des conseils d’un représentant pourront se rendre dans un centre Polestar, toutefois, ce ne sera pas une obligation pour commander une voiture, simplement un service offert par la marque.
Au cours de la conférence de presse au musée Yuz de Shanghai, Jonathan Goodman, chef des opérations de Polestar, a expliqué qu’une série de services seront offerts par le biais d’une application.
« Par exemple, si un client veut aller skier pendant une fin de semaine, il pourra commander une boîte de toit via notre application Polestar. Nous nous rendrons à l’endroit qui lui convient et nous prendrons son véhicule au moyen de la technologie Phone-as-Key pour l’amener à notre centre de service et installer la boîte sur le toit et ensuite ramener le véhicule lavé. À la fin de sa fin de semaine, nous ferons la même démarche pour retirer la boîte de toit et les frais seront ajoutés à son paiement mensuel. »
« Un autre exemple : si notre client doit voyager, il pourra commander une Polestar et en prendre livraison à l’aéroport de sa destination, au moyen de la technologie Phone-As-Key, et le coût sera simplement ajouté à son abonnement mensuel ». Le même processus s’appliquera si un client a besoin d’un véhicule plus spacieux pour une période déterminée. Il pourra commander un VUS Volvo au moyen de l’application.
Après la conférence de presse, j’ai participé à une discussion de style table ronde entre Goodman et une poignée de journalistes nord-américains. Quand on lui a demandé s’il serait possible pour un client de carrément acheter une Polestar comme une voiture d’une marque conventionnelle, Goodman a eu la réponse suivante : « Si un client se présente avec 100 000 $ et veut absolument acheter une voiture, nous trouverons un moyen de le faire ». Il appert donc que Polestar sera flexible à ce sujet, mais s’attend à ce que la majorité des transactions suivent la formule d’abonnement.
Lorsque questionné sur les cadres législatifs qui sont en vigueur sur les différents marchés et sur le fait que certains d’entre eux interdisent les transactions directes entre un manufacturier et un client sans passer par le biais d’un concessionnaire, Goodman a répliqué qu’il avait encore beaucoup de temps pour analyser le cadre légal en vigueur dans chaque marché et apporter des modifications puisque Polestar 1 n’arrivera sur le marché qu’au milieu de 2019.
Polestar a commencé à accepter les demandes d’intérêt des clients potentiels sur son site web immédiatement après la première mondiale de Polestar 1 le 17 octobre. Cette voiture hybride de performance, ainsi que les futurs véhicules électriques alimentés par batteries de la marque que seront Polestar 2, une voiture de taille moyenne, appelée à concurrencer directement la Model 3 de Tesla, et le VUS Polestar 3 seront assemblés dans une toute nouvelle usine localisée à Chengdu en Chine.