Chevrolet Bolt EV 2018: De plain-pied dans le futur

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Alain Morin

La première incursion de General Motors dans le monde de la voiture électrique s’était terminée d’amère façon. La EV1 (1997-1999), distribuée par Saturn dans quelques États américains, avait été rapidement retirée du marché, ne faisant pas ses frais. Sauf que le Général avait mal évalué l’importance du mouvement « électrique », mené par des passionnés qui n’acceptaient pas le retrait de la EV1. Dans un exemple de mauvaise gestion de crise, le Général s’est enlisé et est passé pour un assassin de la voiture électrique.

Fort d'une expérience chèrement acquise, la Chevrolet Volt fut une belle réussite. Aujourd'hui, Chevrolet se relance dans l'aventure électrique (après une petite incursion dans ce marché avec la Spark EV) avec la Bolt EV.

La Bolt EV (EV pour Electric Vehicle) a beaucoup fait parler d’elle depuis sa présentation au Salon de Detroit en janvier 2015. Il s’agissait alors d’un concept et déjà, la future voiture promettait une autonomie de 200 milles (320 km). Assez incroyablement, la Bolt EV fait mieux que son concept! En effet, maintenant, on parle d’une autonomie de 238 milles (383 km).

383 km d’autonomie, ça commence à être du sérieux

Évidemment, pour arriver à faire près de 400 km avant la panne énergétique, il faut un ensemble de conditions parfaites, à peu près impossibles à réunir dans un monde « normal ». Mais une autonomie de 250 à 300 km est tout à fait envisageable sans se priver du chauffage en hiver ou du climatiseur en été, tout en suivant le flot de la circulation.

Cette autonomie est possible grâce à un ensemble de batteries lithium-ion de 60 kWh. Celui-ci est situé sous le plancher de la Bolt EV. 

Grâce à un chargeur intégré de 7,2 kW, il est possible de recharger complètement la batterie en neuf heures approximativement sur une prise 240 V. Sur une prise domestique (120 V), il faut plutôt compter… au moins 60 heures! Chevrolet ne divulgue pas officiellement cette durée, mais dit plutôt que chaque heure de charge amène 6,4 km d’autonomie (383 km divisés par 6,4 km égalent 59,84 heures). Avec un chargeur rapide, on est dans un autre univers puisqu’il sera possible de donner 145 km d’autonomie en trente minutes.

Une des particularités de la Bolt EV réside dans son système de régénération des freins, appelé Regen on Demand. Comme tous les véhicules électriques, ce système récupère l’énergie dégagée lors des freinages et la retourne à la batterie pour la régénérer. Dans la Bolt EV, le Regen on Demand, activé par une palette située derrière le rayon gauche du volant, offre quatre niveaux de récupération. Le niveau supérieur permet de stopper la voiture très rapidement, sans toucher aux freins. C’est un peu déstabilisant au début mais on s’y fait vite. Ce système a déjà été vu dans la regrettée (pas tant que ça…) Cadillac ELR et la Chevrolet Volt actuelle.

De son côté, le moteur électrique de la Bolt EV fournit 200 chevaux et un couple de 266 livres-pied. Les performances ne sont évidemment pas celles d’une Corvette Z06, néanmoins, elles conviennent parfaitement à la sous-compacte qu’est la Bolt EV. Toutefois, une accélération ferme sur une surface mouillée fait rapidement ressortir la faible adhérence des pneus d’origine (des Michelin Energy Saver sur notre voiture d’essai). Ces pneus sont surtout conçus pour faire économiser de l’essence. Si vous voulez un petit conseil d’ami, laissez tomber quelques kilomètres d’autonomie et augmentez votre sécurité en faisant installer de bons pneus.

Comportement routier relevé

Pour le reste, la Bolt EV est étonnamment facile à conduire et à vivre au quotidien. L’habitacle est spacieux et silencieux, les espaces de rangement sont nombreux et le coffre est vaste. La tenue de route est sans faille et l’on se surprend même à conduire rapidement sur une route sinueuse. La direction pourrait être plus communicative mais sa précision est très correcte.

Bref, la Bolt EV remplit ses promesses électriques. D’un autre côté, grâce à la subvention gouvernementale de 8 000 $ (au moment d’écrire ces lignes), il est possible d’avoir une Bolt EV de base pour moins de 40 000 $. Oui, c’est cher pour une voiture à peine plus imposante qu’une Chevrolet Sonic. Mais c’est là le prix à payer pour rouler dans une automobile qui marquera l’histoire en étant la première bagnole 100% électrique offrant une autonomie se rapprochant de celle d’une voiture à essence et des performances très correctes à un prix relativement abordable.

Feu vert

Feu rouge

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