Toyota Highlander 2018: L’élève au fond de la classe

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Marc-André Gauthier

Si le Highlander était un élève, il serait assis au fond de la classe. Il aurait de bonnes notes, remettrait tous ses devoirs à temps, mais il ne se ferait pas remarquer. Au moins, il ne dérangerait pas les autres. Son rêve serait de devenir comptable, ou quelque chose dans le genre.

Le Toyota Highlander, lancé en 2000 en tant que modèle 2001, en est rendu à sa 3e génération, lancée en 2013. Au Salon de l’auto de New York, en avril 2017, nous avons eu droit à une version redessinée. Ce nouveau design a un effet bénéfique sur le Highlander, autant à l’avant qu’à l’arrière. Il représente davantage les lignes qu’arboreront les Toyota au cours des prochaines années.

Conçu pour l’Amérique avant tout, il est ce que l’on pourrait appeler l’équivalent « multisegment » du Toyota 4Runner. Malgré tout, le Highlander est très populaire aux États-Unis, avec des ventes qui ont frôlé les 200 000 unités en 2016.

Si certains lui reprochent d’être ennuyeux à conduire, on ne peut qu’admirer la fiabilité légendaire de ce VUS intermédiaire à 7 ou 8 places, ce qui en fait un véhicule sur lequel toute la famille peut compter, année après année, et dont la valeur de revente est des plus intéressantes. Le Highlander n’est pas le plus spectaculaire, mais il représente une valeur sûre.

Un habitacle spacieux comme on les aime

Les VUS intermédiaires attirent beaucoup d’acheteurs, principalement pour deux raisons. D’un côté, ils sont une possibilité pas trop dispendieuse pour les familles qui recherchent un véhicule logeable sans être une minifourgonnette. De l’autre côté, il plait à ceux qui veulent un véhicule doté d’une position de conduite haute, confortable, sans aller dans les camions pleine grandeur qui, malgré des normes environnementales sévères, continuent de boire de l’essence comme s’il n’y avait pas de lendemain. Ainsi, le Highlander répond parfaitement aux besoins de ces deux groupes.

Le Highlander offre des sièges et des banquettes conçus pour la longue route, et son coffre généreux permet d’amener tout votre attirail. Lorsque tous les bancs sont abaissés, on peut installer un matelas!

Cela dit, la troisième banquette, sur laquelle certains comptent, est loin d’être la plus logeable de sa catégorie. Si l’on compare le Highlander au nouveau Volkswagen Atlas, par exemple, on ne peut le recommander à quelqu’un qui a besoin d’un « vrai » véhicule 7 (ou 8) places. Il s’agit surtout de places convenant aux jeunes enfants ou pour dépanner. En souhaitant que ça ne vous dérange pas trop d’avoir les genoux dans le front.

Côté divertissement, le Highlander ne vient pas avec autant d’écrans et de jeux vidéo intégrés comme dans la Chrysler Pacifica. Par contre, le système Toyota Safety Sense, disponible sur toutes les versions, vous assure une certaine tranquillité d’esprit. Vous risquez moins de frapper un objet que vous n’avez pas vu, et en cas de collision à haute vitesse, le véhicule aura le temps de limiter les dégâts. De quoi protéger votre précieuse cargaison!

À l’avant, on apprécie la grande console qui fournit beaucoup d’espaces de rangement. De son côté, le système multimédia, même si son interface graphique n’est pas très élaborée, est assez complet. D’ailleurs, la qualité du système audio dans les versions plus dispendieuses est impressionnante! La finition de l’habitacle, comme dans tous les produits Toyota, est de bonne qualité, mais les matériaux dans les versions de base font bon marché. Il faut couper quelque part, après tout.

Confort et simplicité

Côté comportement routier, le Highlander ne cherche pas à vous impressionner. Il ne tente pas de vous faire croire que vous êtes dans une « voiture sport adaptée à la vie de tous les jours », comme d’autres compagnies s’essoufflent à le faire.

À la place, vous avez un VUS des plus confortables, silencieux, et dont la tenue de route inspire un sentiment de confiance. Toyota ne vante jamais les performances de son système quatre roues motrices, mais il faut avouer que dans la neige, il fait un bon travail.

Mécaniquement parlant, on a le choix entre un V6 de 3,5 litres développant 295 chevaux, jumelé à une boîte automatique à huit rapports très correcte, et un groupe motopropulseur hybride de 306 chevaux, performant et économique. Malheureusement, ce dernier modèle n’est pas donné.

Si on le compare à ses rivaux, le Highlander est simple et sans prétention. On ne peut absolument rien lui reprocher. Il est relativement économique, avec à peine plus de 10 l/100 km de moyenne pour le V6, et 8,0 l/100 km pour la version hybride (selon Toyota), et sa suspension confortable nous fait oublier les nids-de-poule sans problème. Qui plus est, sa forte valeur de revente en fait un choix sensé, comme bien des produits Toyota, après tout. Au final, le Highlander est fiable et rationnel, comme un élève studieux devenu un bon comptable.

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