Hyundai Ioniq 2018: La riposte verte coréenne!
D’ici 2020, Hyundai va déployer un important plan d’électrification et le premier chapitre a été l’introduction de la Ioniq en 2017. Hyundai veut s’imposer rapidement auprès de la clientèle écologique et a pris les grands moyens puisque la Ioniq a profité du plus gros budget de recherche et de développement de son histoire, preuve du sérieux de la démarche.
Au premier coup d’œil, certains pourraient confondre la Ioniq avec l’Elantra, surtout vue de l’avant car l’imposante grille est commune aux deux véhicules. C’est toutefois à l’arrière que la Ioniq se démarque avec son hayon qui comprend deux sections vitrées distinctes, un peu comme c’est le cas pour la Toyota Prius. Ce n’est pas du plagiat puisque ce trait de design est assez commun et est utilisé au nom d’un meilleur coefficient de traînée.
Trois moutures électrisantes
La Ioniq se distingue en offrant trois façons de rouler électriquement. La plus abordable, c’est la Ioniq hybride. Celle-ci réduit au maximum les tracas et conserve l’aspect pratique d’un véhicule à essence tout en profitant d’une économie de carburant appréciable. Sa consommation annoncée de 4,1 l/100 km est inférieure à celle de plusieurs autres voitures hybrides.
Cette hybride dispose d’un moteur à essence de 1,6 litre à cycle Atkinson qui développe 104 chevaux pour un couple de 109 lb-pi. Un moteur électrique de 32 kW (43 chevaux) assiste le moteur thermique. L’ensemble totalise une puissance comparable aux autres compactes exclusivement à moteur thermique. Il faut noter la présence d’une excellente boîte automatique six rapports à double embrayage qui, même si elle n’a pas la sportivité que l’on voudrait, s’avère beaucoup plus agréable qu’une CVT.
Si vous désirez pousser l’expérience électrique un peu plus loin, nous vous suggérons de vous tourner vers l’hybride rechargeable. Elle dispose du même moteur à essence que l’hybride ordinaire, mais son moteur électrique et l’ensemble de ses batteries sont un peu plus performants. Vous pourrez circuler en mode purement électrique sur une distance d’environ 40 km avant que le moteur thermique ne prenne la relève. Un système de régénération de l’énergie au freinage permet d’améliorer l’autonomie. Vous pourrez évidemment aussi recharger l’ensemble via le port de recharge. Outre son prix un peu plus corsé, la Ioniq Plug-In Hybrid traîne un surplus de poids d’environ 100 kilos et son volume de chargement est amputé de 107 litres par rapport à la Ioniq hybride.
Assez d’autonomie?
La Ioniq est aussi offerte en version 100% électrique. Elle laisse de côté tous les organes mécaniques de base et ne conserve qu’un moteur électrique de 88 kW (118 chevaux) jumelé à une transmission à simple rapport. Comme vous le devinez, puisqu’il s’agit d’une voiture électrique, les frais d’entretien sont réduits, un des avantages d’une telle motorisation. L’autonomie est de 200 km, ce qui est inférieur à quelques nouveautés comme la Chevrolet Bolt EV, mais assez intéressant pour ne pas devoir prendre des calmants toutes les quatre heures. Une autonomie supérieure aurait entraîné un coût plus élevé et Hyundai a préféré trouver un compromis acceptable.
On reconnaît rapidement la Ioniq électrique grâce à ses jantes distinctives et par l’absence d’une grille à l’avant. Elle a droit à un panneau plein car il n’y a pas de radiateur. À bord, le levier de vitesses a été remplacé par des boutons qui permettent de sélectionner les différents modes. Parlant d’intérieur, la Ioniq profite d’un aménagement simple et efficace. On déplore quelques plastiques durs pour le tableau de bord qui semble se salir rapidement. La visibilité arrière n’est pas la meilleure et l’absence d’un essuie-glace pour le hayon rend la conduite hivernale plus hasardeuse.
Sur la route, la Ioniq est probablement l’une des plus agréables à conduire de sa catégorie. La suspension et la direction ont été calibrées dans cette optique. Différents modes de conduite, dont le Sport, apportent un certain niveau de personnalisation, selon votre humeur. Dans le cas de l’hybride, on a toutefois l’impression que le moteur a fort à faire et que la boîte à double embrayage ne peut l’empêcher de hurler au moindre l’effort. La version électrique ajoute trois modes de régénération que l’on sélectionne grâce aux palonniers situés derrière le volant. Le plus intéressant, à notre avis, freine pratiquement la voiture lorsque vous relâchez l’accélérateur, ce qui procure un maximum de récupération d’énergie.
Hyundai n’a pas créé de raz-de-marée médiatique avec le lancement de sa Ioniq, mais elle pourrait faire la leçon à plusieurs autres. Il manque juste un peu plus d’autonomie pour en faire LE véhicule de choix!
Feu vert
- Choix de trois motorisations
- Prix compétitif
- Boîte à double embrayage (hybrides)
- Bon niveau d’équipement
Feu rouge
- Pas d’essuie-glace arrière
- Puissance un peu juste (hybride)
- Autonomie électrique pas très élevée