Pontiac Wave, moi aussi j'en veux une !

Publié le 30 janvier 2006 dans 2006 par Denis Duquet

Les succès de l’un font l’envie de l’autre. Après que la division Chevrolet eut connu des chiffres de vente très intéressants avec sa petite Aveo, il était normal que Pontiac, sa division sœur dans le créneau des voitures économiques, réclame son dû également. Presque depuis toujours, la division des sensations fortes, lire Pontiac, a tenté de s’immiscer dans ce marché d’entrée de gamme qui réussit si bien à Chevrolet. Cette fois, les responsables de cette division croient avoir trouvé la bonne solution avec cette petite coréenne qui, contrairement à l’Aveo, est une exclusivité canadienne.

Il faut par ailleurs souligner la tendance aquatique que semble prendre Pontiac pour la désignation de ses nouveaux modèles. En effet, après la Wave qui signifie vague en anglais, il ne faut pas oublier le Torrent, la réplique du Chevrolet Equinox.

Mais avant de parler d’autre chose, ne tentez pas de démarquer la Pontiac Wave de la Chevrolet Aveo puisque les deux sont quasiment identiques, à quelques détails près. Ce duo est d’ailleurs assemblé par GM DAT en Corée, le fruit de l’achat par GM de la division automobile de l’ancien empire Daewoo qui a connu une spectaculaire faillite au tournant du siècle. Somme toute, la différence entre les deux sœurs ennemies se résume à des grilles de calandre différentes et les écussons des marques respectives.

Lancée tout récemment, il est normal que les changements soient minimes pour 2006. Cette année, il faut souligner la présence de coussins gonflables à déploiement progressif et un capteur de présence sur le siège du passager. Toujours au chapitre de la sécurité, les appuie-têtes avant peuvent être réglés en hauteur et en inclinaison, tandis que le régulateur de croisière est à commande électronique. Parmi les autres améliorations pour 2006, mentionnons de nouveaux enjoliveurs de roues, une nouvelle couleur de l’habitacle et de nouveaux tissus pour les sièges. Bref, une foule de petits détails d’aménagement et de fonctionnement. Mais la meilleure nouvelle est l’amélioration des réglages de la suspension afin d’améliorer le feed-back de la direction et de diminuer le roulis en virage.

Une belle gueule

Comme vous allez le découvrir un peu plus loin, la Wave est loin d’être la voiture idéale que nous décrit la publicité de la marque. Par contre, il est difficile de trouver à redire quant à la silhouette et le design de l’habitacle. La raison en est bien simple, cette voiture, tout comme l’Aveo, a été dessinée par le légendaire styliste italien Giugiaro. Non ! General Motors n’a pas décidé de faire appel au styliste italien pour donner plus de punch au design de ses modèles. C’est tout simplement que la défunte compagnie Daewoo faisait pratiquement toujours dessiner ses voitures par Giugiaro afin de s’assurer d’être dans le coup en fait de design. Cela n’a pas toujours été vrai, mais cette politique a porté fruit dans le cas de la Wave.

Cette affirmation est du moins véridique dans le cas du hatchback cinq portes dont la sympathique silhouette nous offre une petite touche sport qui plaît à coup sûr. Je suis moins enthousiaste à propos de la berline. La partie avant est identique au modèle hatchback, mais l’arrière est moche. Par contre, cet arrière-train protubérant permet d’offrir un coffre à bagages de bonnes dimensions pour la catégorie. Avec quatre occupants à bord, ce coffre a une plus grande capacité de rangement que le hatchback. Mais ce dernier prend sa revanche lorsque la banquette arrière est abaissée.

Je dois avouer que le tableau de bord est le plus réussi de sa catégorie. Comme toujours, GM nous propose des plastiques durs, mais le tout est joliment ficelé avec le jeu de couleurs contrastantes des éléments du tableau de bord qui est du plus bel effet. Et quelqu’un a eu la bonne idée de placer le commutateur des signaux d’urgence en plein centre de la planche de bord. Rouge vif, ce bouton met du punch à l’ensemble et il est impossible de le manquer. Il faut également accorder de bonnes notes au volant à quatre branches qui est de type sport, et convenant fort bien à cet environnement jeune et décontracté.

Toutefois, les tissus des sièges me semblent fragiles bien que leur motif soit élégant. La banquette arrière qui se retourne pour abaisser le dossier nous dévoile une construction qui ne paraît pas trop robuste et dont les agrafes semblent avoir envie de lâcher rapidement. Mais, s’il faut se fier aux autres véhicules coréens construits de la même manière, ça devrait tenir le coup.

Utilitaire d’abord

Les stylistes ont beau lui avoir donné une silhouette agréable et dessiné un habitacle de tendance sport, la Wave est essentiellement un outil de transport urbain. Son moteur 1,6 litre à double arbre à cames en tête ne produit que 103 chevaux, ce qui est un peu en retrait par rapport à plusieurs concurrentes. Et encore, ça me paraît être des chevaux coréens qui semblent moins fougueux que les équidés nippons. Relativement rugueux et bruyant, ce moteur est d’une conception moderne, mais son rendement est moyen. Par ailleurs, il ne se débrouille pas trop mal avec la boîte automatique à quatre rapports vendue en option. À défaut de performances supérieures à la moyenne, le comportement routier est dans la moyenne de la catégorie. Sensible aux vents latéraux, cette Pontiac est avant tout une citadine qui se stationne sur moins que rien, relativement agile dans le trafic et dont la version hatchback se fait apprécier par sa polyvalence.

Feu vert

Prix compétitif
Silhouette alléchante
Tableau de bord attrayant
Agile en ville
Version cinq portes

Feu rouge

Sensible au vent latéral
Performances moyennes
Freinage moyen
Absence de coussins latéraux

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