Honda est-elle en train de redevenir une marque cool?

Publié le 9 mai 2018 dans Technologie/Véhicules autonomes par Alain McKenna

La marque autrefois adulée des jeunes et moins jeunes n’a pas cessé de perdre de son lustre, mais ça pourrait bien être en train de changer. Voici pourquoi.

En fait, et c’est là toute la beauté de l’affaire, c’est le véhicule qui devrait probablement être le moins cool de la gamme qui s’avère, en fin de compte, être le plus prometteur, pour rajeunir, moderniser et relancer une marque qui est en manque cruel d’amour depuis le tournant de la décennie.

À l’échelle mondiale, Honda représentait 7,25% de tous les véhicules vendus en 2005. Ça a chuté à 4,68% en 2011, et le constructeur japonais vivote depuis dans les 6%. L’an dernier, une nouvelle Civic plus dynamique, et un mouvement vers les VUS a toutefois relancé la marque, au Canada du moins.

Cette année, avec la Clarity, on sent que Honda a repris confiance, proposant une hybride rechargeable parmi les mieux ficelées de sa catégorie, tant sous le capot que dans l’habitacle.

Ça fait oublier son design, un clin d’œil à la première génération de l’Insight hybride, qui n’est peut-être pas aussi réussi que, disons, celui de la Civic à cinq portes.

La Volt japonaise?

À 40 000 $, la Clarity de base n’est pas piquée des vers. Au Québec, on a droit à 8 000 $ de l’aide gouvernementale à l’achat, ce qui contribue à la rendre un peu plus abordable. En fait, rabais ou pas, ce modèle est presque 2 000 $ moins cher que la Chevrolet Volt, la référence dans ce marché, pour une performance presque comparable.

Sur papier, Honda annonce 76 kilomètres d’autonomie électrique par charge, pour une consommation moyenne équivalant à 2,1 litres aux 100 kilomètres. Les deux chiffres sont sujets à varier selon votre comportement derrière le volant et l’environnement dans lequel vous conduisez.

En mode tout électrique, l’autonomie est suffisante pour une journée de transit entre la maison et le boulot pour la majorité des gens demeurant en banlieue et devant pointer au centre-ville tous les matins.

Naturellement, la boîte CVT électronique n’offre pas les sensations de conduite d’une boîte à rapports multiples traditionnelle, mais la puissance combinée de 212 chevaux satisfera les gens pressés d’arriver à destination (même en mode purement électrique, l’accélération est adéquate). En fait, le sélecteur de transmission, qui prend la forme de quatre boutons encastrés dans la console, une mode qui fait un retour dans l’industrie, est aux antipodes d’une boîte de rapports conventionnelle…

À la fin de la semaine, si vous avez parcouru de longues distances, peut-être aurez-vous entamé l’essence se trouvant dans le réservoir. Pour notre semaine d’un essai normal autour de Montréal, la consommation moyenne s’est établie à 2,6 litres aux 100 kilomètres.

La fin du double affichage tactile?

Moyennant quelque 3 000 $ supplémentaires, la Clarity Touring a droit à un peu plus d’équipement, ce qui est apparent à ses sièges en cuir. Mais c’est surtout le bel écran tactile de 8 pouces, savamment logé au haut de la console centrale, qui accroche l’œil.

Enfin, Honda semble avoir décroché de son détestable recours à deux affichages tactiles bien lisses, à partir desquels tout est contrôlé. Là, on a intégré une interface logicielle simple et efficace, complétée par les plugiciels d’Apple (CarPlay) et Google (Android Auto), et on n’y trouve rien à redire.

Les commandes de la climatisation sous l’écran sont accessibles sans quitter la route des yeux.

Honda ajoute à cela une commande vocale bilingue dont on aurait pu se passer, et une connectique à l’avenant, permettant d’effectuer certains réglages à distance via une application mobile.

Bref, rien qui ne sort de l’ordinaire ici. Pas de poignée surgissante, comme sur les portières d’une Tesla. Pas de tableau de bord futuriste sans cadrans non plus. Mais, dans l’ensemble, une formule qui fait mouche, et qui, quand on la compare à ses rivales, arrive en tête de liste en termes de plaisir de conduite.

C’est la même formule qui a permis à Honda de se forger une réputation envieuse, il y a 30 ans. Après quelques années d’égarement, il semble bien que les gens chez Honda en aient retrouvé la recette.

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