Audi TT 2018: Sportive toutes saisons
Lancée en 2014, la troisième génération de l’Audi TT revisite la silhouette évocatrice du premier modèle tout en faisant le plein de technologies de pointe. La sportive d’Ingolstadt, déclinée en coupé et en roadster, poursuit sa route en 2018 en accueillant une variante plus typée, le coupé RS. Avec cette dernière, la marque aux quatre anneaux entend se livrer à une guerre presque fratricide avec la Porsche 718 Cayman S dans le créneau des voitures sportives.
Élaborée sur l’architecture Audi Space Frame mariant l’acier et l’aluminium, la TT affiche une silhouette qui lui permet de se distinguer dans le paysage automobile. On peut dire que le designer Freeman Thomas a eu la main heureuse lorsqu’il a créé le concept TT en 1995, qui est devenu un modèle de série par la suite. Au fil des ans, le design a évolué mais, avec le modèle de troisième génération, la TT est redevenue plus fidèle au concept original.
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Un véritable cockpit
Prendre place à bord de la TT, Coupé ou Roadster, c’est véritablement faire corps avec elle. Le design est épuré avec cette planche de bord aux aérateurs circulaires au centre desquels on trouve les commandes du système de chauffage/climatisation, une solution technique aussi innovante qu’élégante. Le thème du cockpit se révèle de façon virtuelle avec l’écran couleur modulable baptisé… Audi virtual cockpit, qui remplace à la fois le traditionnel bloc d’instruments et l’écran central. Le conducteur peut donc choisir d’afficher compte-tours et indicateur de vitesse en premier plan, ou d’en réduire la taille pour prioriser la carte de navigation, alors que le tachymètre s’affiche en son centre avec la sélection du mode Sport.
Les modèles Roadster sont plus lourds que les coupés, malgré le retrait des places arrière, symboliques dans le Coupé, et le remplacement du toit par une capote en toile souple, en raison de l’ajout d’éléments structurels visant à rigidifier la structure. L’ouverture, ou la fermeture, du toit se fait en dix secondes et on peut procéder à ces deux opérations lorsque la voiture est en mouvement pourvu que la vitesse soit inférieure à 50 kilomètres/heure. Précisons toutefois que la visibilité vers l’arrière est pratiquement nulle avec le toit en place, mais que l’insonorisation est très bonne, même à vitesse d’autoroute.
Le quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, qui a presque le don d’ubiquité chez le groupe Volkswagen, développe 220 chevaux pour les versions de base et 292 chevaux en version S plus sportive tout en offrant un couple très généreux. Toutefois, pour obtenir des performances plus musclées, les vrais amateurs peuvent maintenant se tourner vers le coupé TT RS…
Puissance 5
Moteur cinq cylindres suralimenté par turbocompression, suspensions magnétorhéologiques, ensemble aérodynamique, boîte à double embrayage, rouage intégral et sièges sport, voilà la recette adoptée par Audi pour créer la RS dont le cinq cylindres 2,5 litres déploie 394 chevaux et un couple de 354 livres-pied. Avec un chrono de 3,7 secondes et une force d’accélération mesurée à 1,2 g, le coupé TT RS rejoint les exotiques de haut calibre. Ce moteur, à nombre impair de cylindres, a un tempo singulier lui donnant une signature vocale rauque et très typée, qui devient rapidement une drogue dure, rien de moins…
Lors d’un essai sur circuit, j’ai été impressionné par la livrée très linéaire du couple du moteur, par la direction plus rapide et par le comportement très incisif du coupé TT RS en entrée de virage. Avec la sélection du mode Dynamic, le rouage intégral livre plus de couple au train arrière en sortie de virage, ce qui rappelle un peu le comportement d’une propulsion en conduite sportive. Le coupé TT RS fait toujours preuve d’une excellente stabilité, même dans les virages rapides, et ses réactions sont toujours très prévisibles. Cependant, le coupé TT RS n’est pas aussi excitant à conduire à la limite sur circuit qu’une voiture sportive de type propulsion. Sur la route, on aime que les liaisons au sol soient assurées par des suspensions magnétorhéologiques, et que le comportement du coupé TT RS soit paramétrable. En mode Comfort, la voiture absorbe bien les inégalités de la chaussée et permet aussi de bien sentir le transfert des masses en conduite plus relaxe.
Le coupé TT RS se démarque par sa calandre en nid d’abeille tridimensionnelle avec logo « quattro » à sa base, alors qu’un aileron arrière fixe et des embouts d’échappement peints en noir complètent le look sport.
Le rouage intégral permet à l’Audi TT, coupé ou roadster, d’assurer une grande stabilité lorsque les conditions météorologiques se dégradent. À lui seul, cet élément permet d’allonger la saison pour cette sportive remarquablement bien adaptée à notre climat.
Feu vert
- Style réussi
- Comportement routier sûr et prévisible
- Design réussi de l’habitacle
- Technologies de pointe
- Moteur éclatant (TT RS)
Feu rouge
- Places arrière symboliques (Coupé)
- Volume du coffre (Roadster)
- Roulement parfois ferme
- Pas de boîte manuelle (TT RS)